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EAN : 9782070385355
256 pages
Gallimard (27/08/1992)
3.32/5   37 notes
Résumé :
Dune Benton, vieille écrivaine, dont la ressemblance avec une excentrique reine des romans sentimentaux tout de rose vêtue n’est pas fortuite, est retrouvée morte sur la plage de l’île de Greenhill en Écosse. Elle passait trois mois chaque année dans son somptueux cottage sur cette île battue par les vents, pour mettre au point son roman de l’année destiné à la série enfantine qui a fait sa gloire et celle de son éditeur. Rapidement, le meurtre ne fait aucun doute e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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D'abord il y a, ou plutôt, il y avait, Dune Emily Agatha BENTON, car maintenant elle est morte assassinée. De toutes façons, elle était condamnée : vieille et atteinte d'un cancer ! Ainsi prend fin, définitivement, la série des aventures de Peggy, une manne ! Plus de cinquante millions de livres vendus qui lui ont assuré succès et fortune et par la même occasion celle de son éditeur Robin J. Robin .
Il y a aussi Sir Philip son fils et sa belle-fille Lady Patricia, Natalia Nikolaievna russe , elle, elle pilotait l'avion personnelle de Dune mais faisait aussi fonction de secrétaire, de gouvernante…
Il y a aussi Louisa Marycott, alias, Barbara, elle servait de modèle vivant au personnage de Peggy.
Il y a encore le gardien du phare Arthur Stockerton qui fait penser à Casimodo sans la bosse, et puis aussi Mc Fynn l'horloger, gnome dément, qui pris de folie furieuse tue sa femme d'un grand coup de marteau sur la tête…
Tout ce petit monde suspect évolue sur la côte nord-ouest de Greenhill, une des îles d'Ecosse, les plus septentrionales, à la fin de l'été, mais pour un méridional c'est déjà le plein hiver : tempête diluvienne, froid, fog so thick… Brr!
John William Sheen inspecteur principal à Scotland Yard, est chargé de l'enquête. Grand séducteur, il apprécie la gent féminine sans douter un seul instant de son charme viril. Il est assisté dans son enquête par le surintendant Harris Wabbit.
Avec cette intrusion dans le genre policier, Didier Decoin s'amuse, se délecte, avec un certain décalage et un gros brin d'humour so british , à pasticher Agatha Christie , et présente Dune Benton comme une sorte de clone, une caricature de l'exubérante et originale Barbara Cartland . Il jubile aussi en choisissant les patronymes.
C'est divertissant, amusant, rafraîchissant de par son ambiance quelque peu humide mais pas inoubliable.
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Le lieu : une île au large de l'Ecosse, en pleine tempête d'équinoxe, le ferry ne peut plus prendre la mer et les avions, ben, les avions...ils sont en grêve. Voilà qui fait penser à un train de luxe, en panne et bloqué par la neige...

L'intrigue : une romancière très réputée (genre, une hybride entre Agatha C. et Barbara C.) décédée, sauf que l'on soupçonne une mort non naturelle !
Allo ? Miss Marple ?

Les personnages qui gravitent autour de la morte : la famille, l'éditeur, une drôle d'assistante lolitalisée, une pilote russe d'hélicoptère, et quelques êtres ...bizarres comme un lapin qui courre avec une horloge à balancier sur le dos et un Quasimodo qui a trop lu Nils Olgerson.

Et le meurtrier sera coincé et son identité révélée devant l'assemblée de tous les personnages de cette histoire.
Où est Hercule P. ? Il est...dans les limbes, avec celle qui l'a imaginé.

Ce roman ne serait-il qu'une copie d'autres romans britanico-scotlandoyardesques ? Que Nenni !

