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Je ne connaissais pas cet auteur et je suis contente de l'avoir découvert. Il signe là un très bon polar dont l'histoire se tient et tient en haleine le lecteur. C'est un polar dans l'ère du temps, une bande de jeunes, des familles monoparentales, des parents démissionnaires et dépassés, des alcooliques et autres personnages abîmés par la vie. le fait que cela se passe dans une petite ville du nord de la France ajoute au réalisme.

Les personnages sont bien dépeints et criant de vérité, l'histoire se tient et on y plonge facilement. le bémol toutefois, c'est la syntaxe parfois hasardeuse qui n'enlève toutefois rien à l'intérêt de ce polar réussi. le rythme est haletant et l'écriture sympathique, simple.

Une fois le livre fermé, je suis prête à parier que vous ne verrez plus vos voisins, amis et autres connaissances de la même façon. Que connait-on vraiment des gens ? Finalement rien ou pas grand chose juste ce qu'ils veulent bien nous donner à voir.

Un bon moment de lecture

VERDICT

Ceux qui aiment les polars et la psychologie ne devraient pas passer à coté. Un bon bouquin qui se lit vite et qui est très agréable !
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Dans « Mémoires d'un tas de charbon », Thierry Declercq offre une histoire morcelée dans laquelle des personnalités semblent se croiser de manière anarchique. Mais bien sûr, il n'en est rien car les rencontres s'avèrent finalement totalement logiques.


La logique, justement, n'apparaît pas là où on l'attend. C'est ce qui fait l'originalité de ce roman. Les nombreux personnages passent avant l'intrigue ; Thierry Declercq est très à l'aise quand il s'agit de mettre des gens ordinaires au centre d'une histoire. Cette aptitude à l'empathie est un point positif du style de cet auteur.
Cependant, j'aurais apprécié un peu moins de protagonistes. Ils sont certes attachants mais l'histoire s'en trouve quelque peu alourdie. Heureusement, l'écriture de l'auteur est très travaillée. Son sens de la formule et des dialogues grinçant fait mouche.

« C'est quand même dingue, ce besoin des mourants de vouloir se mettre à la bonne avec le Bon Dieu au moment où, justement, il vous reprend tout ce qu'il vous a donné... »

L'ensemble, dans certains passages, fait penser à un « Stand by me » plombé par la poussière de charbon et le ciel nordiste. Cela a un charme indéniable. L'ambiance est très importante dans « Mémoires d'un tas de charbon ». D'ailleurs les descriptions contribuent à mettre les lecteurs au niveau des personnages.

« L'aube enduisait les murs de Sainte-Camarde de rose et de lilas quand une lumière ocre a chassé les dernières ombres maléfiques de la nuit. La campagne a émergé lentement de sa gangue humide de brume grise. Je me suis remis en route. »

Certains thèmes sont abordés en parallèle de intrigue principale. Les difficultés sociales, la marginalité sont bien traitées par Thierry Declercq. L'auteur prend donc son temps. Cette option est risquée mais donne de beaux moments de lectures.

Ce roman n'est pas pour des lecteurs s'attendant à une action haletante. Ils y trouveront d'autres qualités. « Mémoires d'un tas de charbon » n'est pas un coups de coeur mais est quand même un tour de force dans sa construction. Tierry Declercq est un auteur qui a un univers très personnel. C'est un trait de caractère courageux en matière d'écriture. Ainsi, après « Les chiens de la baie », très différent et qui m'avait plu, je lirais volontiers d'autres opus de cet écrivain et éditeur nordiste.
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Quand les médisances, le mépris, la jalousie, la cupidité vous entachent et entravent telle de la suie, bienvenue au pied du terril !

Février 2012 à Sainte-Camarde, Victor Jakubiak est retrouvé par sa femme, pendu. La veille, Manu, son vieux copain, était passé le voir. Une promesse les rapproche et les lie jusqu'à ce que la mort les sépare…
Le 14 juillet 1994, la petite Tiphaine Vincent disparaît subitement.

