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3,91

sur 1210 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ce livre m'est tombé fortuitement entre les mains au cours du « désherbage » annuel des collections de la bibliothèque associative où je suis bénévole.
Pourquoi pas ! me dis-je naïvement, déphasée par un absurde et inutile énième confinement et appâtée par la constellation babeliote qui éclairait les qualités littéraires de ce roman.
Ayant fort apprécié Libertango du même auteur, Las ! je me suis vite rendu compte, dès les premières pages, que la Grand-mère de Jade ne serait pas à la même hauteur, ni de vue, ni d'écriture. Il est vrai que plus de dix ans séparent les deux romans, le temps de maturer sans doute.
Donc Mamoune….qui n'a rien d'une Tatie Danielle, atrabilaire, revancharde, méchante comme une teigne, avare et moche à souhait, est la super mamie par excellence qu'on ne peut et ne doit absolument pas abandonner à sa triste solitude d'octogénaire.
Qu'on en juge : Mamoune sent la rose et la violette, parle avec une égale douceur de tout et de rien, est capable de guérir dans le quart d'heure une dépression post partum par le seul pouvoir d'un murmure à l'oreille de la jeune maman dépassée par les événements.
Mais ce n'est pas tout.
Mamoune, projetée tout droit de sa Savoie natale en plein coeur de la Capitale, se lie d'amitié avec tout ce qui bouge, comprend tout ce qu'on lui dit et même tout ce qu'on tait, maîtrise internet en deux coups de cuillères à café, a le sens de l'initiative, de l'humour, de l'autodérision, de la critique (avec douceur, ça change tout !).
Mais ce n'est pas tout.
Mamoune est excellente cuisinière, ouverte et réceptive à toutes les nouveautés, d'une indulgence à vous terrasser de honte à la moindre critique (y compris sur Babelio), fidèle en amour comme en amitié, coquette juste ce qu'il faut pour aimer faire les boutiques parisiennes de lingerie fine.
Mais ce n'est pas tout
Tout en menant rondement la maisonnée, aide de son paysan de mari aux champs et à l'étable. Mamoune, membre de la Résistance à 18 ans, a élevé 4 enfants, plus ceux des autres car réputée pour ses talents maternels et pédagogiques (sa maman était sage femme),
Mais ce n'est pas tout !
Mamoune écrit à rendre verts de jalousieProust, Hugo et balzac réunis.
Car, cerise sur le gâteau, Mamoune est dingue de lecture mais pas n'importe quoi, genre magazines pour mémés séniles ou midinettes désoeuvrées. Mamoune privilégie les Grands Auteurs et les Grands Classiques, étant capable de disserter sur Joyce, Diderot ou Hemingway sans passer par La Sorbonne et sans que son époux ne s'en aperçoive….(quand lisait-elle avec son job à plein temps, C'est un mystère ! ! )
Avouez qu'on n'est pas loin de la béatification.
(Une telle pêche à plus de 80 ans, je demande qu'on me souffle le mode d'emploi...pour plus tard)
C' est pourquoi sa petite fille, Jade, n'hésite pas une seconde à kidnapper une telle merveille en déliquescence, pour la soustraire à l'inhumanité de ses 3 filles, vilaines ingrates qui, à la suite de malaises répétés, projetaient de la placer en EPHAD, mot honni, mouroir assuré pour tous ceux qui ne méritent pas d'être hébergés chez leur descendance (c'est à dire les vieux capricieux, autoritaires, entêtés, nombrilistes, acariâtres, etc…)
Il est vrai que Jade bénéficie d'un soutien de poids, son père et le fils adoré de Mamoune, exilé en Polynésie pour y peindre la girafe et qui se sent bigrement concerné par la situation au point de s'en laver les mains.
Toutes deux vont donc cohabiter au Pays des Bisounours, dans 50 m2 (où Mamoune gravite discrètement ça va de soi tout en occupant le fauteuil central), pourvu d'un balcon où Mamoune fait pousser des fleurs car c'est le printemps. Et comme Jade envisage de devenir écrivain, devinez quoi ? Mamoune va être son coach littéraire et va même tomber amoureuse de son futur éditeur car il n'y a pas d'âge pour ça non plus.
Jusqu'au jour où dans le métro, Jade croise Rajiv (un suédois d'origine indienne qui la guettait aux heures de pointe) et qui, autre merveille des merveilles (pianiste concertiste, entrepreneur biologiste épris de culture exotique), la fait grimper au rideau au moindre effleurement du poignet et l'invite en Inde pour les vacances.
Mais que va t'on faire de Mamoune ?
Vous le saurez s'il vous chante de lire ce conte sirupeux de quelques 300 pages qui comportent tout de même quelques jolies réflexions sur la vieillesse, les souvenirs, la politique, l'informatique, les journalistes, le monde de l'édition, la cohabitation intergénérationnelle, la vie paysanne, et bien entendu, la littérature.
Mais j'avoue que tant d'invraisemblances, de clichés, d'idées reçues, d'avis tranchés et de bons sentiments me consternent. Car pour qui s'occupe des parents du 4e âge à domicile (et j'en suis), la réalité est toute autre !!!
Ouf, l'opération désherbage est terminée ! Heureusement !
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ouais…Mais la narratrice prétend qu'il ne faut pas trop « dire » quand on écrit un roman…or elle fait tout le contraire ! Que de répétitions sur « l'acte d'écrire », que de redondances sur la vieillesse…Ce n'est pas assez naturel.
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Douceur et gentillesse, voici les premiers mots qui viennent à l'esprit. Un peu l'impression de relire Yvonne Dubois La vallée des cyclamens'. Comme la mamoune du livre, 4 enfants et savoyarde. Yvonne écrivait en cachette, tandis que Mamoune lisait en cachette. Une femme de 30 ans accueille sa grand-mère savoyarde dans son appartement parisien pour lui éviter d'être placée en maison de retraite sur décision de ses filles. Elles vont apprendre à se connaître. La lectrice va aider l'écrivaine en herbe. Se greffe un amour pour chacune. Mais… sans rien dévoiler, je n'ai pas aimé la fin. Les ingrédients étaient bons : la solitude, la vieillesse, les livres. Mais la mayonnaise est ratée par trop d'insistance, trop rabattue.

