P Declerck est belge et méchant,
J'aime bien la Belgique : le bureau d'information de la gare du midi à Bruxelles, la gare d'Anvers,
Ostende et ses filles du bord de mer,
James Ensor,
Léon Spilliaert, le
Simenon des romans durs,
Henri Michaux, le grand Jacques, Arno et sa mère.
J'aime aussi les méchants, pas les pisseux récriminant non, les acerbes
Retour à New-York donc, sur les traces du 11 septembre 2001 et des souvenirs de jeunesse passée par l'auteur à Manhattan. Mais il a l'oeil d'un sniper et d'un mélancolique, le bougre. Tout le monde passe sur le grill de ses mots, y compris lui-même.
Patrick Declerck est un pessimiste un vrai romancier et pas un doreur de pilule sur papier, qui s'est frotté plus de vingt ans à la misère humaine la plus déshéritée... D'où quelques convictions qui feront frémir certaines âmes. Nous ne sommes pas loin des « Naufragés »
Ses pages contre les religions : musulmane, juive, chrétienne contre
Donald Trump sont d'un épique alliant
Pierre Desproges à
San Antonio.
…" à travers tout, je me sentirai toujours plus proche de ces pitoyables déchets-là, que de l'informatiquoïde expert-comptable du coin. Et, à tout prendre, s'il me fallait absolument fréquenter mes semblables, je les préfèrerais toujours quelque peu regrettables autant que légèrement répugnants. Et à tout prendre, s'il me fallait absolument fréquenter mes semblables ;je les préfèrerais toujours quelques peu regrettables autant que légèrement répugnants .Il est toujours plus de claire et franche honnêteté dans la crasse que dans le parfum .Et puis ,pour tout dire, les bonnes manières de cette exquises postmodernité me dégouttent et puis… fuck it all ! »
Allez, frère humain
Patrick Declerck, tu n'es pas toujours fréquentable mais on t'aime bien.