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La Lignée tome 1 sur 3

Hélène Collon (Traducteur)
EAN : 9782258080744
445 pages
Presses de la Cité (17/09/2009)
3.69/5   481 notes
Résumé :
Depuis son atterrissage à l'aéroport JFK à New York, un avion en provenance de Berlin ne répond plus à la tour de contrôle. Le spectacle qu'Ephraïm et son équipe d'épidémiologistes découvrent à bord a de quoi glacer le sang : tous les passagers sauf quatre sont morts, en apparence paisiblement. Ont-ils été victimes d'un attentat au gaz ? D'une bactérie foudroyante ? Lorsque, le soir même, deux cents cadavres disparaissent des morgues de la ville, Ephraïm comprend qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (90) Voir plus Ajouter une critique
3,69

sur 481 notes
Un très très gros coup de coeur pour ce livre !!!!!!!!!!!!!!!!! Et ça faisait longtemps que je n'avais pas ressenti autant de plaisir à lire un livre comme celui-ci...

20h49 aéroport JFK à New-York, le vole en provenance de Berlin se pose sur la piste le plus normalement possible. Personne ne bouge, personne n'en descend. Il y a plus de lumière à l'intérieur, plus de communications possible. Comme s'il n'y avait plus personne à bord, sauf que le Boing 777 est presque plein de passagers.

C'est un agent des bagages qui va approcher de l'avion en premier. Cette femme souffrira par la suite de troubles étranges. Mais avant cela, c'est Nora et Eph du CDC qui intervient sur cette affaire. Il faut secourir et mettre à l'abri l'avion. Il faut entrer dans l'appareil pour essayer de découvrir ce qu'il s'y est passé. Il y a tout de même 4 survivants. Malgré l'état des passagers, les survivants semblent en pleine forme. C'est étrange pourquoi ont-ils été épargnés ??? Pourquoi ont-ils survécu et à quoi ???

Le lendemain de cette tragédie est un jour spécial : c'est le jour d'une très importante éclipse. 400 ans qu'elle n'a pas été observé sur New-York, c'était bien avant la création de cette ville.
Nora et Eph vont découvrir une étrange boite, un genre de cercueil dans la soute à bagages, une boite remplie de terre qui n'est ni amarrée, ni étiquetée et encore moins enregistrée comme objet volumineux, personne ne sait d'où elle vient et où elle doit aller. Mais il semblerait que pendant l'éclipse, elle se soit littéralement volatilisée...

Nora et Eph vont enquêter sur cette étrange phénomène qui c'est produit dans cet avion. Il vont découvrir l'apparition d'une nouvelle épidémie qui risque de contaminer tout l'Amérique voir plus. Mais ils découvrirons que ce n'est pas vraiment la première fois qui ce phénomène se produit et que ça a l'aire d'être vieux de plusieurs centaines d'années..

Toutes et tous, nous savons que "La Lignée" est le premier tome d'une trilogie sur les vampires écrite à quatre mains par Guillermo del Toro et Chuck Hogan, les deux auteurs nous propose une version très noire et revisitée du mythe des vampires. Ce livre m'a fait pensé au "Fléau" de Stephen King. Maintenant les deux auteurs nous propose de lire : « Rats : Une autre histoire de New York » Robert Sullivan et j'ai vraiment l'intention de le faire très rapidement !!!

J'ai vraiment eu un très gros coup de coeur pour ce premier tome. Tout dans cette lecture m'a emporté et littéralement conquise, le début assez vague et très concentré sur la découverte de l'avion et de ses occupants, puis peu à peu l'orientation vers les vampires et la reformulation de l'aspect de ces derniers qui m'a paru assez intéressant !!! Même si les auteurs, Guillermo del Toro et Chuck Hogan, bouleversent les codes établis des vampires, puis-qu'ici le fait de devenir un vampire est considéré comme un « virus » qui se contracte comme tel et qui peut se « soigner » en quelque sorte... cela ne m'a pas gêné. Cette version est out à fait intéressante et je l'ai aussi adopté, pourquoi pas.