Quel est ce secret ? Pourquoi semble-t-il si inavouable ? Quel est le rapport avec l'enlèvement de cette fillette ?

Au commencement, cette lecture m'a paru lente, sans que je m'en rende compte, je tournais les pages pour en savoir plus, toujours plus, jusqu'à ce que je sois complètement imprégnée dans cet univers sombre comme du charbon !

Le roman est coupé en deux, à l'instar d'un spectacle de magie qui aurait mal tourné, j'ai cru à deux nouvelles indépendantes mais absolument pas, ces deux histoires se regroupent pour n'en former qu'une. Ouf, le prestidigitateur a réussi son tour.

Dans la première partie, Manu nous raconte sa jeunesse. Dix-huit ans auparavant, dans le combi (superbe QG) d'une casse avec ses trois acolytes (Jaku, Belette et Deschamps) où ils élaborent toutes sortes de plans pour passer le temps. Eh oui, pour eux les vacances ont lieu dans leur village du Nord de la France. 13 ans, l'insouciance, les délires, les bêtises, l'irréparable…
Dans la deuxième, nous découvrons la plantureuse Élodie Fleury et son fervent entourage, ainsi que son excellent mantra « Tout ce que je peux prendre m'appartient ».

Pour un premier livre, Thierry Declercq m'a mis une jolie claque, un coup de coeur inévitable. Certes, certains de ces protagonistes sont machiavéliques, mais lui l'est bien plus !

Les descriptions nous plongent au coeur de ce patelin à l'intérieur des maisons, dans la casse automobiles, tels des voyeurs qui côtoient la misère, la violence, la déchéance.
La psychologie des personnages est exceptionnelle, torturés avec un point commun une enfance difficile, des parents absents ou qui auraient mieux fait de l'être (monoparental, alcoolique, schizophrène…), les joies de créer de futurs délinquants par l'éducation. Et pourtant, nous nous attachons à chacun, même ceux qui trépassent !
De macchabées en révélations, en dehors de m'écarquiller les yeux par tant de surprises, il arrive à susciter plusieurs questions en nous, dont notamment : faut-il avouer ou laisser un mensonge, même infime comme un grain de sable, grandir ? Serions-nous prêts à tout par convoitise ? Connaissons-nous réellement notre voisinage ? Leur confierions-nous nos vies les yeux fermés ?
Depuis cette lecture, je suis devenue méfiante à la limite de la paranoïa, je ne sais si je dois vraiment gratifier cet écrivain pour m'avoir transformée dans cet état !

Attention, ne vous fiez pas à la collection « Polar », car cela n'en est pas un.
En revanche, c'est un excellent thriller noir !
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Une petite commune du Nord, au pied d'un terril ; des familles monoparentales, démissionnaires, alcooliques ou violentes ; et une phrase glaçante qui revient, comme un leitmotiv : "Tout ce que je peux prendre m'appartient". Il suffira d'une étincelle, la disparition tragique d'une petite fille, pour embraser la ville... Au travers des souvenirs d'un jeune homme, nous découvrons dans un premier temps comment cette disparition a été vécue par une bande d'amis, des adolescents que l'on pourrait qualifier de "difficiles". Dans la deuxième partie du roman nous suivons alternativement le marginal injustement accusé d'enlèvement et la meilleure amie de la mère de la petite disparue.
J'ai eu un peu de mal au début de la seconde partie à cause du changement radical de point de vue, j'ai même pensé un moment qu'il s'agissait d'une deuxième histoire, indépendante, car la première partie semblait se suffire à elle-même. Elle s'est cependant très vite insérée dans le cours de l'intrigue, éclairant les faits sous un jour nouveau et apportant les réponses qui manquaient à la fin de la première partie...
Le style de l'auteur est agréable à lire, le rythme du roman est soutenu, et l'on ne découvre le fin mot de l'histoire qu'à la fin : voilà donc trois bonnes raisons pour découvrir ce très bon polar axé sur les faits divers. Pas d'enquête policière ici, mais une sorte d'étude de l'âme et de la dynamique des relations humaines.
Voisin(ne)s, ami(e)s, amant(e)s... finalement que savons-nous de nos proches ? Les connaissons-nous réellement ? Réfléchissez-y après avoir lu Mémoires d'un tas de charbon, vous ne verrez plus votre entourage de la même manière !
Lien : http://andree-la-papivore.bl..
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✔️Mon ressenti : J'ai rencontré l'auteur aux Mines Noires en début d'année. J'adore tout ce touche de près ou de loin avec la mine. Cette couverture m'a donc immédiatement donnée envie de le lire.

