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Ça raconte la passion, une passion « con fuoco »

Elle mène une vie tranquille, « bien rangée ». Jeune professeure, jeune mère célibataire, abandonnée par le père de son enfant. Elle dirige sa vie, seule, calme et sereine, dans le XVe arrondissement de Paris.

Elle se sent pourtant en « latence », sans trop savoir pourquoi, ni même ce que cela signifie.

C'est Sarah, rencontrée lors d'un réveillon du nouvel an chez des amis, qui lui en donnera la première définition. La latence : « c'est le temps qu'il y a entre deux grands moments importants ».
De rendez-vous en rapprochements, un attachement naîtra entre ces deux femmes, puis la passion, avec fougue.

"Tu me fais tourner la tête"

Elle est « animée, exaltée, passionnée ». Tout les sépare.
Les concerts, d'abord. Sarah est violoniste dans un quatuor à cordes. La musique dirige sa vie. le premier trio de Brahms la transcende.
Ces interprétations les éloignent, avant qu'elles ne se retrouvent comme si leurs vies en dépendaient.

« Elle voudrait tout et son contraire » et se moque des convenances ou de la bienséance. « Sarah la fougue, Sarah la passion, Sarah le soufre ». C'est une tempête, un tremblement de terre, un raz-de- marée d'amour débordant qui ravage tout sur son passage.

"Oh oh, vertige de l'amour"

Elle gouverne, c'est une reine. Si le bonheur est à portée de main, c'est à corps perdu qu'il advient. Jusqu'à quand ? Jusqu'où ?
Dans un dictionnaire médical : « Latence : état de ce qui existe de manière non apparente mais peut, à tout moment, se manifester par l'apparition de symptômes. »

« Ça raconte ça : le souffle, le soufre, la tempête ». L'amour absolu, l'amour à mort.

D'une écriture envoûtante, faite de phrases récurrentes et hypnotiques, Pauline Delabroy-Allard, pour son premier roman, nous offre une dévorante « définition de la passion ».

Une lecture irrésistible qui se lit d'une traite, ardemment...

Lu en septembre 2018.

Retrouvez mon article sur Fnac.com/Le conseil des libraires :
Lien : https://www.fnac.com/Ca-raco..
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Ca raconte Sarah.

Ça raconte une histoire d'amour. Que l'on vit. Que l'on pleure. Que l'on prend en pleine gueule.

Jamais écriture ne t'avais trituré à l'intérieur de cette façon. Ça virevolte, ça farandole, ça t'écrabouille le coeur et ça te laisse pantelant. Émerveillé. Bluffé.

Ça prête à rire, peut être à souffrir mais ça va à toute allure et ça t'ébranle à l'intérieur. Ça parle d'amour fort, d'amour vrai. Ça fait parfois si mal, ça t'essouffle un peu, beaucoup, passionnément, à la folie et ça t'envole haut, très haut. Ça fait de la musique, du rock' n' roll, une symphonie, ça fait valser les mots. Ça va vite, très vite, trop vite.

Ça te prend là comme ça, ça t'arrache à l'instant présent et ça te bouscule dans tous les sens. C'est fou, simple et terrible. C'est de l'amour. C'est de la vie. C'est de la folie.

Ça raconte ce qu'on ne sait pas dire. Ça te ramasse en mille morceaux. Ça t'envoie valser dans le décor. Sans crier gare et sans préavis. Ça t'empêche de t'endormir et ça t'insomnise.

Ça ne te laisse pas le choix. Ça te donne envie de ne jamais refermer le livre. Ça raconte de belles choses. Ça te fait battre le coeur de plus en plus vite.
Plume virtuose qui t'embarque à sa suite sans te laisser le choix.

Et puis.

Peut-être, un peu.

Ça raconte Sarah.