Maintenant j'espère que la suite est à la hauteur de ce premier tome, j'en attend beaucoup !!! et j'espère ne pas être déçue...
Lien : http://tousleslivres.canalbl..
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Après avoir lu il y a un peu plus de 5 ans l'ouvrage de base de la littérature vampirique, le Dracula de Bram Stoker, me voilà dans une adaptation des plus modernes du genre, par un duo original d'auteurs, associant un réalisateur de cinéma renommé et un jeune écrivain.

On assiste vraiment à la version 2.0 du mythe avec une tentative d'explication scientifique, même médicale, le vampirisme étant traité à la fois comme une épidémie et comme un cancer. La progression dramatique est plutôt réussie, commençant comme un banal phénomène étrange, un soupçon d'épidémie amené par un vol fantôme dont tous les passagers décèdent... ou paraissent décéder. Écrit il y a plus de 10 ans, le roman résonne particulièrement avec l'actualité Covid. Les craintes d'épidémie mondiale étaient présentes à l'époque mais moins concrétisées qu'aujourd'hui. La lecture en est d'autant plus captivante, renforcée par le talent narratif de del Toro qui montre son talent certain à nous conter une histoire. Les ellipses nombreuses, le récit découpé en scènes particulièrement cinématographiques permet d'observer la patte du réalisateur. le livre n'aurait pas du tout besoin d'être adapté s'il devait être porté à l'écran, en série ou en film. le roman est d'ailleurs le premier tome d'une trilogie qui continue avec la Chute et se termine avec la Nuit éternelle.

La lecture est bien agréable, les personnages bien fouillés, avec beaucoup de personnages secondaires mais avec chacun un background bien développé. L'espace littéraire est utilisé à plein pour se permettre ce qu'un film ne peut qu'effleurer. La vie privée des protagonistes prend peut-être parfois bizarrement le dessus sur l'action et l'aventure, quand par exemple le héros principal tente une médiation de couple juste avant d'aller dégommer du vampire... mais qui sait comment nous agirions en pareilles circonstances, pourrions-nous totalement nous détacher des contingences quotidiennes ?

La petite déception est plutôt venue du final, presque trop dans l'action pure, comme destiné à offrir le feu d'artifice final d'un grand long métrage pour en mettre plein la vue aux spectateurs. le lecteur s'y retrouve un peu moins, peut-être aussi parce que l'effet trilogie oblige à différer la résolution totale et frustre donc un peu. Cela reste un très bon thriller horrifique, prenant et efficace. Quant à savoir ce qu'on doit à chaque auteur, il est toujours difficile de se prononcer. Si on connait le travail cinématographique de Guillermo del Toro et qu'on peut donc identifier assez clairement ses apports au récit, il nous reste à découvrir le travail de Chuck Hogan seul, qui finira après un travail de deux trilogies avec del Toro, par écrire seul deux livres plutôt à ranger dans le polar. Je mets ça dans la PAL, mieux comprendre comment peut fonctionner l'écriture en duo restant une de mes envies.
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"[Bruits de choc. Parasites. Bruits trident.] Fin de transmission."
Voilà que le vol Regis 753 vient d'atterrir à l'aéroport de JFK à New-York mais plus personne ne répond, plus rien ne répond, toutes les lumières sont éteintes, c'est un avion mort qui se trouve sur une piste de l'aéroport.
Jimmy Mendes, surnommé L'Evêque, est contrôleur aérien, et il conçoit son métier comme le fait d'aider "les pilotes à extraire de la matrice du vide des avions bourrés d'"âmes"".
Et là ce sont plus de cent âmes qui ne répondent plus.
A Ephraïm Goodweather, médecin épidémiologiste, on a dit qu'"ils sont tous morts". "Tous, jusqu'au dernier".
Et lorsque les autorités aéroportuaires ont pénétré dans l'avion, elles ont indiqué dans un mégaphone "Aux occupants du vol Regis 753 : ici l'Autorité aéroportuaire de New York - New Jersey. Nous pénétrons à bord de l'appareil. Pour votre sécurité, veuillez rester à vos places et placer vos mains sur votre tête."
Tout est déjà trop tard, une machine infernale s'est enclenchée et pour la sécurité de l'Humanité il aurait fallu détruire cette avion, ne pas chercher à pénétrer à l'intérieur afin de ne pas libérer le fléau qu'il contenait.
Car il ne s'agit ni d'une prise d'otages, ni d'un détournement d'avion, ni de gaz toxiques, non c'est bien pire que cela.
Tapis dans l'ombre jusqu'à présent l'heure des vampires a sonné, et c'est par le Septième Aîné que leur fléau va se déchaîner et ravager New York, puis le reste du monde, pour plonger l'Humanité dans une nuit sans fin.

