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Critiques filtrées sur 4 étoiles  

Prochain thème choisi pour notre soirée littéraire
« de la Terre au Livre, tout est bon pour se cultiver et cultiver son jardin ».
C'est pourquoi je m'offre cette savoureuse promenade littéraire bucolique, rafraîchissante, colorée, le nez au vent, pour humer toutes les senteurs qu'offre la terre après l'ondée, de celles qu'elle prend « lorsque l'obscurité s'épaissit » , en compagnie de Didier Decoin, je découvre, avec ravissement, ses jardins privilégiés, une balade fécondée par sa plume poétique un brin humoristique .
Sur la couverture s'épanouit une ancolie bleue . Dans le langage fleuri , cela se traduit par « folie de l'amour ». Et c'est bien une douce folie qui anime Didier Decoin, passionné par les jardins, exaltation lyrique qu'il nous invite à partager.
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C'est sans doute la douceur de l'air qui m'a conduit à ce livre. En le feuilletant chez le libraire j'y ai croisé le nom de Vita Sackville-West et du coup la cause était entendue.
Didier Decoin possède deux jardins qu'il entretient (ou fait entretenir, il avoue ...) un jardin pour l'hiver proche de Paris et un plus au nord à La Hague, celui ci c'est son jardin de prédilection, celui qu'il regarde fleurir l'été, il dit joliment que jardiner « C'est avant tout faire confiance à la terre. »
Tout cela remonte à l'enfance, il a passé des heures dans les allées de Bagatelle à faire voguer des bateaux sur les pièces d'eau, le parc lui ayant servi dit-il de « cour de récréation ».
Amoureux impénitent il arpente les jardins du monde en compagnie de sa femme et d'un groupe de fanatiques joliment dénommé La cinquième saison et qui font « leur festin annuel » des jardins d'Angleterre, d'Irlande, ou d'Ecosse.
On est pris d'une envie furieuse de se promener avec eux dans les allées de Westwell Manor ou de Hidcot Manor et bien entendu à Sissinghurst et même de découvrir un cimetière magnifique dont Didier Decoin ne se lasse pas.
Son regret ? n'avoir pas une cabane de jardiner dans les Costwolds ou dans le Lake district « Royaume de la campagnarde (elle revendiquait ce titre) Beatrix Potter ».

Il y a des passages absolument savoureux dans ce livre, en particulier les retours de visites pour tous ces amateurs de jardinage prêts à voyager avec des plantes sur les genoux, des boutures dans le bagage à main et à séduire l'hôtesse effarée de voir monter dans son avion « vingt trois personnes, toutes porteuses de fleurs en pots ou d'arbustes ».
Et si vous avez dans votre jardin un arbre fruitier qui refuse de donner le moindre fruit attendez de connaître l'histoire du prunier à quetsches de l'auteur.
Suivez le de parcs en domaines, de jardin normand en manoirs très très anglais, avec malgré tout un petit détour par les jardins de Versailles en compagnie d'Alain Baraton le jardinier en chef ou ceux du sud : le jardin de Villa Noailles ou de Serre la Madone à Menton.
Je dédie ce billet aux amateurs, à ceux qui pensent que
« Jardiner, c'est penser avec un sécateur, des semelles gadouilleuses, un mal de dos et des engelures aux doigts. Ou un coup de soleil sur le nez. »

Lien : http://asautsetagambades.hau..
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un merveilleux moment passé avec cet amoureux fou des jardins qui part leur rendre visite dans le monde ! le bonheur d'avoir un jardin ... il nous le fait partager
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Dans l'attente des beaux jours, ce roman nous mène tranquillement visiter de nombreux jardins. Souvenirs d'enfance, digressions, humour permettent de passer un bon moment. En tout cas j'ai eu l'impression d'avoir le sourire tout au long de ma lecture, ce qui m'a incité à ajouter une étoile à ma note.
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Didier Decoin commence son livre par quelques souvenirs. de son bureau, la fenêtre offre une perspective de rêve : mer et jardin, 367 agapanthes, bleu et bleues. On imagine le petit vent léger de l'été qui berce les hautes fleurs, dans un même mouvement que des vagues. A ce décor, on y ajoute un chat et des livres.
"… si je ne vois de l'avenir ni le proche ni le lointain, par contre je vois des jardins partout.
Il en a toujours été ainsi, aussi loin que je remonte dans ma mémoire. Il me suffisait pour ça d'ouvrir les yeux."
Déjà enfant, il était contemplateur. Sensible aux odeurs, aux formes, aux couleurs, il emmagasinait les sensations et glorifiait leur majesté. A cette mémoire, il mêle la lecture et les jardins. En parenthèse, il nous livre une petite anecdote qui fait sourire… il est de ces lecteurs qui ne peuvent vivre une journée sans un livre ; sinon, il est "livresquement nu".

