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Critique de Pecosa


La photographe Erin Sohr effectue un reportage dans les rues new-yorkaises lorsqu'une violente explosion retentit à proximité: le restaurant le Samovar, qui appartient à la Mafia Russe vient de voler en éclats. Cet évènement prend une nouvelle tournure lorsqu'Erin développe les clichés pris sur les lieux. Elle y reconnait un visage familier, celui de Viktor, criminel de guerre serbe. Or Viktor est décédé il y a dix ans. Erin et deux policiers du NYPD veulent retrouver sa trace, à New-York, dans les Balkans, à Tel-Aviv, et vont devoir affronter une nébuleuse versée dans la traite des femmes et le blanchissement d'argent.

J'aime lire les romans d'Ignacio del Valle, mais quelle déception avec Derrière les masques. le thème est pourtant passionnant, or il est noyé sous un flot de digressions pas toujours heureuses, de métaphores pesantes, de symboles à répétition.
Je pensais que le titre (Busca mi rostro) était une référence biblique (« Mi corazón ha dicho de ti: Buscad mi rostro. Tu rostro buscaré, oh Jehová ») mais l'auteur se réfère plutôt aux masques que l'on porte au cours de sa vie, à nos identités multiples, et nous assomme avec des notions philosophiques souvent sans lien avec l'intrigue. Idem pour les références culturelles, nombreuses, et pesantes.

Lorsque la protagoniste subit une tentative de viol, le romancier écrit: « Son cerveau terrifié cherchait désespérément comment fuir cette réalité inconcevable dure, humiliante, destructrice, quelque chose qui lui rendrait ses forces cependant que Milo la maintenait plaquée contre le couvre-lit, l'étouffant à moitié, et exerçant le droit dont disposent les vainqueurs depuis les guerres helléniques, depuis qu'Aurélien avait promené à travers Rome la reine de Palmyre enchaînée et que les Russes avaient violé deux millions d'Allemandes: profiter du butin. » Sur 392 pages, c'est looooonnnggggg, et ampoulé. L'ensemble est illisible et j'avais hâte d'en terminer la lecture. Milena ou le plus beau fémur du monde de Jorge Zepeda Patterson, qui évoque également le thème des mafias de l'Est et de l'esclavage sexuel m'avait davantage séduite. Mais depuis, Ignacio del Valle a publié Coronado, un roman historique rédigé à la manière des anciennes Chroniques des Indes, qui est une réussite.
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