"La lignée" est le premier tome d'une trilogie sur les vampires.
Ecrite à quatre mains par Guillermo del Toro et Chuck Hogan, elle propose une version noire et revisitée du mythe des vampires.
Il n'y a pas grand chose de Dracula dans ce livre, encore moins des gentils vampires de "Twilight" ou du "Journal d'un vampire".
Les auteurs ont choisi de revisiter complètement le mythe et d'en proposer une version plus moderne, plus réfléchie, mais surtout plus cruelle, vicieuse et dévastatrice que leurs prédécesseurs.
Finies les histoires de vampires qui mordent leurs victimes pour se repaître de leur sang et les transformer, là il s'agit d'un virus transmis par une piqûre de l'aiguillon d'un vampire qui parasite le corps des hôtes via des vers blancs (les parasites capillaires) pour remodeler les organes et transformer le mort en vampire.
Après cette nouvelle créature n'a qu'un but : alimenter ses parasites capillaires en sang et contaminer d'autres personnes.
C'est complexe, c'est novateur (ce n'est pas le vampire lui-même qui a besoin de sang, mais les parasites) et ça fait peur, autant dire que j'ai beaucoup apprécié le mythe du vampire développé par les auteurs.
Certes, ils ont conservé quelques lieux communs comme le cercueil contenant la terre, l'impossibilité de traverser une surface d'eau sans y avoir été invité, le soleil ou une forte luminosité détruisant le vampire, mais j'ai bien apprécié le fait que ça soit aux antipodes des vampires récemment développés dans la littérature.
Là il y a 7 Aînés, présents sur Terre depuis très longtemps, et répartis sur plusieurs continents. Ils ont une sorte de pacte de non agression, sauf que le 7ème Aîné va s'allier à un humain et déclencher la fin de l'Humanité.
Il y a aussi apparemment divers stades pour les vampires : la métamorphose en une journée qui ne sera complète qu'au bout de sept jours, puis des stades d'évolution (acquisition de rapidité, possibilités de communiquer par l'esprit ...).
Je retiens surtout que plus un vampire est vieux plus il est hideux et puissant !

J'ai beaucoup apprécié l'écriture et le rythme du livre.
C'est plutôt écrit sous la forme d'un scénario, les chapitres sont courts et se situent dans divers endroits, faisant interagir plusieurs personnes qui finissent par se regrouper vers la fin, ça donne une vraie dynamique à l'histoire et contribue à la rendre captivante et intrigante.
L'intrigue va crescendo et ne redescend à aucun moment, la fin ne donnant qu'une envie : lire la suite !
De plus, les chapitres sont ponctués d'intermèdes se déroulant pendant la Seconde Guerre Mondiale. Ils permettent de mieux comprendre de quoi il s'agit et donnent des clés de compréhension.
Je reprocherai aux auteurs d'avoir voulu garder secrète un peu trop longtemps la nature exacte des vampires, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de description pendant plus de la moitié du livre et j'avais du mal à visualiser les êtres dont il s'agissait, notamment en ce qui concerne l'aiguillon.
Par contre, je trouve que ce livre a été écrit de telle façon qu'il peut être adapté au cinéma, ce qui ne me surprend qu'à moitié étant donné que l'un des auteurs est Guillermo del Toro.
Il y a un vrai climat d'horreur qui est mis en place dans le livre, renforcé par le fait qu'une partie de la population n'a pas conscience de ce qui se passe, car le silence est "la meilleure arme" des vampires.
Il y est aussi question d'une éclipse solaire qui joue un rôle majeur dans l'histoire et donne une dimension surnaturelle aux évènements.
L'intrigue se passe à New York, dans plusieurs quartiers : le Queens, TriBeCa, le Bronx.
C'est l'un des atouts du livre car cela étend encore plus l'intrigue et donne une impression de masse à l'histoire, impression renforcée avec les scènes se déroulant dans le métro.
Il y est aussi beaucoup question du site du World Trade Center qui joue un rôle majeur dans l'intrigue.
C'est une symbolique forte et le parallèle est intéressant entre cette histoire de destruction de l'Humanité et les destructions des deux tours en 2001.
J'ai d'ailleurs senti à la lecture le respect des auteurs pour ce site, son caractère presque sacré.