Ses lectures, le jardin de Bagatelle, ses voyages, l'Angleterre, Lake District… ce sont des châteaux qui s'implantent en campagne, avec leurs fantômes, leurs jardins.
Il y a Westwell Manor et Anthea Gibson. Cette paysagiste a créé le Jardin de la Lune qui suggère des senteurs gourmandes "d'orange, de miel et d'amandes". Sissinghurst Castle de Vita Sackville-West avec le célèbre Jardin Blanc ; teintes blanches à l'infini. le jardin en Ecosse de Osgood Mackenzie qui parle de rêves…
Puis le Trianon à Versailles, la villa de Noailles à Grasse, les jardins de Serre de la Madone à Menton… des décors émouvants, musicaux, odorants…

Cette passion, il la partage avec sa femme Chantal et ses amis de la Cinquième Saison, un cercle de fervents. Il nous conte suivant le dédale de ses pensées, quelques unes de ses visites parmi les 2.200 parcs et jardins de notre patrimoine, louant les artistes qui les ont inventés.
Il n'est pas un jardinier ouvrier mais un jardinier jouisseur. La nature se renouvelle, elle vit et se révèle toujours différente. Il aime sa poésie.
"J'aime assez les jardins un peu clochards, un peu démissionnaires (que ce soit de leur faute ou non), haillonneux, avec des pointées de ronces, au bord de l'abandon.
Je les appelle des "doucets". Ca veut bien dire ce que ça veut dire, qu'il s'en dégage en effet de la douceur, une douceur grise, pelucheuse, cendre et nuage…".

Les confidences de Didier Decoin sont délicieuses, sensibles, elles inspirent l'envie et ont de la grâce. Elles sont une ode et un hommage. Poète jardinier.
Il dit que toute personne représente un parfum. Pour Vita, il la pare des senteurs poudrées des fleurs de thé et des roses bulgares. J'essaie de me définir et mes goûts m'amènent sur des essences d'iris, de bergamote, de roses et une petite touche de seringat. Qu'en est-il de vous ?

Je vous conseille ce livre. Il me rappelle le livre de Philippe Claudel, "Parfums", que j'avais beaucoup aimé.
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La quatrième de couverture rédigée par Didier Decoin présente parfaitement son livre. Si je me permets d'ajouter mon avis, c'est pour commenter avant tout le joli titre.
En effet, ce titre a attiré mon attention au moment où la nature recule, l'urbanisation progresse et l'humanité entre peu à peu dans une technologie étouffante. Il s'explique parce que l'auteur voit ce que d'autres ignorent, parce qu'il ne passe pas à côté de ce qu'il y a de surprenant, miraculeux ou dramatique dans ce que la nature nous offre encore de synesthésie à portée de main (p 10, 129, 178).
« Tout est jardin » (p 52), affirme-t-il sans détour.
Lire plus sur anne.vacquant. free.fr/av/
Lien : http://anne.vacquant.free.fr..
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" Je vois des jardins partout " publié en 2012 par Didier Decoin, membre de L'Académie Goncourt mérite beaucoup d'adjectifs pour peu que l'on partage ses deux passions, celles des jardins et de la littérature. C'est un livre odorant, coloré, succulent, érudit, truculent, plein d'humour, de références littéraires, de récits de visites dans les plus beaux jardins du monde sur les pas d'un groupe de passionnés, membres de l'association " La cinquième saison ". L'auteur avait dévoilé dans un précédent livre " Avec vue sur la mer " sa passion pour sa maison et son jardin situé à la Hague, dans celui-ci il nous avoue une véritable addiction aux jardins, aux plantes, aux arbres, qui prend naissance à l'école lorsqu'il admirait les jardins de Bagatelle. Il nous entraîne dans les jardins anglais, des Cotswolds, dans celui de Versailles, dans ceux de Grasses, à Westwell Manor, à Serre de la Madone, à Sissinghurst dans le jardin blanc de la magicienne Vita Sackville West, et, dans tant d'autres. Avec ses mots il nous émerveille de senteurs, de parfums, il nous décrit les alignements de végétaux, le dessin, la composition de jardins sublimes, il nous éblouie de la couleur des fleurs, lorsqu'elles éclosent, puis se flétrissent prenant des teintes nouvelles, pour lesquelles les japonais, maîtres des jardins, vouent une adoration. Il consacre de belles pages à une variété de nénuphars dont la floraison est éphémère et nocturne, pour évoquer la frustration du jardinier. Il redore l'image triste de nos fleurs de cimetière, les chrysanthèmes en nous apprenant que les japonais, (encore eux) en consomment certaines variétés dans des plats d'huîtres chaudes, ou de viande. Il nous raconte l'amusante aventure de ses graines de palmier. Avec une écriture pleine d'humour, à la limite du sketch, il fait un conte de l'histoire du jardin de son enfance. Pour que se rejoignent littérature et jardins, il cite de nombreuses oeuvres, en commençant par la Bible et le jardin d'Eden, puis Boris Vian et l'écume des jours, Octave Mirebeau, Paul Claudel, Marcel Proust, Skakespeare, Dickens, Aragon, Victor Hugo et les Misérables, le japonais Yasunari Kawabata, Il rend un bel hommage au sens de l'observation de l'écrivain égyptien Alaa El Aswany, l'auteur de L'immeuble Yacoubian dont il dit " il est un des plus fins CSF (Connaisseurs sans frontières) de la nature humaine. J'ajouterai encore un adjectif pour qualifier ce livre : savoureux
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