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3,82

sur 309 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
De Boudicca, reine des Icènes, on ne connaît que très peu d'éléments.
Les informations biographiques rapportés par Tacite et Dion Cassius sont bien maigrelettes.
Selon Wikipédia, la seule description qu'on a de Boadicée, cette guerrière celte qui aurait pris la tête de la rébellion bretonne face aux romains, nous vient de l'historien grec Dion Cassius : «  grande, terrible à voir et dotée d'une voix puissante. Des cheveux roux flamboyants lui tombaient jusqu'aux genoux, et elle portait un torque d'or décoré, une tunique multicolore et un épais manteau retenu par une broche. Elle était armée d'une longue lance et inspirait la terreur à ceux qui l'apercevaient »
Et cela suffit bien à enflammer notre imagination.

D'une plume légèrement teintée de fantasy et d'onirisme, Jean-Laurent del Socorro nous livre un aperçu de ce qu'aurait été la vie de Boudicca. Ce roman biographique est court. Trop court ?? Non, plutôt sobre et percutant. L'auteur n'a pas eu pour ambition de nous livrer une vision romancée de Boudicca. Il nous la dépeint sans ambages : fière guerrière rebelle, avide de liberté mais également mère protectrice, assaillie par le doute, aussi...

Mais, cet ouvrage n'est pas seulement un portrait de femme, il est aussi un vibrant hommage à un peuple insulaire qui ne se laissa pas soumettre par les Romains si facilement. Un peuple désuni par ses multiples royaumes mais capable pourtant d'alliances face à cette Louve vorace et implacable. Un peuple courageux et tenace face à l'envahissement de ceux qui voulaient écraser ses moeurs et ses coutumes.

Le roman est court, certes, mais il a l'avantage de donner l'envie de se replonger au coeur de la bataille, de retrouver par d'autres lectures -essais ou romans- l'héritage des Celtes.
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Quand la pax romana n'a plus cours sur l'île de Britannia, les peintures de guerre sont ravivées.

Des triskels bleus. Bleu de guède. Pour affronter d'autres tribus, comme cela se faisait couramment du temps de l'enfance de Boudicca, la princesse icène plus guerrière que diplomate; mais aussi bouter les Romains par delà la mer.
Jusque là toléré par les tribus celtes soumises par la force, l'occupant romain, alors qu'il passe du bègue Claudius à la folie de Néron, dépasse les bornes car les impôts sont doublés pour les Icènes.

Je conseille ce récit initiatique. Celle d'une reine instruite par un haut druide et formée aux combats par une femme-soldat et un prince déchu. de son enfance jusqu'à sa fin, Boudicca honore Epona et Cernunnos mais ne tolère pas que les Romains dressent un temple à Claudius et qu'on lui impose ce culte sur la place du village, comme une ultime humiliation.

Les stratégies militaires et les moeurs celtes se recoupent avec quelques-unes de mes lectures.

Del Socorro s'est documenté pour obtenir un résultat concluant qui, bien que partisan, offre de beaux épisodes de bravoure.
Seule critique: une fin abrupte qui détonne avec les autres parties autrement mieux développées et si bien écrites.
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Boudicca, la guerrière insoumise jusqu'au sang. Quelle belle histoire que celle de cette reine, mère et guerrière aux aspérités touchantes, qui ne s'accomplira totalement que dans son combat face à l'envahisseur romain. Si l'on connaît le destin de ce personnage fort de l'histoire celte, l'auteur laisse libre cours à son imaginaire pour nous offrir l'épopée révoltée de la reine des Icènes. La plume directe et poétique porte ce récit ponctué d'une touche d'onirisme et nous immerge dans le coeur et l'âme d'une des premières figures feministes de l'histoire. Nous naviguons entre combats et introspection, coupés néanmoins par de nombreux dialogues parfois pesants , mais l'ensemble reste très prenant. Cependant, ce roman est selon moi, moins percutant et nerveux que Royaume de Vent et de colères et lui aussi beaucoup trop court. À lire pour Boudicca, l'insolente, profondément humaine, devenue légende. Très bon moment de lecture.
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Histoire fabuleuse de Boadicée, reine mythique des Icènes ayant résisté à l'envahisseur romain.

