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Critique de Chouchane


Voilà un auteur qui a du coffre : il écrit bien, il a de la matière mais... il est super angoissé. du coup, nous voilà embarqué dans ses peurs, ses colères, ses déprimes et au bout de la 100 ième pages, on n'a qu'une envie, de faire, comme dans l'exergue : "foutre le camp ! il faut foutre le camp !" Léon Tolstoï à Astapovo. Pourquoi ? parce que c'est super angoissant.

Ce roman presque autobiographique raconte la maladie et la mort de Cornélius. Alternant des chapitres sur le suicide de Socrate et ses souvenirs Cornélius nous file le cafard. Car il va mal Cornélius, il s'accroche à la philosophie et à la psychanalyse pour faire face mais faut avouer que ça tourne en rond dans sa tête "toujours, dans ce cimetière, entre les pensées mortes, aveugles à elles-mêmes, la conscience errante se cherche". Il essaie l'humour mais il est noir et quand entre deux giclées d'urine pleine de sang on passe à table on en fait une indigestion "en entrée, il y a le choix entre le pâté grand mère, crudité, charcuteries corses. En plat : tête de veau sauce gribiche, rognons moutarde, entrecôte béarnaise". le récit est adressé à la fille de Cornélius car le pompon c'est qu'en plus d'avoir un cancer inopérable au cerveau, notre héro est en froid avec son unique rejeton. Côté sexe c'est pas mieux et puis au fil des pages, les maux de tête, la vue qui se trouble, les symptômes, la solitude, la déprime... C'est désespéré mais enfin j'aurais pu m'en douter vu que ça commence "je suis mort le 5 août 2005, à 8h47". Bon je rassure le lecteur de cette chronique, Declerck bien qu'effectivement atteint d'un cancer inopérable est encore bien vivant et ça c'est la seule bonne nouvelle du roman. L'auteur est vivant !
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