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Critique de Luniver


En 1760, Gaspard quitte son Quimper natal pour rejoindre la capitale. Ses hautes ambitions sont rapidement douchées par la vie à Paris : ville puante, hygiène inexistante, peaux couvertes de croûtes et d'irritations en tout genre. Gaspard a quitté une porcherie, mais se retrouve dans l'eau putride de la Seine, à charrier des troncs d'arbre, en évitant cadavres, déchets en tout genre et sangsues.

La chance semble enfin lui sourire quand il rencontre Billod, un perruquier qui le prend comme apprenti. Chez ce dernier, Gaspard croise le chemin du comte de V., un libertin sans morale, qui traîne toujours derrière lui une odeur de scandale. Fasciné par ce personnage, il se mettra à la disposition du comte, qui entreprend son éducation, partagée entre les bordels et les salons de la noblesse de Paris.

Ce roman provoque des sentiments contradictoires : il est très bien écrit, mais il fait faire la grimace plus d'une fois. L'auteur ne rate jamais une occasion de décrire une plaie purulente, une odeur de cadavre en décomposition, ou une étreinte sordide dans une chambre crasseuse. L'éducation de Gaspard est cruelle, et le jeune homme s'enfonce toujours plus loin dans l'abjection. Une réussite sur le plan littéraire, mais qui risque fort de maltraiter les estomacs un peu délicats.
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