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EAN : 9782226325822
216 pages
Albin Michel (02/11/2016)
3.22/5   16 notes
Résumé :
Tuer un homme n'a jamais fait peur à Christo, cet ancien légionnaire qui a passé sa vie à mentir, bluffer, trahir ceux qui croisaient sa route. Alors qu'il est incarcéré à Fresnes, la DGSI lui propose d'infiltrer un réseau de trafiquants d'antiquités chinoises en échange de sa libération. Mais, pris en étau entre les mafias chinoises et les flics, sa marge de manœuvre est étroite... David Defendi, co-auteur de la série Braquo, fait une entrée remarquée dans le monde... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Les premières phrases de ce court polar ne prennent pas de gants, on sait tout de suite que l'on ne va pas s'ennuyer, que l'on sera en bonne compagnie et que ça va aller très, très vite. Thomas Christo se demande encore s'il a bien fait de quitter la Légion, la vie civile ne lui vaut rien.

Il est incarcéré à Fresnes à cause une partie de Poker qui a mal tournée, doux euphémisme, il a tout de même tué un joueur qui avait triché. Moisir en prison ou accepter la proposition Finville, une bonne tête de commis voyageur celui-là mais flic à la DGSI. le bon petit soldat doit infiltré les triades chinoises de Paris, prêtes à tout, vraiment à tout, pour trafiquer des oeuvres d'art qui valent leurs pesant d'Euros, de Dollars, de Yuans bref, Christo, la France a besoin de toi.

A peine deux cents pages pour un thriller c'est rare.

Mais deux cents pages en apnée, phrases courtes, descriptives, explicatives, sans gras, un style difficile tenir sur la distances mais, il faut bien le reconnaitre, David Defendi s'en tire avec les honneurs. Il impose : « Je mélancolise » jolie néologisme, synthétise un cours d'histoire de l'Art et concentre deux siècles d'”amitié” franco-chinoise en quelques phrases. Il écrit à 300 à l'heure, ça passe, ça casse et ça réfléchi après. C'est ça qui est bon.

NB : à noter que ce livre est en compétition au prochain quais du polar dans le cadre du Prix le Point du polar européen
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un polar facile et rapide à lire car il tient le lecteur en haleine, .
Un récit qui donne beaucoup d 'informations sur la nature humaine et ses manipulations.
On navigue entre les triades, une certaine maffia et la DGSI, mais aussi entre la France et la Chine pour une course folle au nationalisme et à l'argent sous couvert de revanche historique.
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On s'attache à Christo tout autant qu'on le déteste. Happé par son désir d'échapper au destin puis par ses intérêts personnels, il ne sait plus s'il doit renchérir ou passer son tour.La vie de cet ancien légionnaire est comme ses parties de poker. Elle mêle bluff et maîtrise de soi certes , mais le hasard reste le vrai maître du jeu, et tout n'est pas contrôlable, Christo le sait.
Une plongée plaisante dans la pègre chinoise, le marché de l'art, ses arnaques, et les vengeances qui prennent racine dans un passé lointain.
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Voilà un livre que j'ai lu sur une seule journée, pratiquement sans m'arrêter, ce qui est très rare pour moi.
Un polar facile à lire donc, car d'une part l'intrigue est simple et linéaire, et d'autre part il y a peu de personnages.
Au départ, une partie de poker qui tourne mal : Thomas Christo, ancien légionnaire à la dérive, se prend de querelle avec un de ses partenaires qu'il accuse de tricher. Cela se termine par un coup de couteau, et Thomas est arrêté pour meurtre.
Alors qu'il s'attend dans sa cellule à être condamné au minimum à 15 ans de prison, Finville, un curieux visiteur, vient lui proposer la liberté et l'oubli de son affaire. Comment ? Très simple : Thomas doit reprendre contact avec Chan Liphong, un ancien compagnon d'armes à la Légion, gagner sa confiance, et découvrir le chef du réseau de trafiquants d'antiquités chinoises qui emploie son ancien camarade.
Tout se passe comme prévu, et Thomas devient en réalité un « indic » de la police. Il pénètre peu à peu dans le réseau maffieux et découvre les motivations de ses membres. Nous apprenons ainsi que la « récupération « à tout prix par les chinois de leur patrimoine artistique dispersé dans le monde entier à la suite des pillages et vols commis par les puissances colonialistes (notamment la Grande Bretagne et la France), a pris l'ampleur d'une véritable cause nationale. C'est pourquoi les membres du gang auquel appartient Chan Liphong ne reculent devant rien, pas même le meurtre ou les réglements de comptes avec les Triades concurrentes, pour accomplir leur « mission ».
Le style de l'auteur est très direct, cependant un peu inégal : pour moi deux passages sont plutôt réussis : le récit de la partie de poker initiale, et la description des villes chinoises visitées par Thomas.
Le dénouement est plutôt surprenant et très noir, peut-être manquant un peu de vraisemblance… à vous de juger !
En résumé, un polar qui convient très bien pour une après-midi de pluie.
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Avis de Têtes de dragon de David Defendi

Ceci est un de mes derniers livres lus en 2016, mais je préfère que la chronique soit pour janvier. Ce roman m'a été envoyé par Collibris grâce à mon abonnement à P'tit Colli. Cela me permet de découvrir des auteurs, ce qui n'est déjà pas mal. Je n'ai pas eu de véritable coup de coeur pour ce roman, pourtant très bien construit et aussi très instructif par rapport aux vols d'objets d'art et ce qui s'est passé en Chine il y a des années de ça avec la destruction du magnifique palais par la coalition franco-britannique. Un palais qui a été pillé, brûlé et dont de nombreuses oeuvres d'art font maintenant partie de collections privées et non rendues à la Chine. Cela rappelle un tant soit peu ce qui s'est passé avec les Allemands lors de la Seconde Guerre Mondiale. Difficile de restituer ces oeuvres qui valent des milliers, millions à ses propriétaires, un pays. Ceci est un des sujets du roman.

