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EAN : 9782366298376
288 pages
Editions ActuSF (06/04/2017)
3.82/5   309 notes
Résumé :
// Prix Imaginales 2018 des bibliothèques \\

// Prix Imaginales 2018 de la meilleure illustration pour Yana Moskaluk \\

Angleterre, an I. Après la Gaule, l’Empire romain entend se rendre maître de l’île de Bretagne. Pourtant la révolte gronde parmi les Celtes, avec à leur tête Boudicca, la chef du clan icène. Qui est cette reine qui va raser Londres et faire trembler l’empire des aigles jusqu’à Rome ?
À la fois amante, mère et gu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (123) Voir plus Ajouter une critique
3,82

sur 309 notes
« Je préfère encore ma folie qui nous rêve la tête haute à ta raisonnable soumission qui nous courbe l'échine ».
Boudicca fait partie de cette longue liste de personnages hauts en couleurs qui résistèrent à l'avancée inexorable de l'empire Romain. Ils vécurent dans le désert africain, dans les grandes plaines gauloises, dans les forêts impénétrables du nord de l'Europe ou les marais de la Tamise. Tous connurent le même destin. Une vie pleine de drames, de fureurs, de trahisons, d'exploits insensés, de succès éphémères, jusqu'à la chute finale et fracassante face aux légions romaines, ces « aigles d'acier, dont les boucliers rouges forment un mur qui repousse inexorablement » ceux qui ont le front de leur résister. D'eux, on ne sait pas grand-chose en vérité ! C'est à peine si les chroniqueurs de l'époque les citaient. Quelques lignes, quelques allusions ici et là ! La légende s'est occupée du reste en comblant les manques ; c'est pour cette raison, si longtemps après, qu'ils raisonnent encore si fort dans nos mémoires.
J'ai beaucoup aimé la Boudicca de Jean-Laurent del Socorro. Je me suis laissé emporter par le souffle de la légende, par cette épopée guerrière aussi vitale que vaine. Il décrit une femme vulnérable, et une guerrière irréductible. Il raconte avec des mots simples et beaucoup d'émotion l'histoire d'une reine brisée, aveuglée par la vengeance, mais capable de déposer sa couronne sur la tête d'une gamine pour rappeler à son armée de morts-vivants que c'est pour elle et son avenir qu'ils doivent se battre.



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De Boudicca, reine des Icènes, on ne connaît que très peu d'éléments.
Les informations biographiques rapportés par Tacite et Dion Cassius sont bien maigrelettes.
Selon Wikipédia, la seule description qu'on a de Boadicée, cette guerrière celte qui aurait pris la tête de la rébellion bretonne face aux romains, nous vient de l'historien grec Dion Cassius : «  grande, terrible à voir et dotée d'une voix puissante. Des cheveux roux flamboyants lui tombaient jusqu'aux genoux, et elle portait un torque d'or décoré, une tunique multicolore et un épais manteau retenu par une broche. Elle était armée d'une longue lance et inspirait la terreur à ceux qui l'apercevaient »
Et cela suffit bien à enflammer notre imagination.

D'une plume légèrement teintée de fantasy et d'onirisme, Jean-Laurent del Socorro nous livre un aperçu de ce qu'aurait été la vie de Boudicca. Ce roman biographique est court. Trop court ?? Non, plutôt sobre et percutant. L'auteur n'a pas eu pour ambition de nous livrer une vision romancée de Boudicca. Il nous la dépeint sans ambages : fière guerrière rebelle, avide de liberté mais également mère protectrice, assaillie par le doute, aussi...

Mais, cet ouvrage n'est pas seulement un portrait de femme, il est aussi un vibrant hommage à un peuple insulaire qui ne se laissa pas soumettre par les Romains si facilement. Un peuple désuni par ses multiples royaumes mais capable pourtant d'alliances face à cette Louve vorace et implacable. Un peuple courageux et tenace face à l'envahissement de ceux qui voulaient écraser ses moeurs et ses coutumes.

Le roman est court, certes, mais il a l'avantage de donner l'envie de se replonger au coeur de la bataille, de retrouver par d'autres lectures -essais ou romans- l'héritage des Celtes.
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Je viens de refermer ce livre et la première chose que j'ai envie de dire c'est à quel point j'ai aimé l'écriture et ses images. À plusieurs reprises, je me suis surprise à relire plusieurs fois une phrase ou un passage tellement cela me semblait vrai ou m'apparaissait comme un moment suspendu. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre ?

J'aime ces histoires de femmes guerrières qui prennent part à l'action comme des hommes, qui prennent des décisions, qui mènent les hommes au combat, etc. Évidemment pour cela c'est plus facile quand on est une femme celte plutôt qu'une femme romaine, écrasée sous l'autorité masculine.