Le roman se lit vite, très vite, trop vite. L'écriture est simple et fluide, le récit à la première personne enlevant presque la dimension historique de la chose pour donner plus de place à la dimension fantastique, ésotérique et onirique. On aurait fort aimé une petite carte des différents peuples de l'île...
Que celui qui cherche un biographie de Boudicca soit prévenu qu'il ne trouvera pas son bonheur ici (il y a, grosso modo, les mêmes infos que sur la page wikipedia^^) mais une telle biographie ne saurait exister tant le personnage est mystérieux et mal documenté. Nous avons plutôt affaire à une histoire de courage, de conviction, de lignage et de parentalité. le tout avec suffisamment de réflexions existentielles ou philosophiques pour connecter quelques neurones récalcitrants.

Boudicca, l'histoire d'une reine ayant résisté à l'oppresseur, aux colons, à ceux qui voulaient lui imposer leurs lois et leurs dieux, aux hommes violents et avides, à la barbarie.
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Après les sublimes versions de l'épopée de la plus célèbre guerrière celte de Grande Bretagne, « les seigneurs de la lande » de Pauline Gedge et « La Reine Celte » tomes 1 à 4, de Manda Scott, voici la « Boudica » de Jean Laurent del Socorro. Dès les premiers chapitres, l'alchimie opère : l'auteur, crédible, à la poésie inspirée, dépeint avec réalisme l'enfance, puis la vie adulte de l'héroïne dans le contexte de l'occupation romaine. Les principaux protagonistes, celtes et romains sont là, sans omettre la spiritualité et le climat onirique dans lesquels baignent les tribus. On retrouve les principaux peuples impliqués dans la révolte contre Rome : Catuvellauniens, Icènes, Silures, Brigantes… Après 81% de lecture, l'histoire s'achève, sans tambour ni carnyx. Apparait à la place le texte (très prometteur, désirable, mais pour l'heure non désiré) d'un autre auteur. La suite et fin des aventures de Boudica sont, évidemment, sans surprise du point de vue historique, mais les 19% manquants me laissent sur ma faim. Déception. Frustration. La cervoise prend un goût amer et le récit une saveur d'inachevé.
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Histoire d'une femme
Histoire d'une épouse
Histoire d'une mère
Histoire d'une reine
Histoire d'une guerrière
Histoire d'une révolte
Histoire de Boudicca femme libre
J'ai beaucoup aimé ce livre, j'aime l'écriture simple de Jean-Laurent del Socorro.
Je me suis laissé plonger dès les première lignes au coeur de la bataille.
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Quel roman maîtrisé et bien écrit ! le personnage de Boudicca, je le connaissais à travers les histories de rébellion, une femme forte et fascinante qui continue d'être un symbole de liberté en Grande-Bretagne. Ici, l'auteur nous propose une interprétation fantasy de son histoire.

J'ai d'abord adoré le personnage de Boudicca. Elle est très bien écrite. Une femme de fiction qui parvient à être complexe, avec une personnalité forte mais une fêlure, une fragilité, qui est très perceptible tout le long du récit. Boudicca est simplement parfaitement décrite. Délaissée par son père, fille unique à laquelle on laisse et une guerre à mener, elle s'impose dans un monde dirigé par des hommes. Indépendante, elle n'hésite pas à montrer son malaise face aux armées romaines composées uniquement d'hommes, percevant le futur qu'on lui réserve.

L'écriture de Jean-Laurent del Socorro porte une grande force et une grande poésie. Que ce soit les réflexions de Boudicca, son parcours de fillette impétueuse, femme mariée, amante, guerrière, rebelle... La plume de l'auteur accompagne à merveille l'évolution de cette dernière. L'écriture est très colorée et nous plonge totalement dans l'histoire, notamment dans les parties des rêves qui nous offrent ds passages très oniriques.

Le livre parle aussi des cultures celtes. Ces peuples ont laissé de traces suite au passage des romains. Je ne sais pas ce qu'à quel point ce qui est dit est vérace, mais c'était très intéressant de découvrir les mentalités différentes qui animaient ces peuples anciens.

