La nature ne sait rien de la mort .
Rien dans le miaou paresseux et satisfait du chat
rien dans la ruade folle de l'antilope
quand le lion en fait son repas .
Ni dans le soulèvement de la marée d'une mer endormie
sous l'inclinaison aveugle d'un astre,
ni dans le consentement d'une fleur, ou dans la danse frénétique d'un insecte,
Le vivant est tout ce dont le monde disserte .
De l'autre versant, il ne dit rien .
...une écume rouge et épaisse qui se brise contre des tours de granitusées par le temps...
un soleil ellipsoïdal qui tournoie sans bruit autour d'une planète-argent déformée...
... une lumière délavée...
... des plages saturées, gluantes, une matrice de cuivre finement tramée qui l'enveloppe et le réchauffe...
... le chatoiement glacé des polyèdres, serrés ensemble, masses contre masses...
...des bandes lisses d'humidité jouant discrètement sur sa peau ouatée...
... un rai ardent de lumière qui le traverse, fait vibrer ses os et crée une résonance bourdonnante...
... une contrainte ...
... un enroulement ...