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EAN : 9782755609264
125 pages
Hugo Publishing (05/01/2012)
3.47/5   30 notes
Résumé :
Marie est jeune, belle et veuve. Elle aime plus que tout son fils handicapé mental, Emmanuel, qui ne peut littéralement pas se détacher de cette mère tant aimée. À l'adolescence, le trop-plein d'amour d'Emmanuel transforme radicalement la relation entre la mère et le fils. Radicalement et dangereusement, selon la morale établie. Avec ce court roman, Régine Deforges signe une oeuvre littéraire puissante, dans la veine de Pour l'amour de Marie Salat ou L'Orage. Un tex... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Régine Deforges aborde dans ce roman un tabou : la vie sexuelle des handicapés, quasiment inexistante.

Que faire lorsque l'enfant grandit et a des besoins ? Souvent les mères pallient à ce manque, à cette solitude.

C'est ce que nous raconte Régine Deforges. La vie d'une mère avec son garçon qui ne cessera, même lorsqu'il sera devenu un homme, de vouloir la téter et plus encore…

Tout le monde autour de Marie sait ce qui se passe. Personne ne la juge. Mais comment lui venir en aide ? Hélas, personne ne trouve de réponse. Si, à un moment, le recours à des prostituées. Mais… cela ne règle pas forcément le problème.

Dans notre société bien-pensante, rien n'existe à ce jour pour la sexualité des personnes handicapées de quelque niveau que ce soit.

Bien que tous les corps médicaux et que la Société sachent que ce problème existe, rien n'est mis en place. Tous sont craintifs. Que dira l'église et je ne vous dis pas le « qu'en dira-t-on », les médias, etc.

Et elles, toutes ces personnes handicapées, comment vivent-elles cela ? Il faudrait peut-être commencer par leur poser la question et mettre en place des aides en lien avec elles et sans tabou comme certains de nos pays voisins…

Edifiant ! Et nous, que ferions-nous si nous étions dans ce cas ?
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"Toutes les femmes s'appellent Marie" (non) Régine Deforges (2012). le chapitre un est assez égal mais vraiment super!! Bien écrit. Bonne histoire. le fils de Marie, s'appelle Emmanuel, ce qui signifie, "Dieu est avec nous". Puis commence le tragique avec les histoires de tentatives de viols. Des fois, ça ferait presque peur !! P38 j'ai failli m'arrêter car c'est très immoral. On a trouvé la nouvelle apprentie du Marquis de Sade. La jalousie immorale de ces grenouilles de bénitier... Et continue de coucher avec sa mère même après être pris en charge par des assistantes sexuelles (2, en plus !!). Un livre très maladroit, irréaliste, une insulte aux handicapés.
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Roman poignant sur l'amour maternel envers un fils handicapé, et sur le sujet tabou de la vie sexuelle des handicapés.

1) Histoire racontée par Marie
Marie, belle jeune femme, est aussi une jeune veuve. Son époux est décédé suite à une blessure d'après gazage au retour de la guerre. La femme était alors enceinte de leur premier enfant, Emmanuel.
L'enfant est vite reconnu comme différent des bébés de son âge. Il ne peut se passer de téter le sein de sa mère, et se nourrit exclusivement du lait maternel, même à l'adolescence.
Un lien fort s'est ainsi créé entre la mère et son fils.
Malgré les mises en garde de médecins, Marie décide d'élever Emmanuel et de ne pas le placer dans un centre. Mais un problème arrive vite : celui de la puberté de l'adolescent et de ses désirs sexuels.
Marie demande alors au Docteur Moreau, un homme de confiance, ancien camarade du Front de son mari, de l'aider à trouver une maison close pour qu'Emmanuel assouvisse ses pulsions, sans faire de mal à une jeune fille innocente.
Mais cela ne suffit pas, Emmanuel entraîne sa mère, malgré elle, dans un dangereux jeu incestueux.
Marie va donc trouver une solution radicale.

Dans les parties suivantes, nous avons les différents points de vue : du Docteur Moreau, de sa femme, de Marie-Louise, la dévouée femme de ménage de Marie. Puis une lettre de Marie au Docteur, riche en révélations.
Enfin la note du capitaine de gendarmerie, le sermon du curé du village et la lettre de la mère maquerelle de la maison close au Docteur.

Régine Desforges termine sur une note autobiographique, évoquant sa tante mongolienne et son cousin Serge, perçu comme "l"idiot du village" et mis en asile à la mort de sa mère.
Elle évoque ensuite un sujet d'ordre général et tabou en France : l'assistance sexuelle pour les personnes handicapées ou placées en asile.