Avec pour toile de fond la disparition d'une petite fille le soir du 14 Juillet, on pourrait s'attendre à entrer dans un enquête policière, mais pas du tout.
L'auteur divise son livre en deux parties et d'un coté on voit que ce fait divers tracasse un groupe d'ados du village et qu'ils ont trouvé une personne qu'ils pensent être l'auteur de cet enlèvement.
Et de l'autre on a l'histoire d'Elodie, amie de la maman de la disparue, avec une façon de voir l'amour très personnelle.

Ce que j'ai d'abord pris pour deux histoires indépendantes, viennent se rejoindre pour une fin que je n'avais pas vue venir !

L'histoire à le mérite de m'avoir plongée dans des vies très différentes de la mienne et donc de m'avoir fait voyager. Ces personnages traînent un passé et viennent d'un milieu social qui semble ne leur laisser aucune chance.

L'auteur a une plume agréable et sait nous transporter dans ces lieux, et dans ces vies empreintes d'un passé lourd.

J'ai trouvé un petit manque de rythme, mais ma curiosité l'a emporté et j'ai vraiment bien fait de poursuivre !

🎯Mots Clefs : terril / Disparition / Village / Habitant / Vie

🏆Ma note : 15/20
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« Mémoires d'un tas de charbon » est une très belle découverte.
Merci Les chroniques de Prisci et Thierry Declercq.
Ce polar noir, addictif, se déroule dans le bassin minier avec une atmosphère plombée par la poussière de charbon sous le ciel du nord.
Une histoire machiavélique scindée en deux parties qui nous amène à un dénouement surprenant.
La plume de Thierry Declercq mêle habillement émotions et suspense, passé et présent, réalité et imaginaire.
J'ai adoré !!
Merci pour ce super moment de lecture et bien sûr je le recommande.
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Présent avant, pendant et après les protagonistes de ce roman, le vieux terril N°16 est le témoin silencieux des atrocités qui vont se dérouler dans la ville de Sainte-Camarde. Empreint de noirceur et d'une façade à l'air inamovible et tranquille, à l'image du terril, ce roman nous dévoile des personnages qui cachent de lourds secrets. Ils n'ont pourtant rien d'extraordinaires ces enfants, ados et adultes, hommes et femmes mais il suffira d'un petit quelque chose qui bloque, d'un passé lourd à porter, d'une famille qu'on ne souhaiterait à personne et surtout de jalousie et d'envie pour que la machine déraille et qu'un engrenage fatal se mette en place. Et il faudra attendre la toute fin du roman pour connaître le sort de la petite Tiphaine.
Mais que de chemin parcouru pour en arriver là, l'auteur aime jouer avec nos nerfs !
De flash-backs en souvenirs, d'histoires familiales en décès, des petits drames aux grandes catastrophes le roman foisonne de personnages et d'histoires : celle d'une bande de gamins, de jeunes femmes, de familles détruites et de mensonges. Impossible de tous les répertorier et je ne voudrais pas spoiler le roman mais petit à petit, comme un criminel laissant volontairement des indices derrière lui, l'auteur nous entraîne dans les différentes et passionnantes histoires de ces gens de Sainte-Camarde, pour parvenir au drame final.
Pressée de savoir qui avait enlevé la petite Tiphaine j'ai eu du mal à lâcher ce roman. le prologue puis la première partie sous forme de flash-back m'ont un peu fait penser à Stephen King lorsqu'il raconte ces amitiés d'enfance qui laisseront pour toujours des marques en nous. Sauf qu'ici les gamins sont loin d'être des innocents. D'ailleurs qui l'est dans cette ville qui vit à l'ombre d'un passé glorieux représenté par le terril 16, sorte de dieu impassible qui regarde les humains, ces cruelles petites fourmis qui se battent pour un peu de gloire et d'envie ?
La fin m'a cueillie, je ne m'y attendais pas ! Encore bravo, qui aurait pu deviner ?
Passé, fatalité, envie sont les maîtres-mots de ce roman bluffant et difficile à lâcher. A découvrir de toute urgence !
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Au cours de ma lecture, j'ai croisé ceci:
« le goût de la fumée me donnait la nausée et les premières choses que je fis furent de me brosser les dents et de prendre une bouteille d'eau fraîche dans le réfrigérateur. Je l'ai vidée d'un trait. Je suis passé à l'étage »(p.71)
« Et peu importe son aspect décrépit: qu'à la place des sièges ne restaient que des amas informes et rouillés; que le tableau de bord reposât sur le plancher et que deux vitres fussent brisées. »(p.78)