Ce roman est construit comme un scénario de cinéma. Les images viennent très facilement. le lecteur suit les différents protagonistes et met très facilement un visage sur eux mais aussi sur les paysages parcourus, la partie de poker. Sans connaître la Chine, les détails sont tellement flagrants que je m'y serais crue avec Thomas. C'est également le cas lors de ses différentes rencontres, sa partie de poker et tout ce qu'il est obligé de réaliser en tant qu'indic ou pour s'immiscer dans ce groupe où il devra tuer.

Pour Thomas, cette mission ressemble vraiment à une partie de poker. Va-t-il réussir ou comme le laisse présager le début, va-t-il échouer ? Après le meurtre de son partenaire de partie, il se retrouve en prison et très vite, il sera embrigadé pour faire tomber un gros bonnet grâce à un de ses anciens amis. Thomas est un ancien de la Légion, il a fait la guerre. Il connaît la solitude. En prison, il ne doit pas faire de vagues pour que personne ne sache d'où il vient réellement. En quelques pages, l'auteur nous décrit l'univers carcéral. Ensuite, ce sera ce qu'il sera obligé de faire en tant qu'indic, la Chine mais aussi la guerre. Il n'est pas libre et doit rendre compte de tout, même en passant au détecteur de mensonge. Revoir son ami et profiter d'une belle vie, apprendre énormément au sujet de la Chine lui font découvrir de nouveaux horizons avec cette mission. Mais Thomas sait que le chemin sera long et rude surtout avec la torture de cette famille. L'auteur nous décrit bien ses état d'âme et sa plongée dans l'indicible, où tout lui reviendra en mémoire quoi qu'il fasse. Bien que soldat, Thomas n'est pas un homme fait pour tuer.

Résumé de Têtes de dragon de David Defendi

Thomas est en train de jouer au poker. Il sent que la partie lui échappe. Victime de triche, il tue un de ses partenaires de jeu.

Thomas est arrêté et jeté en prison. Un homme se présente à lui et commence à faire connaissance.
Lien : http://livresaprofusion.word..
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
« Je suis un tricheur, un meurtrier, une pourriture. J’ai menti, bluffé, contourné les lois, trahi les femmes, mes amis et toutes les personnes qui ont croisé ma route. J’ai braqué des musées et des particuliers, abusé d’innocents malades, tué des hommes dont je ne connaissais même pas le nom.»
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On dirait des milliers de mendiants enfermés dans un höpital psychiatrique, avec l'odeur des mecs entassés dans les cellules qui cherchent à carotter leurs voisins. Les groupes se forment en fonction du quartier , de la religion, du pays. Les Arabes de Montrouge. Les Arabes de Clichy. Les Blackos de Vitry. Les copains d'enfance. Les barbus et les Gitans. Les Polaks et les Russkofs. Moi je ne connais personne ici, j'ai toujours été un solitaire et ça va me coûter un paquet d'emmerdes.
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Les Chinois n’ont jamais eu besoin de personne pour massacrer leur population. Ils ont toujours buté les opposants et les artistes, ça fait des millénaires qu’ils collectionnent les génocides… Regarde le premier empereur chinois, le père de la Grande Muraille de Chine, Qin Shi Huangdi : à peine arrivé sur le trône, il avait décidé d’enterrer vivants tous les intellectuels et de brûler leurs livres. Deux mille ans après, Mao a recommencé. Il a lancé des centaines de milliers de gardes rouges à l’assaut de la culture bourgeoise. Il fallait éliminer les vieilleries et les antiquités des anciennes dynasties. T’imagines même pas. Les gardes rouges obligeaient les gamins à dénoncer leurs parents et à les torturer en public. Toutes les antiquités ont pratiquement disparu du pays, brûlées par ces débiles, tous les tableaux, les vases des dynasties Ming, les porcelaines de Jingdezhen brisées en morceaux par des collégiens et des paysans incultes…
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Je passe les deux jours suivants dans une cave en solitaire. Personne à qui parler, à qui me plaindre. Je me dis que c’est le destin, qu’il faut que j’accepte la vie en face. La colère est éteinte et c’est comme si je retournais à l’armée. Obéir aux ordres. Une caserne un peu plus crasse. Je reste avachi sur mon pieu et ferme les yeux plus de quinze heures d’affilée. J’attends la suite, une dépression noire, sans aucun visage pour me parasiter l’esprit. Je me concentre sur le vide. Le néant. La nuit minuscule.
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Il n’y a pas que les vols. Mais aussi la spéculation. C’est tellement facile de faire des fausses enchères, en surestimant le prix d’une œuvre pour blanchir l’argent sale…
Prenez deux complices. L’un qui détient une œuvre estimée à 100 000 euros, un autre qui cherche à dépenser des millions d’euros gagnés en came ou en mettant des filles sur le trottoir. Les deux amis vont profiter d’une vente aux enchères pour faire exploser les prix.
Une toile va être vendue 10 millions d’euros alors qu’elle n’en vaut pas la moitié, et personne ne retracera l’origine de l’argent sale, parce que quand tu achètes une œuvre d’art à Hong Kong ou Singapour, tu n’as pas besoin de carte d’identité. Il te suffit de poser des valises de billets sur la table.
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