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Nicolas Dehghani (Autre)
EAN : 9782377316120
192 pages
Sarbacane (07/04/2021)
3.38/5   93 notes
Résumé :
Une ville rongée par le crime et l’acide…
Les boss ont eu la brillante idée de refourguer à Alex ce boulet de Pouilloux, et c’est pas un cadeau. Faut dire que la police grouille de machos de la pire espèce, qui n’hésitent pas une seconde à reléguer Alex au rang de gamine faiblarde. Alors elle a beau être inspectrice, autant dire que les gros poissons, c’est pas pour elle. Mais elle sait ce qu’elle vaut et elle ne compte pas en rester là. Justement, le timbré ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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L'héroïne ressemble graphiquement à une certaine Tokyo que les connaisseurs ont vu dans la série « La Casa del papel ». C'est un type de femme à la fois fragile mais forte surtout dans les situations délicates. Au début, elle va un peu snober son partenaire maladroit et bavard lors d'une enquête policière assez sordide. Cependant, petit à petit, elle va se laisser gagner par la confiance et le soutenir. le final de ce polar sera tout simplement époustouflant.

J'ai vraiment aimé le dynamisme de ce récit qui nous entraîne dans les bas-fonds d'une cité urbaine américaine où les plus misérables se retrouvent dans les griffes d'une secte peu recommandable. Il y aura une progression de l'enquête assez intéressante sans temps mort.

C'est un auteur breton Nicolas Dehghani qui réalise sa première BD en auteur complet et là, je dois lui tirer mon chapeau tant il excelle à tous les points de vue que cela soit sur la partie graphique que dans le déroulé impeccable de ce scénario infernal. C'est tout simplement une oeuvre aboutie ce qui est plutôt rare pour une première. Moi qui suis un lecteur exigeant et plutôt blasé par autant de lectures, je suis conquis par la nouveauté !

Il y a la poésie, la profondeur du fond du récit. Il y a aussi l'originalité de la narration. J'ai vraiment adoré ma lecture, les personnages que j'y ai suivis, les sentiments que j'y ai éprouvés et les émotions et les souvenirs que cette oeuvre a su graver en moi.
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J'ai découvert cette bande dessinée totalement par hasard dans la médiathèque et, comme j'aime bien les livres publiés chez Sarbacane, je l'ai emprunté sans vraiment me poser de question - d'autant plus que je n'ai pas l'habitude de lire des bandes dessinées polars, et l'idée me plaisait.

Nous allons faire la connaissance d'une flic, Alex, qui est moquée par ses collègues en raison de leur misogynie... Cela ne s'est visiblement pas amélioré depuis que cette femme a eu un accident qui l'a traumatisée. Elle va être contrainte de faire équipe avec Pouilloux, un homme un peu lourdingue qui est perçu comme un looser par les autres. le duo va devoir enquêter sur un crime, où les victimes sont brûlées à l'acide...

Bien que l'intrigue était très intéressante et assez prometteuse, je n'ai pas accroché autant que je l'aurais souhaité. En fait, tout se déroule très vite, si bien que nous n'avons pas vraiment le temps de nous immerger dans l'histoire.

C'est dommage, parce que l'auteur apporte des idées intéressantes et des personnages sympathiques... J'ai beaucoup aimé Pouilloux, son côté gauche, le fait qu'il soit perçu comme un raté... J'ai un peu moins aimé Alex dont je n'ai pas toujours compris les intentions et le comportement. Au niveau des illustrations, j'ai bien aimé l'ambiance que cela apportait au récit et notamment le jeu de la colorisation. En effet, seules trois couleurs sont utilisées et cela donne un ton - c'est le cas de dire - à l'histoire !

Alors, malgré une intrigue plutôt sympathique, des personnages assez attachants et de chouettes illustrations, je n'ai pas été conquise par ce polar. Cela est dû au fait que tout va trop vite à mes yeux ! Néanmoins, c'était une bonne lecture !
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Nicolas Dehghani formé à l'école des Gobelins travaille depuis une dizaine d'années dans les clips et la publicité. En parallèle, il s'ouvre à l'illustration et collabore avec des magazines comme « Les Echos », « XXI » , « l'Obs » ou encore « le New Yorker » ou « Variety ». C'est ainsi qu'il est repéré il y a deux ans par Frédéric Lavabre fondateur et directeur éditorial des éditions Sarbacane qui lui offre l'opportunité de réaliser sa première bande dessinée : « Ceux qui brûlent ».