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"Les livres furent mes amants et avec eux j'ai trompé ton grand-père qui n'en a jamais rien su pendant toute notre vie commune"...
Après ça, on a très envie de lire le livre car il nous promet bien des surprises mais en fait, non, tout est bien plat. Une mamoune qui va vivre avec sa petite fille plutôt que d'aller dans une maison de repos, elles partagent les joies d'être ensemble, Jade découvre que sa grand-mère aimait les livres et la lecture et après... elle lui donne de l'attention, s'occupe d'elle. C'est une belle et gentille relation entre une grand-mère et sa petite fille mais qu'est-ce-qu'on s'ennuie ...
Je pensais que mamoune allait se construire un monde imaginaire et parallèle avec ses lectures, j'aurais aimé avoir une mamoune extravagante mais Frédérique Deghelt parle surtout des relations intergénérationnelles ainsi que le manque d'attention que l'on porte aux personnes âgées. Pas beaucoup d'émotion non plus.
Le fin sauve le livre !!
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Envie de lecture simple et de légèreté mais aussi d'amour, au sens large.

Autant dire que dans la simplicité j'ai trouvé. La lecture est fluide mais ça reste plat. Des choses se passent trop simplement et donnent un peu dans le cliché...
La relation petite-fille et grand-mère est joliment décrite mais ça ne va pas chercher dans une belle authenticité. Il manque réellement des sentiments pour me toucher davantage.
Et la fin c'est une énigme. J'ai dû relire 2 fois la page pour essayer de la comprendre...

Bref, lecture peu concluante.