Tout d'abord, le héros, celui par lequel l'intrigue se dénouera : l'inspecteur principal des Affaires Criminelles de Scotland Yard John William Sheen :
"compromis plutôt réussi entre le charme nostalgique et désabusé d'un Bogart et le côté savonnette de luxe dun Roger Moore."
Non seulement il est un fin limier, mais surtout c'est un admirateur des femmes, un véritable esthète, au coeur battant, un peu papillonneur, qui décèle en chacune la beauté, la grâce, même chez les plus...et lesmoins....
Et s'il ne fallait lire ce livre que pour une seule raison, ce serait les descriptions en trois phrases que fait Sheene des femmes, sur lesquelles il se retourne (la voleuse vénitienne, la lady déchaussée sur un rocher, la petite oie blanche modèle des Peggy, la prisonnière, la lectrice de magasine au genou écorché, la ...)
Et puis l'inspecteur principal des Affaires Criminelles de Scotland Yard John William Sheen a une théorie selon laquelle les victimes de meurtres sont souvent elles, les premières coupables de ce qui leur arrive !?!

Tout cet ouvrage n'est pas sérieux et Didier Decoin plagit à ravir l'humour anglais. Il nous entraîne dans des rivages dangereux , balayés de vents furieux et du faisceau du phare, sous une pluie qui s'infiltre sous les cirés les mieux fermés, humidifie les gros pulls de laine qu'il faudra faire sécher auprès d'un bon feu de tourbe en dégustant une soupe au pois cassés, arrosée d'un verre d'un liquide ambrée et odoriférant.

Un régal ce "Meutre à l'anglaise" !
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N°1599 - Octobre 2021

Meurtre à l'anglaiseDidier Decoin – Folio policier.

Je remercie les éditions Gallimard et Babelio de m'avoir permis de découvrir ce roman.

La richissime romancière Dune Benton, atteinte d'un cancer en phase terminale, est retrouvée morte au milieu de la nuit sur une plage désolée de la lointaine île écossaise de Greenhill près de son cottage. On s'interroge sur les circonstances de sa mort d'autant que le docteur Hadley refuse de signer le permis d' inhumer. le testament de cette célébrissime auteur de la série de livres pour enfants « Les aventures de Peggy », intéresse son fils, Sir Philip et sa belle-fille Lady Patricia, mais il plane un doute sur les éventuels autres bénéficiaires qui sont autant de suspects pour l'inspecteur principal John Sheen, fin limier dépêché par Scotland Yard pour faire lumière sur cette affaire, mais aussi Don Juan impénitent.
Et chacun d'exprimer son avis, forcément autorisé, à propos de vieille dame pas si digne et recommandable que cela et de sa mort étrange entre malheureux accident, suicide, confusion mentale et meurtre d'un rôdeur d'un proche ou, et c'est plus original, de Peggy, son personnage principal, mais aussi Barbara dans la vraie vie, qui ainsi se serait vengé des sévices infligées par son auteure ! L'affaire n'est pas simple puisque si tous les suspects de l'inspecteur auraient pu perpétrer ce crime, aucun n'y avait vraiment intérêt et il valait évidemment mieux attendre que la maladie fasse son oeuvre. Est-ce la région qui veut cela, un autre meurtre y est commis, l'enquête qui s'enlise se dirigeant tout droit vers l'erreur judiciaire avec une lettre énigmatique, des détails apparemment insignifiants mais négligés par les enquêteurs mais pas par Sheen. Il est certes un policier un peu trop sensible à la beauté des femmes et si chez lui le séducteur n'est jamais loin de l'inspecteur, c'est à la manière d'Hercule Poirot qu'il va résoudre cette affaire en y apportant une conclusion, à mes yeux assez peu convaincante.

Didier Decoin, célèbre dans d'autres registres, explore ici le domaine du thriller en évoquant une enquête à la manière d'Agatha Christie pour le plaisir de son lecteur. J'ai en effet apprécié la la lecture aisée, le style agréable, le beau langage, les descriptions poétiques, les remarques personnelles d'écrivain, l'intrigue, l'humour subtil, la truculence de certains personnages et bien sûr le suspense même si l'épilogue m'a laissé un peu dubitatif.
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Une célèbre vieille romancière est retrouvée morte sur la plage d'une île écossaise coupée du monde et battue par les tempêtes. Trouvez l'assassin !

