Mon mari en ayant abandonné la lecture parce que le personnage principal lui tombait sur les nerfs, je me suis attelée à ce roman policier par pure curiosité. D'une écriture facile, même un peu simplette par moments, cette histoire tordue d'un harceleur exigeant la confession de sa victime, un jeune homme éperdu ayant connu une enfance difficile, m'a tenue en haleine dans sa première moitié. Ensuite, l'auteur a perdu son avantage par l'étalage de mièvrerie et d'invraisemblances mal expliquées. Une lecture somme toute ordinaire...
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La question est de savoir si l’homme choisit le mal, tout simplement, ou s’il le crée. Le mal est-il une force qui circule dans le sang humain, cherchant à trouver une issue vers le cœur, ou est-ce une possibilité externe qui attend de prendre forme ?
— Je pense que l’homme choisit le mal au lieu de le créer. La nature humaine est saturée de mal à cause de la chute de l’homme. Nous sommes tous maléfiques.
Notre enfant ne grandit pas sur une île. Il se développe dans un monde où les réalités changent. Un monde où les réalités ne sont que des bouts de papier découpés pour en faire la vérité. Il n’y a pas d’absolus. Il n’y a pas de mal, et, par extension, pas de bien. Tout n’est que faux-semblant, et seul ce qu’on décide comme réel est véritablement réel. La vie n’est qu’une succession d’aventures où on joue un rôle.
S’il était bien une chose qu’il détestait, c’était le désordre. Le désordre était l’ennemi de la compréhension, et il avait vécu déjà bien trop longtemps sans comprendre. De quelles méticulosité et organisation un chimiste devait-il faire preuve pour comprendre l’ADN ? Quel avait été le degré d’organisation de la NASA pour s’efforcer de comprendre la Lune ? Une erreur et boum.
Quand on participe à une compétition à enjeux élevés, le flux sanguin s’accélère. Il ne connaît rien de comparable. Tuer reste tuer, sauf si le meurtre s’accompagne d’un jeu. Sauf s’il y a une fin de partie offrant une sorte de victoire ultime. Pour obtenir une punition, il faut faire souffrir, et la mort met fin à cette souffrance.
Diffamer n’est-il pas aussi mal que n’importe quel vice ? Ce qui est particulièrement dommageable dans les deux cas est que ni l’homme qui nourrit de la colère ni la diffamatrice ne réfléchissent sérieusement au mal de leurs propres actions. Leurs péchés restent cachés. C’est là le véritable cancer de l’Église.
Three (film 2006) - Trailer