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La rentrée des classes voilà qui parle à tout le monde mais pour Hadia Decharrière, la rentrée des classes et plus précisément celle de sa fille, en grande section de maternelle, a eu une couleur et une saveur particulière: celles des souvenirs de sa propre enfance. Petite fille ballotée entre la Syrie, la France et les Etats-Unis au gré des affaires paternelles, l'année de ses 6 ans est l'année où sa vie bascule. Trente ans plus tard, la rentrée de sa fille agit sur elle comme le déclencheur d'une bombe à retardement, les souvenirs affluent, elle peut enfin dérouler les événements et mettre des mots sur ce qu'elle a ressenti et enfoui jusqu'à ce jour. Ce premier roman autobiographique écrit à la 1ère personne du singulier est magnifique. C'est un cri d'amour. Les mots coulent avec fluidité, servis par une langue simple et précise, et on est embarqué immédiatement dans l'histoire. J'avais entendu une interview de l'auteur à la radio et lu celle qu'elle avait donnée à @agathe.the.book sur Instagram, les deux avaient piqué ma curiosité. le livre est à la hauteur de ce qui en a été dit. Un auteur à suivre ...
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Voici un livre plein de nostalgie. L'entrée de sa fille en grande section de maternelle ramène l'auteure à sa propre enfance, sa propre grande section.



Née à Koweil de père syrien et de mère libanaise, l'enfance de l'auteure a été marquée par les changements : ainsi, elle vivra à Cannes, à Damas, à San Diego, à Paris. Ayant perdu son père à six ans et ayant vu son enfance bouleversée par ce décès. Alors qu'elle a enchaîné les déménagements et rythmes de vie dans on enfance et s'est vue déracinée non par ces changements de lieu mais par la mort de son père, la dépression de sa mère, la trahison familiale, sa fille, elle, vit une toute autre enfance. le livre entier est construit sur ce parallèle où se mêlent les souvenirs à l'instant présent, où le quotidien d'une enfant fait écho celui d'une autre.

Il y a beaucoup d'émotion et de sincérité dans ce livre teinté de la culture des années 80. Il est intéressant de découvrir ou re-découvrir celle-ci à travers les souvenirs d'une petite fille. Déroulant ses souvenirs, l'auteure ainsi, redonne un peu de vie à son père disparu et c'est là un bel hommage, ainsi qu'un très joli cri d'amour à sa fille. Il est intéressant aussi de constater à quel point certaines périodes de la vie de nos enfants font écho à la nôtre, plus que d'autres, et d'en chercher les raisons. Que transmet on de notre propre enfance ?

Un livre qui se lit avec émotion, avec nostalgie et que j'ai pris plaisir à découvrir.
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Je n'ai malheureusement pas tellement apprécié ce livre, alors que le thème et l'écriture me plaisaient... Je m'ennuyais, je suis restée à côté, parfois un peu agacée par les changements d'époque brutaux.
La fin quand même m'a plus intéressée, plus touchées que le reste du roman.
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L'écrit est très personnel et aurait pu ne présenter aucun intérêt. Hadia a perdu son papa à l'âge de 6 ans et raconte son enfance ballottée entre la Syrie et la France puis aux Etats-Unis. Pourtant voilà, sa plume nous captive, le récit interpelle et les pages se tournent. On côtoie la petite fille et on découvre la femme construite sur un mélange de cultures, des silences, une absence - une terrible absence perçue par des yeux d'enfant puis d'adulte.
Un à un, Hadia assemble ses souvenirs pour redonner à son père une existence et une histoire, pour apporter des réponses qui comblent ses vides afin d'avancer. C'est douloureux, poignant, intense. On est conquis par ces réminiscences qui parfois font écho aux nôtres. La souffrance est universelle.Un roman d'une grande qualité à l'écriture aboutie et prenante.
Lien : http://aufildeslivresblogetc..
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Une mère s'autorise pour les 6 ans de sa fille à libérer ses propres souvenirs d'enfance quand elle avait entre 5 et 6 ans et en particulier la mort de son père. le sujet est difficile bien sûr mais il est servi par une écriture si énergique, et drôle aussi que l'on passe du rire aux larmes en permanence. Les souvenirs de cet enfant sont précis quand ils passent par les sens : l'ouïe, la vue et surtout l'odorat : la description des aliments qui sont délicieux et qui pourtant sentent mauvais est géniale.
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Comment les choses que l'on avait si bien enfouies nous reviennent-elles? Pour la narratrice, la rentrée de sa fille en grande section fait apparaître des réminiscences de son enfance. Un crayon HB acheté pour la rentrée et ses souvenirs des années 80 ressurgissent. Que s'est-il passé cette année là pour qu'elle ait autant envie de pleurer?
Nous voilà à ses côtés, à voyager dans sa mémoire et visionner les clichés Kodac de son enfance, le clip de Thriller en fond.
Née à Koweït de parents syriens, elle déménage trois fois en cinq ans. Koweït, Cannes, Damas, puis San Diego, près de Los Angeles. Puis elle rentrera en France, à Paris, où elle grandira.