L'autre point fort du livre c'est la multitude de personnages.
Au lieu d'égarer le lecteur, cette multitude lui permet de mieux saisir les clés de l'intrigue et de se trouver des deux côtés de la barrière : à la fois de suivre les personnages luttant contre les vampires et à la fois de suivre l'évolution et les intentions des vampires.
Très vite un cercle de personnages récurrents se dessine et ce sont eux qui seront les moteurs de l'histoire. Il s'agit notamment d'Ephraïm Goodweather, d'Abraham Setrakian, de Nora Martinez et vers la fin du livre de Vassili Fet et de Augustin - Gus - Elizalde.
Ils sont issus de milieux variés et mais se retrouvent unis dans le même combat.
J'ai également apprécié le choix des auteurs de se focaliser sur certains passagers du vol Regis 753, cela permet de vivre avec eux leur transformation et de découvrir la façon dont ils appréhendent leur nouvel état (soit refus soit acceptation).
Ces différents personnages ont permis aux auteurs de créer de très bonnes scènes d'action (notamment la scène finale dans le métro), de panique (l'homme/nouveau vampire marchant nu dans les rues) et d'horreur (les scènes de confrontation avec le Maître).

En conclusion j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce premier tome de la trilogie de vampires de Guillermo del Toro et Chuck Hogan.
L'histoire est bien écrite, bien construite, il n'y a aucun temps mort et l'intrigue est maîtrisée du début à la fin, plongeant le lecteur dans l'horreur et le chaos.
Les auteurs cassent en grande partie les règles de la mythologie des vampires pour le plus grand plaisir des lecteurs et livrent un très bon thriller fantastique dont le lecteur a très vite envie de connaître la suite.

Ce livre a été lu dans le cadre du challenge New-York en littérature 2012.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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[Attention spoiler] J'ai découvert ce livre un peu par hasard en consultant le catalogue Belgique Loisirs et cette histoire d'avion qui se pose à JFK et dont tous les passagers sont mystérieusement morts m'a immédiatement séduit. Plus tard, j'ai eu la désagréable surprise d'apprendre, en lisant un autre résumé qui était beaucoup moins laconique et sans doute un peu plus racoleur, qu'il s'agissait en fait d'une « banale » histoire de vampires. Je dois bien avouer que ça m'a refroidi…

