Citations sur Les enquêtes du Louvre, tome 1 : Enquête étrusque au Louvre (12)
Elle venait de prendre un trésor à pleines mains, sans les précautions habituelles à sa fonction ou aux disciplines scientifiques et au détachement parfois nécessaire même s'il n'excluait pas l'admiration. Elle s'était glissée pendant un cours instant dans la peau du quidam qui avait un jour, voici fort longtemps, présidé à l'exécution de ce bel objet au nom du plaisir esthétique, s'attribuant le droit de disposer librement de sa possession, de l'examiner, de la manipuler pour ce qu'elle était et non pour ce qu'elle représenterait un jour.
L'oncle Albert ignora sa dernière remarque et promena un regard amoureux sur la bibliothèque qui occupait tout un pan de mur. Pas un seul petit morceau de cellulose moderne. Que des ouvrages anciens collectés au fil des ans, avec méticulosité. Certains précieux, d'autres beaucoup moins, pour lesquels, il n'avait pas moins de tendresse.
Anna, dont la tête tournait un peu de pouvoir admirer sans retenue ni barrière ces objets étrusques posés avec une désinvolture étudiée, se sentit prise de vertige à l'idée qu'il y avait sans doute quelque part dans cet appartement et dans les multiples coffres de la fondation Borelli d'autres pièces encore plus précieuses pour nécessiter qu'on les mette à l'abri.
Alors... Comment est-elle ?
Hadrien prit une mine effrayée en roulant des gobilles.
- Un dragon ! Un beau dragon, certes, mais la Méduse du Caravage, à côté, c'est Casimir. Elle a jeté un oeil sur ma carte de visite. Elle a marmonné : "Schneider. Département des acquisitions, musée du Louvre..." puis elle s'est transformée. J'ai cru que ses yeux allaient lui sortir des orbites. Un truc de fou. Elle m'a traité de sangsue des Carpates. Elle m'a dit que c'était une honte, que son père n'était même pas encore froid... Il est mort, le vieux ?
Si vous pensez que, quelque part, cette revue italienne existe encore, je vous en trouverai un exemplaire. Foi de Thomas. La devise de la maison Sandringham, qui est toute récente car c'est ma grand-mère qui l'a fait ajouter à notre blason, c'est : "Si tu ne parviens pas à résoudre un problème, c'est que le problème, c'est toi."
- Et alors ?
- Eh bien, justement, jamais ma grand-mère ne m'a dit que j'étais un problème. Même quand je ressemblais à Kurt Cobain. Je vous trouverai votre revue.
Je lui ai juste acheté une petite carte de visite signée de la main même de Georges Bizet. "Ma chère Célestine, je serai à 9 heures chez vous, pour le souper. Soyez en cheveux seulement, dans votre splendide nudité. Amoureusement vôtre, Georges."
Anna, pensive, remisa son portable dans sa poche. Borelli. L'homme d'affaires. Le grand patron. Le milliardaire. Et surtout le propriétaire de l'inestimable collection Borelli, convoitée par tous les plus grands musées du monde. La jeune femme reprit sa fourchette dans la main, un sourire aux lèvres. Elle était à peu près sûre de recevoir sou peu un appel d'Hadrien. Car le monde de l'art était petit. Très petit.
J'ai été attiré par l'histoire de la 3ème de couverture, n'ayant encore jamais lu de "cosy "crime". Mais après à peine 70 pages, je l'arrête. Pour moi l'histoire est mal ficelée et un déroulement bien trop lent. Peut être bien pour les lecteurs qui souhaitent commencer dans les thrillers.
Je crois que vous confondez roman populaire et roman bâclé, Anna. J'ai lu un tas de textes bâclés qui ont été submergés de prix littéraires parce qu'ils correspondaient - par l'écriture brouillonne, le sujet abordé, la personnalité vde leur auteur - à un effet de mode. Dard était constant, ce qui est une rareté. Son écriture était fine, il savait être émouvant, ses intrigues étaient bien ficelées. Que demande le peuple ? Il n'avait aucun problème avec le fait que ses romans étaient des biens de consommation. Et alors ? Un écrivain doit-il obligatoirement écrire dans l'espoir de décrocher le prix Goncourt ?
Quarante ans après, j'ai dans l'idée qu'en Italie, c'est comme si c'était hier.