Phénomène littéraire récompensé en 2011 par le prestigieux Prix de Flore, ce roman est l'un des plus atypiques qui soient. Comme on peut le deviner à la lecture du résumé, il n'y a aucune histoire, aucune intrigue dans ce livre :
Marien Defalvard et son narrateurs enfilent les souvenirs comme d'autres enfilent des perles, et cela pourrait durer presque indéfiniment. Bien évidemment, le succès médiatique de ce roman est en grande partie dû à son auteur, qui l'aurait écrit à quinze ans, à l'âge où d'autres maîtrisent à peine la syntaxe d'une phrase simple. Il est vrai que Defalvard semble avoir déjà tout assimilé de la littérature qui l'a précédé, avec un style aux accents proustiens, rousseauistes, mallarméens ou encore verlainiens. Au moins, on ne pourra pas lui reprocher d'avoir une écriture monotone et commune : chaque page est une flamboyante démonstration de virtuosité stylistique. Hélas, malgré son goût prononcé pour les énumérations, les allitérations, les rythmes ternaires, les termes rares et les descriptions lyriques des phénomènes météorologiques, malgré son talent indéniable et sans doute exceptionnel pour son jeune âge,
Marien Defalvard signe ici un roman désespérément vain. A la différence du
Proust de Combray, qui semble être son modèle plus ou moins avoué, Defalvard ne parvient pas à dépasser le stade du souvenir ou de l'état d'âme égotiste, son narrateur est au mieux agaçant, au pire soporifique, aigri et pédant... (la suite en cliquant sur le lien ci-dessous !)
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