C'est donc avec une légère appréhension et un a priori plutôt négatif que j'ai attaqué cette Lignée. Eh bien, j'ai été agréablement surpris ! le début du roman est très encourageant. On découvre le héros, Eph, on le suit dans les premiers pas de l'enquête épidémiologique. On fait également la connaissance d'un personnage mystérieux qui semble en savoir long sur ce qui se passe. Bref, cette entame de livre est assez prenante. Malheureusement, après une centaine de pages, le récit commence un peu à se traîner. Toutefois, cette partie est relativement brève et l'action refait surface rapidement. Cependant, plus loin dans l'histoire, ces longueurs réapparaissent et la succession des différents points de vue n'apporte pas grand-chose au récit. On a droit cinq fois à la même scène ; on change de lieux, de personnages et on recommence. C'est un peu redondant.
Pour rester dans le négatif (mais pas trop), je dirais que, porté à l'écran, ce livre donnerait un bon gros navet, un film d'horreur de série B. Certaines scènes m'ont d'ailleurs semblé tout droit sorties de ce type de film à deux balles. On retrouve pas mal de clichés du genre : les méchants vampires, le très méchant vampire et le très méchant monsieur qui veut la perte de l'humanité, le gentil héros sans peur et sans reproche qui sait, du jour au lendemain, se servir d'une épée comme d'un crayon et tue les vampires comme on se brosse les dents, le vieux sage qui sait tout, etc. He bien figurez-vous que, moi qui suis (très) critique de ce point de vue là, je n'ai pas trouvé ces lieux communs désagréables outre mesure. Certes, je me rendais compte qu'ils étaient là, et certes je me disais : « ouais, c'est pas méga original tout ça », mais force est de constater que les points forts du bouquin ont réussi à contrebalancer ces aspects négatifs.

Tout d'abord, j'ai beaucoup aimé les vampires de Guillermo del Toro et Chuck Hogan. Rien à voir avec ce que j'avais pu lire ou voir jusqu'à présent (ok, je suis pas une référence en la matière, mais quand même). Cette idée de virus qui prend entièrement possession du corps qui l'abrite est vraiment originale et, à mon sens, assez bien exploitée par les auteurs.
En outre, les 150 dernières pages (celles qui contiennent la majeure partie des clichés) défilent à un rythme effréné et la tension est omniprésente et plutôt insoutenable. Bref, la fin est vachement prenante. Et ça, c'est bien. Malheureusement, et je n'aime pas terminer sur une mauvaise note alors que j'estime que ce livre est tout à fait valable et digne d'intérêt, la fin laisse un peu à désirer. Ou plutôt quinze lignes à la fin du roman gâchent un peu le dénouement qui, sans être sensationnel, aurait été honnête.

Au final, si ce livre ne casse pas trois pattes à un canard, il a été très agréable à lire et j'ai bien l'intention de lire la suite de la série. Je suis parvenu à faire abstraction des défauts du roman, à profiter de ses qualités et ainsi à passer un très bon moment avec ces charmants suceurs de sang.
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Guillermo del Toro est familier de l'univers des vampires. Il a déjà eu l'occasion de nous montrer sa vision moderne des vampires via Blade 2, avec Wesley Snipes. Les prémices de la Lignée sont là : modernisation de la mythologie du vampire, explication scientifique du phénomène, mutation de la créature, arsenal ultra moderne pour la contrer, intégration du phénomène vampire dans les grands moments de l'histoire de l'humanité, etc.

Cette approche scientifique est intéressante dès le début du roman : un avion se pose à l'aéroport JFK mais aucun des occupants ne donne signe de vie. (voir le pilote de la série tv the Fringe). Croyant avoir à faire à une attaque bio-terroriste, les autorités envoient sur place une équipe spécialisée dans les maladies infectieuses …

L'auteur aime utiliser le folklore populaire pour nous montrer ce qui se cache dans l'ombre. Et l'histoire des vampires est un support idéal pour le faire. La formation de l'équipe est symptomatique de ce que veut créer le romancier. Elle sera chargée dans cette trilogie d'affronter le mal et la maladie qui menace de ravager la planète. Elle compte deux scientifiques incarnant le côté rationnel, un pseudo prêteur sur gage qui représente le chasseur van Helsing qui connaît l'historique du mal qu'ils affrontent, et un dératiseur, qui leur sera d'une grande aide en leur expliquant son art de la chasse au nuisible … Face à eux, le Maitre et un millionnaire qui rêve de la vie éternel … Tour à tour, le lecteur pourra facilement s'identifier à chacun des héros qui représentent une facette des différentes sciences. Facettes que les chasseurs devront maîtriser pour avoir une chance de parvenir à leurs fins. Et pour surtout échapper à la faim des vampires …