Être reine et guerrière ne la met pas à l'abri des déceptions. Sa mère est morte en la mettant au monde et c'est difficile de se faire aimer d'un père qui a perdu la moitié de son coeur. Il y a une scène qui dit tout quand ils s'affrontent en entraînement.

La vie n'est pas un long fleuve tranquille et elle devait l'être encore moins à cette époque. Plus de 2000 ans plus tard, elle marque encore les esprits. C'est toujours le même dilemme : vivre comme des moutons pour remplir les caisses ou se battre pour la liberté.

Un très beau roman, trop court. J'aurai apprécié une fin plus longue.

Merci à BazaR d'avoir pioché ce livre dans ma pàl (inspiré par la critique de Nadou38 ^_^ ) pour le challenge SFFF des trolls.

N.B. : c'est ma 600e critique ^_^

Challenge multi-défis 2019
Challenge livre historique 2019
Challenge défis de l'imaginaire 2019
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Boudicca qu'on appelle aussi Boadicée est une reine guerrière du Ier siècle, qui dirigea la grande révolte des Bretons contre l'occupant romain. Elle est née vers 30 et morte en 61. Reine des Icenis dans la région qui est aujourd'hui le Norfolk au Nord-Est de la province romaine de Bretagne (source Wikipédia).
Les historiens Tacite et Dion Cassius ont en dressé un portrait terrifiant, avec Jean-Laurent del Socorro c'est un portrait de femme de son enfance à sa mort. Il nous offre une version très poétique et onirique de l'enfant (fille d'Antedios et des deux Andraste, reine des Icènes et déesse de la guerre) en manque d'amour et de reconnaissance de son père, à son initiation guerrière par sa protectrice Ysbal (une ancienne guerrière) à son éducation par le druide Prydain (le grand druide) qui lui apprend toutes les subtilités de la nature et des hommes. La jeune fille est une rebelle qui aime son peuple. Elle se bat pour lui avec amour et passion.
Pour lui elle devient une chef courageuse, respectée pleine de ressources et déclare la guerre à l'ennemi romain. Elle est femme, elle est reine, elle est mère. Tout cela del Socorro nous le raconte dans un livre relativement court mais bien condensé et plein d'émotions, on a l'impression d'être dans un monde de héros mythiques de légendes mais en fait ce fut une réalité.
Une femme forte et en manque de beaucoup de repères mais qui sait les dépasser. Une reine dans un monde d'hommes, les siens la reconnaissent comme telle, les Romains la sous-estiment, ils en paieront le prix fort. Mais l'Aigle est plus fort que le Lièvre… malheureusement pour Boudicca.
Très beau roman que j'ai adoré. J'aime l'écriture de del Socorro que j'ai déjà découvert Dans royaume de vents et de colère.
Cerise sur le gâteau, la couverture du livre est vraiment magnifique. La femme représentée couverte de peintures de guerre dans cette couleur bleue vive a tout de la guerrière des temps anciens. Ce livre donne envie d'en découvrir un peu plus sur cette femme hors norme qui est devenue une légende pour son peuple.
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Après un premier roman prometteur mettant en scène la ville de Marseille à l'époque des guerres de religion (« Royaume de vent et de colère »), Jean-Laurent del Socorro opte à nouveau pour un cadre historique et met cette fois en avant le personnage de Boudicca. Il est assez délicat de faire la critique d'un livre pour lequel on a servi de relecteur (mon affection pour le personnage ne vous aura sans doute pas échappé^^), mais la version présente est finalement si différente de celle que nous avons eu entre les mains au tout début de son écriture que je pense malgré tout être à même d'en parler sans être taxée de parti pris. Un mot, d'abord pour présenter le personnage qui donne son nom au roman : Boudicca est une reine celte célèbre pour s'être révoltée en 61 après J.-C. contre les légions romaines cantonnées sur l'île de Bretagne dont elle faillit bien réussir à les expulser. On ne connaît finalement pas grand chose de ce personnage pourtant fort célèbre en Angleterre (vous avez peut-être eu l'occasion de contempler sa statue à proximité de Big Ben...), si ce n'est ce que quelques auteurs romains ont pu rapporter (à savoir quelques lignes sur les causes de la révolte, le nom des villes prises et brûlées et l'écrasement de la rébellion). L'originalité du roman tient au fait qu'au lieu de se focaliser sur cette partie justement moins floue de la vie de l'héroïne, Jean-Laurent del Socorro choisit plutôt de s'interroger sur ce qui a pu lui arriver avant, ce qui l'a forgé et lui a donné la force et le pouvoir de s'opposer de manière aussi vigoureuse aux Romains.