Au départ, son père est dans « les affaires », fait construire une villa à Cannes, et sa famille fait ainsi partie des privilégiés du Proche Orient installés sur la côte s'azur.


Malheureusement les affaires en famille tournent mal, et son père se voit contraint de les faire déménager et de retourner en Syrie. Ils restent alors deux ans en Syrie, la narratrice découvre la culture arabe, elle entend les appels du minaret comme une musique car elle n'est ni croyante ni pratiquante. La nourriture est abondante, odorante, et les femmes sont très habillées.


A Damas, elle est heureuse, sa vie ne change pas trop de Cannes, « sa vie cathodique est riche » et l'école est française. Mais déjà il faut déménager. Son père projette de nouvelles affaires, croit au rêve américain et les emmène à San Diego. Ce sera la parenthèse américaine, celle qui emportera celui qui y croyait tant. Son père ne fera jamais affaire là bas puisqu'il y mourra.

Mon papa ne va pas mourir dans le pays qui l'a vu naitre, mais dans celui qui aurait dû être le témoin de son ascension.
Que reste-t-il de l'enfance quand on a été arrachée à tout? A son pays d'origine, à ses frères et soeurs, à son père? Que reste t-il quand on a connu les trahisons familiales, la maladie paternelle, la dépression maternelle?

Sa fille ne vivra pas la même année de Grande Section. Ni la même vie. Elle veut la protéger des excès, des voyages, elle veut pour elle une enfance stable, pleine d'amour et de tendresse. Elle ne veut pas qu'elle grandisse trop vite, veut la porter jusqu'à la crampe, profiter de chaque instant avec elle.

Mon avis
Un premier roman a quelque de chose de commun au premier amour. Une émotion particulière, quelque part entre le frémissement et la sensation d'absolu.

Ce livre touchant à la plume impeccable nous parle du déracinement des êtres et des cicatrices que l'on maquille, de la tristesse que l'on cache et qui nous rattrape toujours. Ce roman est un voyage, le pèlerinage d'une enfance volée, une déclaration d'amour au père trop vite parti.


Lien : https://agathethebook.com/20..
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Un livre sympa idée originale que ce parallèle entre l l'enfance de l'auteur et de sa famille
L'amour d'une fille pour son père est bien exprimé
C'est avec beaucoup de sérénité qu'Hadia raconte ses pérégrinations de pays en pays
Comment vois t on la vie à 6 ans. ?
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Il faut suivre cette auteure : elle a du talent !
Elle nous raconte avec émotion et finesse son enfance mouvementée et bouleversée par la mort de son papa lorsqu'elle avait 6 ans. C'est une véritable déclaration d'amour qu'elle lui adresse ici, en évoquant également la nostalgie, la quête identitaire et le déracinement.
Il y a dans ce livre libérateur beaucoup de clins d'oeil à la culture populaire des années 70-80, cela m'a parlé.
Son écriture est fluide, elle sait trouver les mots justes.
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Un premier Roman bouleversant et extrêmement bien écrit. La très jeune auteure nous plonge dans l'émotion et nous fait lire d'une traite ce témoignage bien vu des années 80. On passe du rire aux larmes. Talent à découvrir absolument.
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Beaucoup de sincérité dans ce témoignage d'une femme soudain confrontée aux trous laissés dans la construction de son identité par la mort prématurée de son père.
Alors que sa fille arrive à l'âge (6 ans) auquel elle a assisté au rapide déclin de son père malade, mort à 43 ans dans des conditions un peu floues, la narratrice retrouve les souvenirs et les sensations de cette période, 30 ans auparavant.
Un père syrien, une mère libanaise, des frères et soeurs nés au fil des déménagements de la famille, en France ou au Koweit. Une villa à Cannes qui abrite ses plus jolis souvenirs d'enfance. Et puis San Diego en Californie, la dernière demeure de son père venu finir ses jours dans la maison de sa soeur.
On devine le grand vide laissé par l'absent et surtout ignoré par cette jeune femme bien décidée à grandir et à avancer sans se plaindre ni faire de bruit, sans alourdir le chagrin d'une mère amputée d'une part d'elle-même. On comprend le lien qu'elle tisse entre les générations et tente de consolider en faisant la lumière sur les dernières zones d'ombres qui entourent les derniers jours de son père, souvenirs à hauteur d'enfants qui méritent quelques éclaircissements par les adultes.
Mais le risque avec ce genre de témoignage c'est de rester trop personnel et de ne pas parvenir à faire entrer le lecteur dans le jeu. C'est un peu ce qui m'est arrivé même si j'ai quand même été touchée par les toutes dernières pages.
C'est typiquement le genre de livre qui touche ou pas, selon son vécu, selon ses lectures sur le même thème, selon sa sensibilité.
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