C'est un polar a priori classique. Une jeune inspectrice fluette Alex Mills en plein burn-out après un accident n'est guère considérée dans sa caserne de machos. On lui a collé comme partenaire le has been du commissariat : Pouilloux un grand échalas bedonnant et dégarni, la cinquantaine et de faux airs de Pinot simple flic. Ca fait bien rire ses collègues « ah ah vous allez cartonner tous les deux ! On dirait que t'as enfin trouvé l'homme de ta vie » et, elle, ça l'exaspère. Alors, quand à deux pas du commissariat on retrouve un corps mutilé et brûlé à l'acide dans une benne à ordure et qu'on envoie le duo sur les lieux pour s'en débarrasser, Alex, est bien décidée à transformer cela en opportunité pour prouver sa valeur quitte à flirter avec l'illégalité…

D'emblée, on trouve avec le patronyme de l'héroïne une référence au film « Seven » puisqu'elle le partage avec le personnage joué par Brad Pitt. Mais contrairement à l'oeuvre de David Fisher qui mettait en scène une enquête complexe avec un assassin machiavélique et retors, ici l'intrigue policière n'est finalement qu'un prétexte : elle est un peu expédiée et sa résolution semble presque le fruit du hasard. On pourrait alors percevoir une nouvelle signification au titre choisi : « ceux qui brûlent » ce n'est peut-être ni les assassins qui manient l'acide, ni leurs victimes carbonisées mais le tandem des enquêteurs qui « brûle » de frustrations, d'interrogations, d'émotions.

La part belle est ainsi faite aux personnages. Ils vont tous les deux se révéler différents de ce qu'ils semblent être a priori : Alex la teigneuse est beaucoup plus fragile qu'elle ne veut l'admettre et Pouilloux « l'empoté » bien plus fin qu'il ne semble l'être et ses bavardages indigents plus sensés qu'on ne pourrait le croire … Cette évolution est fort bien amenée au long des 188 pages du récit à travers des dialogues et des monologues percutants, des jeux de regards impressionnants et de savoureuses références cinéphiles. Et puis bien sûr, comme dans « Seven », le décor joue lui aussi le rôle de personnage à part entière. L'action se déroule dans une grande ville jamais nommée mais qui semble être New York. Les différents lieux traversés dépourvus de fond ou se détachant sur une couleur « béton » sont rendus presque abstraits et baignent dans une même atmosphère poisseuse et glauque qui suinte la peur voire la folie. On n'y aperçoit jamais le ciel sauf à l'épilogue. La majorité des séquences se passe de nuit ou par temps de pluie et les gris dominent. Certaines cases et même une double page complète sont noires. L'encrage est très appuyé et cela permet de mettre vraiment en valeur contrejours et clair-obscurs. La palette de couleurs est volontairement réduite : du beige, de l'orange saumoné qui rappelle le feu et quelques touches de bleu pâle. L'auteur arrive à merveille à créer ambiances et tensions. Il manie l'ellipse et ne montre pas. Il choisit également de prendre son temps et propose un découpage très aéré avec de longues séquences aux angles de prise de vue variés dans un style semi réaliste très expressionniste et épuré.

Les éditions Sarbacane avaient , entre autres, permis de révéler Lucas Harari avec son premier album« L'Aimant » en 2017. Il semble qu' elles aient trouvé un nouvel auteur en la personne de Nicolas Dheghani. Elles lui offrent la possibilité de déployer son talent dans ce polar épuré à la bichromie soignée, magnifiquement imprimé sur papier épais avec une belle reliure toilée qui ne pouvait être que noire … forcément ! On espère le voir bientôt de nouveau à ‘oeuvre car son coup d'essai est plus que prometteur.
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Quelque part dans une ville des USA, la police travaille sur une enquête morbide : des cadavres sont retrouvés, dents arrachées, oreilles coupées et corps brûlés à l'acide.

Alex, flic dont l' impulsivité lui a joué de mauvais tours est contrainte de faire Pouilloux, un immense ( par la taille du moins ) policier quotidiennement moqué par ses collègues pour tenter de se lancer à la poursuite du tueur à l'acide .

Et il se pourrait bien que le duo improbable, qui n'a pas de mandat pour opérer et travaillent en underground réussissent à trouver des pistes aussi fructueuses que dangereuses.

Nicolas Dehghani du collectif CRCR, formé d'ex élèves de l'école des Gobelins, signe avec Ceux qui brulent sa première bande dessinée.