Ce roman est émouvant, il évoque avec des mots simples mais forts l'amour réciproque d'une mère pour son fils atteint d'un handicap, et le fait qu'une mère soit prête à tout pour protéger son enfant, peu importe le regard des autres et la morale.
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Sous forme de romance Régine Deforges tente de nous sensibiliser à cette question dérangeante et troublante que je pense peu de gens se posent : qu'en est il de la sexualité des personnes handicapées ?
Déjà que parler de sexualité reste un sujet assez tabou, que dire quand on la lie au handicap, et je ne parle pas ici d'handicapé physique lié à un accident grave,(celui là dans l'esprit des gens reste assez tolérable à regarder), mais non je parle de tous les, autres , trisomie et autres handicaps de même registre, associons y sexualité et là waouh, je suis sure que tout le monde ne sait plus ou regarder.
Oui c'est dérangeant et ce livre est un livre écrit pour interpeller, déranger et pourra même choquer.
Ce n'a pas été mon cas, non je n'ai pas été choquée ,remuée oui, mais pas choquée, parce que dans mes premières années d'école d'infirmières je me suis retrouvée faire un stage dans un hôpital psychiatrique. Il y avait un secteur pour les enfants et adolescents, pas forcement hospitalisés pour des troubles psychiatriques, mais beaucoup d'entre eux ce trouvaient là avec des retards mentaux. Parmi eux un jeune homme qui aurait pu être Emmanuel, 15, 17 ans un grand et beau jeune homme, un homme physiquement , toujours nu, et en érection constante, (les soignants ne parvenaient pas à le tenir habillé) Un regard inquiétant, vide ou animé de pulsions selon son humeur. C'en était très perturbant surtout pour moi , jeune fille de 18 ans qui découvrait le monde et ses tristes réalités (40 ans ont passés déjà) .Ce stage en psychiatrie ne fut pas facile, Personnellement je n'étais pas responsable de ce secteur mais nous nous retrouvions avec les autres stagiaires pour nous remonter le moral et échanger nos impressions je dois avouer que n'enviais pas le moins du monde mon amie stagiaire dans ce secteur.
C'est pourquoi cette histoire très romancée, m'a parue très crédible. Un peu trop magnifiée bien sur. Emmanuel bien trop intelligent, Marie si admirable , sans parler de l'entourage si tolérant. Les points de vue ne sont que d'une seule voix , unanimes, et peut être , il manquait un peu d'opinions divergentes pour faire débat.
L'auteur s'est très engagée dans ses opinions comme elle le dévoile dans l'épilogue avec ses références , aux luttes et réactions des ministres ici Roselyne Bachelot
L'histoire est contée à travers plusieurs témoignages , celui de Marie bien sur, puis par tous les protagonistes de l'histoire : Jean le médecin , Gisèle sa femme, le curé ( et c'est là que mon avis est mitigé, la religion est assez moralisatrice , ce curé là est une personne très tolérante , oui bien sur il le doit mais quand même je reste septique sur de telles réactions), Marie Louise la femme à tout faire et d'autres personnages de moindre importance dans l'histoire qui sont toutefois attachés à Marie. Pas de réaction de la mère par contre, qui reste inexistante dans cette histoire, juste une allusion en début .
Donc disais je un parti pris total pour expliquer la relation Marie/ Emmanuel et nous interpeller vraiment et j'avoue que çà fonctionne très bien.
L'auteur situe les personnages dans un temps approximatif, on suppose après la première guerre mondiale, elle tourne autour des personnages clefs, Marie, Emmanuel, Jean (avec tous des noms bibliques) et il est souvent fait allusion à la religion, à des prières , à un appel à l'aide auprès de Dieu . La situation géographique et descriptive est inexistante, Des villes nommés par une lettre majuscule , comme également les autres personnages qui interagissent. ici. Car en fait ce n'est pas important, c'est juste l'histoire d' amour entre une mère et son enfant handicapé.
L'histoire est émouvante, ébranlante, perturbante surtout les dernières lignes . Mais la question reste que faire ? Hormis ces moyens détournés pour palier à ce manque dont nous parle l'auteur.
Elle évoque un projet de lois pour légaliser les assistants sexuels en 2010 proposé par un député d' UMP, je l'ignorais totalement.Ainsi elle évoque des solutions dans d'autres pays (les pays Bas La Suisse) ou l'accompagnement érotique existe depuis au moins 2 décennies. la France encore encore en retard sur un sujet sensible, ici sévit une pensée moralisatrice trop forte. Il existe toutefois des personnes formées qui ne peuvent être rémunérées car ces pratiques deja jugées choquantes seraient sanctionnées car considérées comme du proxénétisme ( qu'elle ironie !)
" Je trouverais plus sain d'être rémunéré comme dans d'autres pays, mais en France cela est interdit et assimilé à du proxénétisme." Pascal 50 ans , kiné, psychologue et aidant sexuel.
Je suis persuadée que ce roman va recevoir des avis très controversés, certains vont détester cette relation amorale entre une mère et son fils c'est sur, d'autres saisiront le message de l'auteur
Lien : http://missneferlectures.ekl..
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Comme j'ai été déçue à la lecture de ce court roman !

