- Avant toute chose, Léa, vous me tutoyez ou tu me vouvoies ?
- Avec toi, j'aime bien le vous !
Le premier levé, Pierre Delmas prenait un mauvais café, tenu au chaud par la servante sur un coin de l'antique cuisinière. Puis, sifflant son chien, il sortait, l'hiver dans la nuit, et l'été, dans le petit matin triste qui précède l'aube.
- Ils mourront pour la liberté.
- La liberté... Où est la liberté quand on est mort ?
J'ai des bonheurs mais jamais un bonheur complet. Je suis habitée par une souffrance confuse et profonde, qui ne me quitte jamais.
"Les livres sont comme des rivières qui arrosent la terre entière , ce sont les sources de la sagesse."
Il y avait longtemps que Léa n'avait fait un rêve aussi agréable : valser lentement dans les bras d'un homme qu'elle désirait et qui manifestement la désirait aussi. Quelle délicieuse sensation de se laisser emporter ! Surtout, ne pas la réveiller, ne pas ouvrir les yeux. Elle se serra davantage contre le corps de François. Elle oubliait l'endroit ou elle était, ces gens qui l'entouraient, Allemands ou Français, la mission dont l'avait chargée Adrien, la guerre, Laurent même. Elle ne voulait plus être qu'une femme dans les bras d'un homme.
Léa, ne bougeait plus, attentive soudain à l'écho que réveillaient dans sa chair les caresses de Mathias. Elle se disait qu'elle ne devait pas, que c'était Laurent qu'elle aimait, qu'elle était folle et imprudente mais toute résistance était d'avance vaincue chez elle tant son désir d'un corps entre le sien, d'un sexe dans son ventre était fort. Elle s'entendait gémir, balbutier des mots sans suite. Vite, vite... qu'il la prenne... mais qu'attendait-il ? (...) Elle s'offrit impudique et splendide.
Parfois mon corps tout entier est gonflé de larmes que mes yeux ne suffisent pas à égoutter et dont je ne sais comment me vider.
Rien n'est impossible. Il faut seulement un peu de courage.
« Les livres sont comme des rivières qui arrosent la terre entière , ce sont les sources de la sagesse . »