Guillermo del Toro et Chuck Hogan préfèrent oublier le côté romantique du vampire en costard avec deux jolies canines pour mettre en place une propagation qui s'apparente plus à celle d'un virus et d'un fléau. Oubliez le beau gosse, faites place au Monstre ! Danny Boyle avait déjà donné un coup de jeune aux zombies avec 28 jours plus tard. Et del Toro utilise le même genre de procédé pour incarner son vampire type. En s'éloignant des clichés du genre, il réécrit la mythologie vampire en créant un phénomène que les scientifiques du roman peuvent explorer et tenter de comprendre. Il va expliquer les changements physiologiques qui s'opèrent à l'extérieur et surtout à l'intérieur de l'être contaminé.

Il annonce surtout son plan en nous expliquant très vite que cette introduction n'est que le début d'une première phase de transformation du vampire. Une première « éclosion » qui doit mener à la création d'une seconde génération, plus résistante, plus intelligente et plus en osmose avec le corps qu'elle « vampirise ». Car ici, le vampire est considéré comme un parasite qui prend possession de l'être vivant. En modifiant ses organes internes, il reste très virulent au sein de son hôte, même quand ce dernier est hors d'état de nuire. (Je crois me souvenir que c'était aussi de cette manière que Roberto Rodriguez avait présenté ses envahisseurs dans son remake de l'Invasion des Profanateurs, via des êtres infestés).

Côté reproche, on pourra juste trouver que certains combats à la fin du roman sont assez répétitifs et qu'au final, ce premier tome ne recèle pas de surprises dans son intrigue. Libéré de cette phase de présentation de l'histoire et du casting, le tome 2 permettra aux auteurs de rentrer dans le vif du sujet et de jeter sur la table les véritables grosses cartes de leur(s) jeu(x).
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
La Créature excellait dans l'horreur, mais cette horreur-ci, bien humaine, elle, dépassait de loin tout ce qu'on pouvait imaginer. Non seulement parce qu'elle ne connaissait pas de miséricorde mais parce qu'elle était perpétrée de manière rationnelle et sans obligation aucune. Elle résultait d'un choix. Cette tuerie n'entretenait aucun rapport avec la guerre et ne servait d'autre but que le mal à l'état pur. Des hommes décidaient d'éliminer leurs semblables, ils créaient de toutes pièces des motivations, des lieux et des mythes afin de satisfaire leur désir avec ordre, logique et méthode.
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Le Docteur Ronald Box soignait de nombreuses vedettes new-yorkaises du cinéma, de la télévision et de la musique. C'était un praticien reconnu, spécialisé dans les cures de désintoxication, les maladies sexuellement transmissibles, l'hépatite C et autres affections liées à la célébrité.
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- Les symptômes ?
- Céphalées, parfois sévères; douleurs musculaires, acouphènes, désorientation, bouche sèche, troubles de l'équilibre.
- En somme, plus ou moins ce qu'on ressent normalement après un vol transatlantique.
- C'est très étrange, Everett. Nora et moi avons été les premiers à monter à bord. Les passagers - j'entends : tous les passagers - étaient en état de mort cérébrale. Ils ne respiraient plus. Quatre minutes sans oxygène et les lésions sont irréversibles. Et il semblerait que les rescapés soient restés dans cet état plus d'une heure.
- Ce n'est manifestement pas le cas ! Et ils n'ont vraiment rien pu vous dire ?
- Ils ont posé plus de questions que moi.
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- Ca vous dirait d'avoir chacun un poney, et aussi un étang rien qu'à vous ?
Ce qui fit taire les enfants, ce ne fut pas, comme elle le crut d'abord, cette généreuse tentative de corruption, mais son sourire lui-même : un sourire de gargouille parfaitement artificiel, révélant une haine absolue qui les pétrifia de terreur.
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Car en l'absence de Dieu, il avait trouvé l'homme. L'homme tuait ses semblables, mais il pouvait aussi les secourir. Il était à la fois son salut et sa perte.
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Videos de Guillermo del Toro (21) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Guillermo del Toro
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