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3,72

sur 357 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Une éducation libertine
Histoire : Gaspard, un jeune paysan breton monte à Paris pour "réussir" et changer de vie. Récit d'un parcours entre errances, montée sociale et révélations humaines dans le Paris poisseux et populaire des dernières heures avant la révolution...
Style : Très travaillé et de loin l'un des meilleurs atouts de ce texte. Au risque cependant de l'inondation ... "une éducation", un livre trop stylé?
Oui : Très belle description de Paris au 18° siècle, de sa biologie, de son souffle et de ses remugles. Une écriture biologique bien trop rare (à mon gout!) dans la production actuelle.
Non: Dans ce beau texte plusieurs problèmes se posent toutefois:
- Problème du narrateur : On ne sait pas qui parle et du coup l'édifice bouge en entier sur son socle. Si le narrateur vit au 21 ° siècle, comment connait-il aussi bien les odeurs de Paris au 18°?; Si le narrateur est sur l'épaule de Gaspard comment peut-il parler de ciel "impressionniste" et faire autant de faute de chronologie dans le choix du champs lexical ? Mystère...
- Problème de la narration : L'histoire de Gaspard apparait comme un prétexte pour permettre à l'auteur de parler de son vrai sujet: le corps, la proximité, la crasse, les odeurs et la biologie. du coup cette pauvre histoire (déjà assez squelettique et peu fouillée) est un peu traitée à coup de hache et la narration chibre complètement toute notion d'écoulement du temps et de rythme: on saute, on avance, on stagne sans logique précise ni cohérence...
-Problème du champ lexical: On est chez Gallimard et le champ lexical choisi est csp+++... Soit. Sauf que l'emploi de ce champs là ne se justifie pas outre mesure pour raconter l'histoire d'un paysan de basse Bretagne au 18 ° siècle, il me semble même carrément incongruent. En plus il n'est pas parfaitement maitrisé ( "méconial" s'applique-t-il pour décrire un vieillard ?) voire tombe carrément à coté de la plaque (ils "rirent de conserve", franchement, chez Gallimard...). A l'arrivée cela me donne l'impression un peu plane de lire de la littérature bien peignée, bien dégagée autour des oreilles d'un étudiant en lettres fraichement sorti de la Sorbonne... Ceci en décalage total (voire opposition !) avec le sujet... L'impression enfin que JBDA veut parler de quelque chose... mais qu'il n'ose pas et tourne autour en se cachant derrière des mots chics et une histoire "trop bien construite pour être honnête".
Conclusion: "Une éducation libertine" est un des meilleurs livres sorti récemment que j'ai lu ces derniers temps. Le, sujet, l'envie de se frotter à la biologie et au corps me semblent prometteurs... Quand on sait en outre que c'est un premier roman, malgré ses (gros) défauts je me dis que je vais certainement suivre attentivement JBDA.
Oui ou non: Oui. Mais sans l'espoir de lire un chef d'oeuvre... Ce n'est pour moi qu'un premier roman très prometteur (ce qui, certes, est déjà beaucoup...;) ).


Lien : http://xannadu.canalblog.com
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Certains passages ont été survolés. Des pages entières ont été lues en diagonale...je n'ai eu aucune peine à le laisser. Pas envie de le reprendre. Je me suis ennuyée pendant cette lecture malgré certains paragraphes intéressants...Que dire sur ce roman ? Bah ! rien de plus...il me laisse froid... Très bien écrit mais je n'ai pas accroché...Je le reprendrai peut-être un jour mais sans aucun désir pour l'instant....
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Premier livre de l'auteur et première de ses lectures pour moi. le style est très bon mais j'ai trouvé ce roman trainant beaucuop trop en longeur. Dommage car l'histoire d'un parvenu arriviste au XVIII ème siècle est bonne
Je vais quand même tenter de lire son dernier livre, le fiils de l'homme
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Le début est assez difficile mais je m'accroche. Il est très difficile de croire que l'auteur est si jeune quand on lit son vocabulaire très recherché...
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Il est très rare que je parle ici des livres qui m'ont mise mal à l'aise, voire que je n'ai pas aimé ...



Je viens de terminer "Une éducation libertine" de Jean Baptiste del Amo, et la lecture de ce roman m'a dérangée.



Un mot pour le décrire : Trop !



Trop d'odeurs, de remugles, d'émanations fangeuses, de miasmes de corps gangrenés voire décomposés



Trop de promiscuités, de bassesses, de corruption, de sexe vénal, de bestialité, d'absense de sensualité


Une plongée dans la fange parisienne du XVII° siècle avec des descriptions d'odeurs à soulever l'estomac ...



Des réminiscences du 'Parfum' de Süskind, et du 'Montespan' de Teulé.