Je me demande ce qui justifie dans le premier extrait le passage du passé simple au passé composé, et dans le second, la coordination de trois propositions subordonnées complétives sous la portée du même verbe, l'une à l'imparfait de l'indicatif, l'autre à l'imparfait du subjonctif. L'orthographe m'a également posé problème et à plusieurs reprises, l'accord verbal m'a semble hasardeux, en particulier lorsqu'il s'agissait de formes au participe-passé. Je m'interroge sur l'emploi du subjonctif imparfait et du conditionnel passé première forme dans un texte écrit en langage familier, empruntant même parfois au registre vulgaire.

J'ai l'air de pinailler. C'est peut-être effectivement le cas, mais j'appartiens à une catégorie de lecteurs chatouilleux qu'une langue mal maîtrisée rebute. le texte est jalonné d'erreurs du même acabit que celles que je viens de relever et cela a constitué pour moi un véritable obstacle à l'accès à l'histoire.

Celle-ci, centrée autour de l'enlèvement et du meurtre d'une petite fille au sein d'une petite communauté, ne m'a pas enthousiasmée, mais il m'est difficile de déterminer si cela est lié à la présence de nombreuses difficultés syntaxiques ou à autre chose. Peut-être l'auteur parvient-il à construire un rythme narratif, qui m'aura échappé. Quoi qu'il en soit, je ne suis pas « rentrée » dans l'histoire.

Je pense que c'est regrettable, car on sent qu'il y a là une véritable envie de raconter, et une certaine capacité à se mettre dans la peau de personnages variés et à construire des points de vue différents sur le monde et les choses, ce qui place le lecteur dans la position d'un spectateur neutre. En effet, l'auteur envisage l'enlèvement de la petite fille du point de vue de plusieurs personnages qui ont chacun vécu l'événement à leur manière et on est rendu témoin de logiques et de calculs parfois froids ou cruels sans être invités à juger. La trame narrative n'est pas linéaire, du fait de ces différentes focalisations, mais elle demeure suffisamment saillante pour que le lecteur ne s'y perde pas et navigue dans l'histoire avec une certaine aisance. En revanche, certains passages m'ont parfois parus superflus: les faits se sont déroulés au cours de l'enfance du premier narrateur, et c'est la mort d'un de ses camarades de l'époque qui ravive les souvenirs, malgré cela, le lien entre passé et présent n'est pas exploité, ou alors ça m'a échappé.

Mémoires d'un tas de charbon m'a fait l'effet d'un livre maladroit, en devenir, dans lequel une partie du travail de correction et d'édition reste à faire.
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