Une enquête a priori classique sur le papier qui réunit tous les ingrédients d'un bon polar à l'américaine sur lequel lorgne l'auteur ( même si on pense aussi pas mal à la série franco belge Molloch dont on a récemment parlé) : un duo d'enquêteurs mal assorti mais finalement très ingénieux , un suspect très psychopathe, une ambiance nocturne assez anxiogène, quelques traits d'humour bien sentis et des rebondissements à foison.

le rythme est effréné, dès les premières pages, on a envie d'avoir le fin mot de l'histoire, et l'ambiance très roman noir est renforcée par les couleurs, entre bleu orangé et un grain qui rappellent les films policiers d'antan.

Un récit haletant et un graphisme léché pour une vrai bon polar efficace, prenant et distrayant.
On aime profondément ce récit âpre, sombre, drôle et urbain

Et comme souvent chez Sarbacane, la couverture et le graphisme sont de toute beauté!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le trait est net et régulier, assez épais, sans déliés, les noirs sont imposants dans la page, la gamme de couleur utilise beaucoup d'orange, de rouille, de brun, avec un bleu clair qui vient de temps en temps ponctuer cette atmosphère. Je me demande si l'impression n'a pas été faite en trois couleurs, ce qui donne un aspect rétro de vieux polars noirs. le grain dans les dégradés offre une sensibilité supplémentaire. Les illustrations sont grandes, pas plus de trois rangées par page alors que le format du livre est déjà grand.
On navigue dans l'ambiance d'un commissariat, Alex, le petite jeune un peu trop émotive, est désormais associée à Pouilloux, le vieux boulet, on a mis les tocards ensemble. C'est une histoire policière assez classique, mais les relations entre les deux inspecteurs est traitée avec une réussite absolue. L'enquête, n'est là que pour mettre en avant les personnages, riches et touchants avec leur questionnement, leurs doutes et leurs faiblesses.
Je ressors totalement enthousiasmé de cette lecture.
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critiques presse (4)
CNLJ
20 septembre 2021
Marqués par un fort encrage et une maîtrise remarquable de la lumière, ils apportent une ambiance quasi cinématographique à l'ensemble et retranscrivent à la perfection cette atmosphère ténébreuse si propre au genre du polar.
Lire la critique sur le site : CNLJ
BoDoi
08 septembre 2021
Un polar plutôt classique : une enquête, des meurtres étranges, un environnement urbain oppressant, et un duo de flics mal assortis. Un bon choix, car on dévore son livre sans forcer, à l’aise dans un scénario aux ressorts familiers, et agréablement surpris par l’intéressant portrait de ces deux policiers en souffrance, qui vont trouver au fond d’eux l’étincelle de vie et de passion pour leur métier qui pourrait les maintenir en vie.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Sceneario
21 avril 2021
Il s'agit du premier album de Nicolas Dehghani et c'est un vrai coup de maître qui démontre sa parfaite maîtrise du média et de ses codes !
Un jeune auteur à surveiller de très près !
Lire la critique sur le site : Sceneario
LigneClaire
19 avril 2021
Du déjà vu sauf que il va y avoir des surprises, des trouvailles diverses et des drames à la clé. Ce ne sera pas un long fleuve tranquille et graphiquement une réelle réussite pour en plus une première en BD.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
- Tiens, ça le rappelle ce paquet de chips avec le dessin du vieux sur le devant. Tu sais, c'est le vieux qui a un chips dans une main et un paquet dans l'autre... Et sur son paquet, y a le même vieux qu'est imprimé avec le même paquet à la main... Et sur le paquet y a toujours cette image du vieux et du paquet... Et ça continue encore et encore... De plus en plus petit... Ça fout le vertige.
- Franchement Pouilloux... Les escargots, les paquets de chips... T'es sérieux...
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J'ai des frissons partout rien qu'en imaginant tes larmes quand tu pigeras ce qui va t'arriver !
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- Mais... Pouilloux ! Ton truc de pisse là, ça a rien à voir avec moi !
- Oh bah si, un peu quand même. Déjà, y a... euh...
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- Il nous a virés du brief, Pouilloux ! Ça fait pas deux heures qu'on est ensemble et on nous a déjà foutus au placard.
- Mais non, ça va aller... La scène du crime, c'est une sacré responsabilité quand même...
- T'as pas entendu ? La scientifique a déjà tout ratissé ce matin. À part le tétanos, y a plus rien à choper là-bas. (24)
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Apprenez que la détresse peut réchauffer comme l'espoir réchauffe.
Apprenez que la douleur peut satisfaire comme le plaisir satisfait.
Apprenez que l'eau peut brûler comme le feu brûle !
(140)
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Vidéo de Nicolas Dehghani
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