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À la moitié du livre, je crois que je vais laisser ma lecture en suspens pour l'instant. Je n'ai plus trop le courage de continuer car je m'y ennuye un peu, il n'y a rien a y faire. Pourtant, le début me plaisait, mais au bout d'un moment c'est assez répétitif.
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Je suis passée à côté de ce roman, qui pourtant, attisait ma curiosité. J'ai fini par stopper ma lecture au 2/3 , trop lassée pour continuer ma lecture. L'histoire m'a pourtant plu : cette jeune femme trentenaire qui décide d' enlever sa grand mère pour lui éviter la maison de retraite, et l'emmener chez elle à Paris. Elle se retrouve dans leur passion pour la lecture et la littérature. Ce qui m'a réellement dérangée et déplu c'est cette narration répétitive, les deux narratrices se posent toujours les mêmes questions, et toujours de la même façon. J'avais l'impression que leurs pensées, leurs idées n'avançaient pas, stagnaient, et ont fini par ne plus m'intéresser. Dommage...
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Un très joli livre sur deux femmes de génération différente qui apprennent à se connaître. Mais la fin m'a déçue. Dommage.
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De la même auteure, j'avais lu "Les brumes de l'apparence" où j'avais apprécié le thème mais où la lourdeur du style avait gâché mon expérience de lecture. Des membres Babelio m'ont recommandé "La grand-mère de Jade" en précisant qu'il était nettement mieux, mais... J'ai retrouvé les mêmes gênes...
Des bonnes idées, mais mal enchaînées, donnant une impression de fouillis, de ne pas savoir ce que l'auteure veut dire à travers ce livre, quel est le coeur de son message. La vieillesse ? La magie de la lecture ? le travail d'auteur ? L'amour ?
Un empilement de poncifs, de vérités générales mal emmenées, juste posées là en espérant que ça sonne profond. Des idées simples présentées dans des phrases alambiquées, qui m'ont empêché d'y réfléchir, de me les approprier, d'en saisir toute la profondeur. Ironie de l'histoire quand Mamoune, la grand-mère, commente le manuscrit de sa petite-fille en lui reprochant ce même défaut, cette impossibilité de se détacher du texte pour s'envoler...
Une narration bancale, pleine de raccourcis faciles, avec un épilogue qu'on sent venir mais qui, au lieu de surprendre et d'ajouter une profondeur au roman comme semble être son ambition, tombe comme un cheveu sur la soupe, un chapitre rajouté après coup pour justifier les faiblesses qui précèdent.
Et ce qui m'a le plus insupporté, m'a empêché de me détacher de la forme pour m'imprégner du fond, c'est la longueur des dialogues. Les tirades qui s'étalent sur des pages entières, ce n'est pas ma tasse de thé. le pompon, c'est quand, au milieu d'un de ces interminables monologues, un personnage parle de littérature et critique les dialogues creux, banals et mal écrits.

Bref, c'est une question de style. Chaque auteur a le sien, on aime ou on n'aime pas. Pour ma part, j'ai beau apprécier ses idées, je n'accroche pas du tout au style de Frédérique Deghelt.
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Lorsque ses tantes décident de placer sa grand-mère en maison de retraite, Jade n'hésite pas : elle va chercher sa Mamoune et la ramène chez elle. Elle agit sur un coup de tête, sans penser à toutes les conséquences de ce choix : quelle place sa grand-mère pourra-t-elle trouver dans sa vie de trentenaire parisienne, son 30 mètres carrés et ses déboires sentimentaux ? Mais un équilibre s'installe vite entre les femmes de deux générations qui vont se retrouver autour d'une passion commune : les mots.

Autant le dire tout de suite, ce roman a été pour moi une grande déception. Pourtant très sensible au sujet de la place des personnes âgées dans nos sociétés, je trouve que l'auteur l'a traité de façon idéalisée et peu crédible. Frédérique Deghelt tombe vite en effet dans le sentimentalisme et les clichés (surtout sur la relation homme-femme), et le propos du livre n'a pas réussi à m'atteindre. J'ai été surprise d'être si peu touchée par le style et l'histoire car j'avais beaucoup aimé La vie d'une autre. La chute m'a malgré tout permis de mieux comprendre la démarche de l'auteur...

Céline
Lien : http://enlivrezvous.typepad...
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