Sensibilisée sur ce sujet extrêmement tabou de la sexualité des personnes handicapées après avoir vu le documentaire "sexe, amour et handicap" qui m'a bien bousculée et laissé une forte impression, j'ai été accrochée par des critiques élogieuses du livre de Régine Déforges, évocation romanesque sur ce sujet sensible.
Hélas, pas un instant je n'ai pu croire à cette histoire improbable : un enfant handicapé mental mais "beau comme un ange" qui devient fort en se nourrissant exclusivement du lait de sa mère et de quelques fruits, la jeune veuve forcément belle et désirable, et tous les autres personnages tellement emplis de compassion et si compréhensifs. Lorsqu'ils exposent tour à tour leur témoignage à la fin du roman, j'espérais encore des points de vue différents qui donneraient de la profondeur à l'histoire. Mais non, au contraire : de la redite ; ce qui a ajouté à mon désappointement !
Seul moment qui m'est apparu authentique et qui m'a touchée, c'est l'épilogue où Régine Déforges évoque tendrement son cousin Serge "idiot du village"
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critiques presse (1)
Bibliobs
01 février 2012
Interrogation sur une énigme: «la vocation propre à la passion maternelle», et analyse compassionnelle d'une réalité encore jugée embarrassante, l'étonnant conte de Régine Deforges ne peut laisser indifférent.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Un livre À NE PAS LIRE ! CE LIVRE est une HORREUR, c'est extrêmement dérangeant, scabreux... Comment dire... COMPLAISANT ! Ça traite de sexualité chez un personnage handicapé mental, avec sa mère en plus, un livre qui traite de l'inceste d'une façon pseudo-poétique injustifiable, BEURK j'aurais jamais dû lire ça...
Comment peut-on traiter d'un sujet pareil sur un mode à la fois si léger et si... esthétique... sans lien avec quoi que ce soit de "vrai".
C'est à cause du titre que je l'avais pris à la biblothèque de mon quartier ! (ma soeur se prénomme Marie !)
Je précise que la sexualité des handicapés me tient à coeur. Forcément, j'en suis issue : mon père est aveugle.
À vos risques et périls...
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Je n'aime guère le mot confession qui signifie pour moi un aveu, quelque chose que l'on doit se faire pardonner, un regret un remord. Des remords, je n'en ai pas. Des regrets, j'en ai des milliers. je n'ai rien a me faire pardonner et quant à pardonner, je ne le puis; on ne pardonne pas au vent qui souffle en tempête, on subit. Il devrait exister un mot dans la langue française pour dire la colère, la révolte qui gronde en moi mais la France est un pays trop chrétien pour qui la colère est un péché mortel
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et cette réalité fort dérangeante : ces aides soignants confrontés aux pulsions de leur malades, ces éducateurs qui racontent qu'ils sont " bien obligés d'emmener leurs pensionnaires aux putes" ou bien cette femme de 60 ans demandant que quelque chose soit mis en place pour qu'elle n'ait plus, tous les matins à masturber son fils handicapé mental, sous la douche.
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"L'heure et le jour de la mort, on les connait si, soi-même, on les décide. ce sera cette nuit , à l'aube d'un nouveau jour, que je rejoindrai l'homme que j'aime avec notre fils".
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Mais nous nous taisons sur tout : sur les sans-papiers, les sans-logis, les femmes battues, les enfants maltraités, ceux qui meurent chaque jour de faim. Nous n'avons pas le courage d'être solidaires. Avons-nous peur de perdre quelque chose ? Si nous ne faisons rien, c'est notre âme que nous perdrons et, aussi, un peu de notre dignité d'être humain. Avant de mourir dans la dignité, il faut vivre dans la dignité. Et cela est difficile !
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Enregistrement : octobre 2023 Réalisation : Lauren Malka Musique originale : Ferdinand Bayard Production : Livres Hebdo
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