Le roman est découpé en trois parties bien distinctes, trois temps qui correspondent chacun à un statut occupé par l'héroïne à différents moments de sa vie : fille de roi, d'abord, puis épouse et mère, et enfin reine et chef de guerre. La narration est à la première personne et reflète finalement assez bien le caractère du protagoniste : l'auteur opte pour un style direct et dynamique, sans fioritures, sans superflus, à l'image de cette reine guerrière volontaire et plus à l'aise avec les armes que les mots. L'un des principaux points forts du roman vient justement de cette héroïne qui connaît une évolution intéressante au fil des chapitres, passant d'une enfant chicaneuse en mal d'amour paternel à une reine fière sincèrement soucieuse du bien-être de son peuple. Sans pouvoir véritablement être qualifiée de sympathique (un peu trop arrogante à mon goût), la Boudicca dépeinte ici force malgré tout le respect et parvient à plusieurs reprises à émouvoir, notamment par son incapacité à exprimer ses sentiments aux divers membres de son entourage. Pour ce qui est de la reconstitution historique, l'auteur ne s'embarrasse pas vraiment de détails mais les scènes chargées de mettre en avant le mode de vie celte de l'époque et les relations entretenues entre les chefs de tribu et les Romains reposent sur une solide documentation. Jean-Laurent del Socorro ne commet d'ailleurs pas l'erreur d'adopter une vision manichéenne du conflit et tente au contraire de le dépeindre dans toute sa complexité. L'ouvrage s'achève par une nouvelle intitulée « D'ailleurs et d'ici » mettant en scène l'un des plus célèbres événements de la fin du XVIIIe : le début du Boston Tea Party. Un avant-goût de ce que l'auteur nous réserve pour son prochain roman...

Avec ce nouvel ouvrage, Jean-Laurent del Socorro rend un bel hommage à cette héroïne celte célébrée en Angleterre et revient avec succès sur deux moments de révolte inattendus qui ont marqué l'histoire (le tout enrobé dans une superbe couverture !). Si vous souhaitez poursuivre votre découvert du personnage, je vous encourage fortement à découvrir la superbe tétralogie « La reine celte » dans laquelle Manda Scott propose elle aussi une biographie romancée de Boudicca.
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critiques presse (1)
Elbakin.net
02 mai 2017
Le style de l’auteur semble s’être amélioré depuis Royaume de vent et de colères. Combiné au fait que le roman soit court, il se dévore d’une seule traite.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (73) Voir plus Ajouter une citation
Mentir aux autres, ce n'est pas un problème. Mais se mentir à soi-même, c'est vouloir faire d'une illusion sa propre réalité.
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J’insiste pour être des chars qui flanqueront les romains.
— Ysbal, je sais que tu ne sais pas manœuvrer un char mais tu pourras toujours nous suivre à cheval.
— Ce n’est pas faute d’avoir essayé ! Autant trois hommes, c’est facile à mener, autant deux chevaux, c’est largement plus dur. C’est que c’est malin, un cheval…
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Un roman qui m'a beaucoup partagé. Est-ce bien français comme réflexion ?!

L'idée d'écrire la biographie onirique de Boadiccé part d'une très bonne idée. Les Celtes, les gaulois, l'empire romain, la guerre, les druides, c'est divertissant mais c'est d'une platitude. Que je suis déçue. Pourquoi en faire un roman si court, si peu profond, si peu creusé. On reste en permanence en surface avec un discours manichéen à souhait.

C'est dur pour l'auteur je sais. Et pourtant, j'ai dévoré son récit. J'adore la plume de JLDS. Déjà avec son voyage à Marseille j'étais conquise. Mais pourquoi diable faire un écrit aussi creux ?
Il y a certes si peu d'archive sur cette figure malgré elle de la rébellion. Car oui, Boudicca et cette célèbre peinture avec la lance levée est bien réelle. Elle a été choisie comme égérie un peu entre le fromage et le dessert.

Bref, ça aurait été très passionnant d'avoir un récit bien plus travaillé sur l'environnement, le mode de vie des Celtes, leurs coutumes funéraires, religion, art de la guerre, l'agriculture. Vous allez me dire.. eh bien tu n'as qu'à lire un livre d'histoire. Ha mais c'est déjà fait sur ce sujet 😂 un roman c'était justement une bien bonne façon de voir appliquée cet enseignement !

Merci en tout cas pour ce récit qui m'a fait frissonner, voyager dans le temps, aimer les femmes et les hommes, prendre les armes aux côtés de nos ancêtres outre Manche : Brittania indépendante !!!
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Les vétérans du clan l'affirment tous : n'importe qui peut donner un coup, mais seuls les plus habiles savent les dévier. Le bouclier fait le guerrier véritable.
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L'aigle s'est abattu sur moi par trois fois. Il a déchiré mon âme de reine en massacrant mon peuple. Il a brisé mon cœur de mère en violant mes filles. Il a broyé mon corps de femme en assassinant celle que je tenais encore enlacée contre moi quelques minutes avant qu'ils n'arrivent.
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Videos de Jean-Laurent Del Socorro (25) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Laurent Del Socorro
Une longue discussion de la Garde de Nuit autour du roman Peines de mots perdus de Jean-Laurent Del Socorro.
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