Libertango

A quatre-vingt-dix ans, Luis Nilta-Bergo est contacté par une journaliste pour faire un reportage sur sa vie.
Handicapé, il a toujours été rejeté par sa famille et n'a qu'une passion : la musique.
Seul à Paris à vingt ans, il est bouleversé en entendant un homme jouer du bandonéon. Sa décision est prise, il ne peut pas jouer d'un instrument, mais il deviendra chef d'orchestre.
Commence alors un parcours du combattant, mais il deviendra assez vite célèbre.
En alternance, interviews, journal intime, lettres, souvenirs…. et la vie entière de Luis s'offre à nous.
Magnifique éloge de la musique et de toutes ses vertus salvatrices, impressionnant parcours d'un homme déterminé, éloge de la différence… voilà un livre très complet qui ravira les passionnés de musique. Les références sont nombreuses et précises, on sent la profondeur et la précision de la recherche.
On ne sent souvent pris par la musique, mais malheureusement, j'ai trouvé qu'on tournait souvent en rond, et j'avoue m'être parfois ennuyée et avoir eu hâte d'en finir.
Mais à ce que je vois, ce n'est pas l'avis général, et tant mieux pour ce beau roman.

Frederique Deghelt offre ici l'histoire du musicien Luis Nilta-Bergo. C'est le processus de création artistique qui est découvert ici avec Luis Nilta-Bergo, né hémiplégique et rejeté par sa famille, qui après sa rencontre avec Astor Piazzolla devient un grand chef d'orchestre. On assiste à la force de la musique même en temps de guerre.

Luis est un enfant handicapé, hémiplégique, à l'élocution compliquée, rejeté par son père, et à peine plus aimé de sa mère. Mais Luis a un don : il aime la musique, il la voit, il la comprend, c'est pour lui un langage limpide.
Par un merveilleux concours de circonstance, il rencontre Astor Piazzolla sur les quais de Seine. Commence alors pour lui une nouvelle vie : entrée au conservatoire, découverte du jazz, rencontres des plus célèbres chefs d'orchestre, jusqu'à ce que lui même en devienne un.

Au travers d'une interview donnée par une documentariste, Frédéric Deghelt nous permet de découvrir la vie de ce chef d'orchestre atypique, alors qu'il est à la fin de sa carrière, et ne souhaite plus, pour des raisons dramatiques, diriger d'orchestre.

L'histoire est souvent émouvante, donne envie de se plonger dans les extraits musicaux évoqués, incité à l'écoute attentive d'un concerto ou d'une symphonie. Mais les émotions, la philosophie appliquées à la musique par l'auteur sont parfois un peu verbeuses, et peuvent décourager la lecture...

Luis est handicapé et il est né dans la mauvaise famille : son père le méprise, sa mère l'aime à sa mesure (très petite) et l'une de ses soeurs le déteste. Après une enfance qu'on peut qualifier de malheureuse, l'oreille vissée au poste de radio pour écouter de la musique, Luis a un jour une révélation lorsqu'il entend et voit un musicien "pour de vrai" : ce sera le début d'une renaissance dans laquelle sa famille n'aura aucune place. Magnifique pages sur le handicap, magnifiques pages sur la musique et sur les musiciens... en revanche je me suis perdue dans une construction compliquée et une histoire qui tournait en rond. Dommage...

Une très jolie plume pour une jolie histoire sur fond de handicap et de musique...mais pour moi, ça n'a pas pris. Libertango fait partie de ce genre de livres dont vous vous rendez compte du potentiel et de toutes ses qualités, mais dont on a, pour une raison inconnue, du mal à accrocher, jusqu'à totalement vous perdre.

Une narration qui n'a pas réussi à me convaincre, par sa forme trop dispersée, laissant place à de grosses longueurs, et une intrigue finalement assez lisse et qui manquait d'un petit quelque chose en plus.

D'autant plus que le thème principal, à savoir la musique, n'est pas forcément ce qui m'intéressait le plus, alors forcément, cette impression de tourner en rond et de n'aller nulle part en particulier.

j'adore le style de cette auteure donc j'ai lu avec plaisir mais je n'ai pas accroché à l histoire et aux personnages.