Boudicca était pour moi une première plongée dans la fantasy historique et j'en suis très satisfaite. le livre est dense, les personnages très bien dépeints, l'histoire pleine de rebondissements et fascinante. Une lecture parfaite si vous aimez les personnages féminins forts !
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Je ne connaissais que de nom ce personnage historique avant de lire ce livre et il m'à donné envie d'aller chercher plus d'informations sur ce personnage.
Le roman raconte l'histoire de Boudicca de sa naissance à sa mort, c'est romance car peu d'informations sont disponibles sur sa vie d'après ce que j'ai compris.
C'est donc l'histoire des peuples celtes , de ses coutumes et de la lutte ou non contre les envahisseurs romains que l'on lit dans ce roman.
Le personnage de Boudiccaest intéressant, c'est une femme forte, guerrière, entière, orgueilleuse et ne sachant pas exprimer ses sentiments que l'on découvre.

J'ai beaucoup apprécié l'écriture de cet auteur et je pense découvrir d'autres de ses romans.
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En Résumé : J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman qui nous propose de découvrir la vie romancée de Boudicca. Ce qui marque dans ce roman c'est finalement le portrait que nous brosse l'auteur concernant cette héroïne. On découvre ainsi une personne complexe, à la fois princesse, reine, mère, amante, guerrière, guide, qui va devoir faire face à de nombreux choix, de nombreuses décisions, sans jamais se perdre elle-même. Au final une héroïne forte, entraînante, attachante et émouvante qui ne laisse pas indifférent le lecteur. Alors si vous cherchez plus le côté épique vous risquez d'être déçu , car même si ce récit propose tout de même son lot de batailles et de guerres elles passent un peu au second plan devant l'évolution de l'héroïne et les réflexions qu'elle soulève. Il faut dire qu'elle est aussi parfaitement entouré par des personnages charismatiques, fascinants dont on aurait d'ailleurs aimé en apprendre plus sur certains. L'univers, sans se révéler révolutionnaire, est solide, efficace, dans lequel vient s'ajouter une légère touche de mysticisme et de magie qui ne manque pas d'apporter un plus à l'ensemble. le récit offre aussi de nombreuses réflexions que ce soit sur les choix que l'on fait, la notion de conviction et ce qu'on est prêt à faire pour elle ou bien encore sur la notion d'égalité. Alors après le roman est plutôt court (moins de 250 pages),ce qui est un peu frustrants car sur certains points j'en attendais plus, mais rien de non plus trop dérangeant. Par contre, j'ai ressenti une certaine linéarité dans l'intrigue, ce qui est légèrement dommage, même si cela ne m'a pas empêché de passer un très bon moment de lecture, bien porté par une plume simple, concise et entraînante.


Retrouvez la chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Royaume de vent et de colères ayant été un gros coup de coeur, autant dire que Boudicca était attendu au tournant. Et il est intéressant de constater que, comme dans son précédent roman, on a affaire à des chapitres courts où l'auteur va à l'essentiel (des étapes-clés de la vie de Boudicca), mais dans l'exercice inverse cette fois : là où le récit se ramassait dans son segment principal en 24h et en des flashbacks éclatés entre plusieurs protagonistes, ici l'on tient sur toute une vie d'un seul personnage.
Et quel personnage ! Entière, c'est le moins que l'on puisse dire, et plutôt attachante dans ses qualités et défauts.
L'auteur aborde des thématiques intéressantes, féminisme en tête, mais aussi l'assimilation de peuples, leur mélange, ou plus intime sur la difficulté des relations parents-enfants...

La plume de Jean-Laurent del Socorro est soignée, souvent immersive, on est imprégné en quelques lignes de cette ambiance celte, bien qu'il ne pousse pas la reconstitution historique aussi loin que j'aurais aimé.
Certaines (rares) scènes ou situations prennent au ventre, nous touchent, nous retournent pour certaines (surtout vers le milieu et fin) devant une telle injustice ou impuissance.
Mais même s'il y a de très beaux états de grâce, qui nous emportent entièrement, je suis resté trop souvent trop à l'extérieur - de Boudicca malgré un récit à la première personne, de l'histoire ou de l'atmosphère - pour que le coup de coeur qu'était Royaume se réitère. Mais reste un bon texte.

La nouvelle qui clôture l'ouvrage déroute quelque peu, car on n'est plus du tout à la même époque ni même sur le même continent, et le lien avec ce qu'on vient de lire n'est pas évident de prime abord. Pourtant, on peut au final y retrouver comme une filiation thématique : cette entièreté d'un personnage, cette lutte pour la liberté, cet air de changement.
Peut-être un indice, un avant-goût du prochain roman de l'auteur, qui devrait se dérouler pendant la guerre de Sécession ?
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