Un petit roman à l'ambiance délicieuse, dont l'intérêt réside justement dans l'atmosphère mais pas du tout dans l'intrigue puisque, dès le début, la solution est évidente. Aucun suspense : le décor ressemble à un Agatha Christie, mais l'intrigue n'est pas du tout creusée.

C'est un roman-cocooning, à lire sous la couette un jour de pluie, avec un petit thé noir à portée de main. La littérature, les mots sont véritablement succulents. On passe un excellent moment sur cette île en compagnie de personnages, certes "bateau", stéréotypés, mais qui justement nous sont agréablement familiers puisque si souvent croisés dans les vieux policiers anglais.

J'ai eu l'impression de chausser de vieilles pantoufles confortables et, en cette saison, c'était aussi réconfortant que de déguster une soupe au potiron après une longue balade dans les forêts d'automne.

Une étoile en moins, pour l'intrigue qui n'a pas du tout été travaillée... Mais il suffit de lire ce livre comme un livre d'ambiances, pas comme un policier, pour le savourer à sa juste valeur.
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Un bel exercice de style. On sent que l'auteur s'est amusé à reprendre les ingrédients du livre policier type anglais, tel qu'il est dans notre esprit. Une île balayée par les vents, des habitants "typés", une vieille dame riche qui a généré beaucoup de ressentiments, un manoir bien sûr, un inspecteur psychologue... Tout cela est bien mis en place et le style léché est agréable, nous changeant des romans policiers parfois écrits trop simplement.
Le scénario fait bien sûr penser à du déjà-vu, mais on y entre avec plaisir. le problème est qu'au bout d'une centaine de pages, cela devient monotone et on a envie de plus de mordant. En résumé, bien fait, bien écrit mais il manque le petit quelque chose qui nous accroche.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Entre deux psaumes, la chorale entonnait un air du folklore russe pour rappeler que malgré son incommensurable fortune, Dune Emily Agatha Benton avait eu de la sympathie pour Joseph Staline, seul personnage considérable à avoir publiquement déclaré qu'elle était belle.
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Pourquoi la plupart des femmes étaient-elles toujours plus impatientes que le cours du temps? A quinze ans elles voulaient déjà être des grandes personnes, et elles y réussissaient plutôt bien; elles s'éloignaient du rivage, abandonnant sur celui-ci des garçons qui, eux, étaient encore et pour longtemps des enfants.
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Il est à noter que personne, au Royaume Uni, ne donne pour certaine l'existence de l'amiral Berckeridge. Seuls les habitants de Greenhill Island lui vouent un culte immémorial. Le boucher de Greenhill, l'honorable Mr. Cairnbair, a même publié une monographie à propos de l'amiral.
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Le lendemain, le beau temps revint enfin, empourpré, délicat, sentant bon la terme qui fume, les daklias qu'on coupe, le muscat tout bruissant de guêpes, le calfat des bateaux en bois et le chanvre de leurs cordage qui sèche et devient d'un blanc argenté.
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En somme, il se dégageait de sa personne une impression d'ébauche pleine de promesses tenues à moitié. Aucun Londonien ne se serait retourné sur elle; mais ici, dans cette petit île perdue, elle passait sans doute pour une assez jolie fille.
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Videos de Didier Decoin (41) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Didier Decoin
Auteur de près d'une cinquantaine de livres et d'une quarantaine de scénarios pour le cinéma et la télévision, membre de l'Académie de Marine, président des Écrivains de Marine, Didier Decoin nourrit aussi une véritable passion pour la navigation. En invitant Isabelle Autissier, Isabelle Carré et un invité surprise à sa carte blanche, le président de l'édition 2022 Du Livre sur la Place réunit toutes ses passions.
Isabelle Autissier, "Le Naufrage de Venise" (Stock) Isabelle Carré, "Le jeu des si" (Grasset) Didier Decoin, "Le Sang des Valois, tome 1 - L'Homme du fleuve" (Glénat)
Une rencontre animée par Françoise Rossinot, le 9 septembre 2022 à l'Opéra national de Lorraine.
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