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Critique de Foxfire


Ce roman traînait dans ma PAL depuis quelques années déjà et je suis ravie d'avoir enfin trouvé le temps de le lire. « le premier chien » est un très bon roman jeunesse qui n'a pas volé les prix qu'il a reçu. Intelligent et divertissant, ce livre peut séduire un large public.

L'auteur est passionné par la Préhistoire et cela se sent à la lecture. le roman est bien documenté et le lecteur est immergé dans une époque lointaine. Il me semble qu'on peut situer l'action du récit à l'époque du Mésolithique. En effet, il n'y a pas encore d'agriculture, les Hommes sont encore des chasseurs-cueilleurs mais ils ont déjà pris l'habitude de limiter leurs déplacements. Ils construisent des huttes et des abris assez élaborés et les outils sont bien évolués. Ces aspects sont très bien retranscrits dans le roman sans jamais adopter un ton professoral. Les jeunes lecteurs devraient être intéressés par ces aspects historiques.
A travers le destin d'un garçon qui se retrouve isolé sur une île au milieu d'un fleuve, l'auteur va s'intéresser au thème de la domestication du chien, sujet ô combien intéressant. Je ne sais pas quelles étaient les connaissances en la matière en 84, année où a été publiée le livre, mais toujours est-il que certains éléments du roman apparaitront comme inexacts. Ainsi, il y a aujourd'hui consensus sur le fait que le chien est issu de la domestication du loup. Dans « le premier chien », le jeune Asak va apprivoiser des chacals. Précisons par contre qu'il n'y a pas de consensus scientifique concernant la datation de ce processus de domestication. Si le choix de Déjean de situer les débuts de la domestication au mésolithique n'est pas aberrant du tout, il n'est pas forcément certain sur le plan historique.
Si l'auteur se « trompe » dans son choix de caractériser comme « premier chien » un chacal, en revanche le processus d'apprivoisement est parfaitement dépeint. Et surtout, c'est fait sans aucune mièvrerie, écueil dans lequel beaucoup d'auteurs seraient tombés. Il n'y a donc ici aucun anthropomorphisme, l'animal reste un animal avec des réactions d'animal. Si les chacals finissent par s'attacher à Asak c'est avant tout parce qu'ils ont trouvé auprès de lui la promesse d'être nourris régulièrement. de plus, le processus d'apprivoisement n'est pas montré comme facile et rapide. C'est une entreprise de longue haleine, parfois ingrate.

Bien entendu, le récit s'adressant à un jeune public, l'optimisme est de mise et si les péripéties sont abondantes, jamais on ne craint réellement pour la vie du jeune héros. le dénouement est attendu mais néanmoins charmant.

J'ai donc passé un très bon moment avec cette aventure préhistorique qui aborde un sujet que je trouve très intéressant. Je pense que la domestication du chien n'est pas un événement anecdotique dans l'Histoire humaine. Il me semble au contraire que cela a pu jouer un rôle dans l'évolution des sociétés humaines : une fois domestiqués, les chiens peuvent par exemple faire office de gardiens d'un camp ou encore peuvent accompagner à la chasse. Ce thème est ici abordé de façon suffisamment ludique pour intéresser les enfants tout en n'étant pas simpliste. « le premier chien » est vraiment un joli roman.
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