Un héros veule qui se veut conquérant mais qui manque de courage



Bref ... je ne sais pas si je lirai d'autres livres de cet auteur ... du moins si les suivants sont de la même veine que ce premier roman !
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Difficile à terminer... trop glauque
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Paris, 1760. Gaspard, jeune Breton qui a fui la porcherie parentale, se trouve brutalement plongé dans l'univers grouillant et pestilentiel de la capitale, par un été caniculaire. Gaspard se retrouve d'abord pris en main par Lucas, un ouvrier qui travaille au déchargement de billes de bois sur les quais de Seine. Il vivra avec lui sa première relation sexuelle, puis dérivera peu à peu vers la prostitution, éduqué par un libertin pervers, Etienne. Gaspard n'est cependant pas une victime : il veut arriver, et se montre prêt à tout pour quitter à jamais le souvenir de Quimper et de sa mère « qui sentait la truie ». Il pénètre ainsi dans une société huppée et décadente, séduit des aristocrates, connaît la richesse avec l'héritage d'un de ses amants, le baron Raynaud. Il finit par épouser la fille du comte d'Annovres, autre amant. Mais en lui persiste l'odeur méphitique de la porcherie de Quimper... Roman d'apprentissage mené avec une maîtrise et un sens du récit impressionnants – le cloaque urbain est décrit avec une précision hallucinée –, Une éducation libertine retrace l'ascension et la chute d'un homme asservi par la chair.
Voilà pour le synopsis. Ce roman je ne l'ai pas aimé et j'ai eu dix fois envie d'arrêter au milieu mais je ne l'est pas fait preuve qu'il n'est pas si mauvais. En réalité il n'est pas mauvais je tiens à le signaler et peut plaire sans problème.
Le personnage de Gaspard est l'un des points faibles du roman. C'est "la jeune femme inexpérimentée" qui finira par utiliser sa beauté et le désir des autres pour prospérer . Mais changer le sexe d'un personnage archétypal ne suffit pas à le rendre intéressant. En revanche, son désir de réussir, de remettre la ville à ses pieds, n'est pas chez Gaspard un moteur qui l'anime, un mécanisme qui bouge et rend l'action compréhensible, mais il semble apparaître et disparaître tout au long de l'histoire, ce qui ne contribue pas à donner de la cohérence. Pourtant, il y a des moments où le personnage est parvenu à m' intéresser : lorsqu'il se remémore des fragments de sa vie à la campagne ; quand on sait ce qui l'a poussé à quitter sa ville natale ; ou lorsque son esprit ressent le stress du mode de vie auquel il a été contraint. Une éducation libertine entend témoigner de la formation d'un jeune homme inexpérimenté aux mains d'un homme immoral et sans remords, comme en témoigne la citation d'Emile de Rousseau qui clôt le livre. Cependant, le lecteur ne connaît cette intention qu'à la fin du roman et, chemin faisant, les progrès de cette éducation et ses résultats sont à peine perceptibles. L'intention machiavélique qui dirige la vie du jeune Gaspard reste trop cachée et quand, enfin, elle apparaît, elle laisse au lecteur le sentiment qu'elle a été une ressource pas tout à fait bien utilisée.
Le roman boit des auteurs classiques comme Balzac et Diderot .La prose est baroque et orné comme s'il avait été écrit au milieu du 18ème siècle.
Le principal atout de Jean-Baptiste del Amo est son extrême capacité à lier la dilatation descriptiviste du naturalisme au goût moderne de la truculence et de l'irrévérence qui confine à l'eschatologie. C'est pour moi là que le bat blesse. j'ai déjà du mal avec les romans trop naturalistes de Zola qui frise trop facilement le misérabilisme. Ici tout la très longue première partie ma fait penser un peu à Hugo.
Aux passages contemplatifs des « Misérables » : la description des rues du Paris du XVIIIe siècle et de ses recoins les plus sombres rappelle inévitablement les parcours judiciaires de Jean Val-Jean intimement liés à la révolution. À un certain moment, cependant, il devient assez clair que ce que Hugo a mis au service d'une représentation réaliste de la misère morale et sociale, del Amo préfère le lier à un autre type de bassesse morale qui a plus à voir avec les passions de la chair et avec l'observation presque freudienne de ses excréments et excroissances, fluides et autres. Chaque nom est accompagné d'un adjectif du genre "crasseux, pisseux, purulant, suintant. le vocabulaire du dégueulasse, de l'infâme ,du sale, du croulant, du dégénéré, du pourri, du moisi, du puant, de l'avorté… etc. Et ça s'étale comme ça sur des dizaines et des dizaines de pages … ça à l'air de ne jamais vouloir s'arrêter . On se croirait à un concours pour gagner le prix de la description la plus ignoble possible. Et moi, personnellement j'en avais la nausée, ce que voulais peut-être l'auteur mais franchement ce n'est pas du tout l'effet que je recherche quand je lis. Jean-Baptiste del Amo partage peut être avec Houellebecq un goût extrême pour l' eschatologique burlesque revêtue d'habits de haut rang (mais qui m'ont semblé personnellement plus dégoûtantes que burlesques) : dans "Une éducation libertine", par exemple, on assiste à "l'explosion" des vêtements d'un mendiant couvert de sa propre merde qui meurt devant le héros en se décomposant vivant se désintégrant dans sa propre pourriture.
Avec tout ça il m'a semblé inévitable de me demander si "del Amo" ne s'est pas plus occupé à sourire parfois avec satisfaction dans sa recherche alambiquée de l'eschatologique et de l'abjection corporelle et morale alors qu'il aurait pu affiner davantage le portrait psychologique de son héros et tirer parti des possibilités de son histoire : J'en suis arrivé à penser que le plus drôle dans « Une éducation libertine » c'est que ce que l'on croyait être une histoire d'ascension sociale fini par devenir celle d' un échec social.
La ressemblance avec le parfum de "Patrik Suskind" me semble évidente. Je sais le quel des deux je relirai.
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