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Prisonnières, en Apesanteur, la Sonate de Sarah, elles sont Imbibées, ça tourne à l'Obsession, Noyées l'une dans l'autre.
P. A. S. S. I. O. N.
La passion.
Deux femmes qui s'aiment.
Dans l'obsession l'une de l'autre.
Les peaux se cherchent, se trouvent, se manquent.
Tango de l'amour.

La passion.
Folle, destructive, asphyxiante, bouleversante.
Elles s'aiment. Elles se veulent. Ne peuvent vivre l'une sans l'autre. Sans l'autre, elles n'existent plus.

C'était un printemps comme un autre, le printemps à rendre mélancolique n'importe qui.

Elle aime une enfant, une amie, une femme, libre et légère, puissante, volcanique. Vertige de l'amour.
C'est Sarah. La Sublime.

La passion. Toujours elle. Un carrefour à route unique : la passion. L'amour n'a pas de place. Tout doit être fort et brûlant. Elles s'aiment comme des folles.
Elles se mangent les yeux, les coeurs, les corps. Elles se dévorent comme des ogresses affamées.

La passion.
Sorry angel. Je t'ai suicidée mon amour.
Le compte avait commencé
A rebours
Etait-ce vertige déveine?
Qui sait?
Un voyage un aller seul
Au long court
D'où l'on ne revient jamais

Ça raconte Sarah, imprévisible, ondoyante, déroutante, versatile, terrifiante comme un papillon de nuit.

C'était un printemps comme un autre, le printemps à rendre mélancolique n'importe qui.
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L'amour en fuite, voué à l'échec. Parce que c'est l'amour entre deux femmes, ou autres, parce que c'est l'amour fou, parce que finalement aimer comme ça, contrairement à ce que pense ceux qui ne l’ont pas vécu, c'est épuisant, étouffant et parfois ça finit par ne faire que mal. C'est, dit-on, que la passion n'est pas faite pour durer, que le plus souvent elle se mue en autre chose, de plus raisonnable, de plus vivable. Ou bien disparaît.

L'urgence de l'amour, le bien et le mal de l'amour, l'amour et la mort, voilà l'histoire de Sarah et d'elle. Celle dont on ignore le nom. Sarah et elle, le feu et l'eau. Leur histoire racontée avec une grande sensibilité par Pauline Delabroy Allard qui, prenant des exemples dans la littérature et le cinéma, n'occulte rien de la passion physique et du maelström mental de la passion amoureuse. L'amour fou dont l'aboutissement est comme ici, quelquefois, tragiquement la mort.
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Cette histoire d'une passion dévorante vouée à une fin dramatique qui n'est pas sans rappeler Love story, ce film qui a marqué les années 70, à ceci près que les protagonistes sont deux femmes, et que le style en était moins cru, et malgré un à priori positif au vu des nombreux éloges de lecteurs, n'a pas su m'émouvoir.

Peut-être pas suffisamment ancrée dans le réel, réduit à un ex dont on ne parle pas et a un enfant que l'on ne nomme pas, cette passion qui confine à la pathologie sans pour autant d'auto-analyse est longuement évoquée , de façon répétitive et lancinante , et ainsi un peu lassante
Peut-être aurait-il fallu en savoir un peu plus sur le ressenti de Sarah, qui est finalement assez peu racontée.

Impossible d'éprouver de l'empathie pour cette femme qui pourtant exprime, toute la souffrance du monde. Par conséquent les passages descriptifs complètement hors sujet , destinés sans doute à faire retomber la pression, tombent à plat et renforcent l'impression d'une intrigue crée de toute pièce . de telle sorte qu'on a l'impression d'avoir affaire à un exercice de style.

Je ne rejoins donc pas l'enthousiasme général, pour ce roman qui m'a laissée au bord du chemin.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Ca raconte Sarah, ça raconte la passion qui dévaste tout sur son passage comme une mer déchaînée. La passion qui change la couleur des jours, l'urgence des retrouvailles, le goût de la peau de l'être aimé. La passion qui vous fait oublier votre travail, votre enfant, vous fait aimer tout ce que l'autre aime, vous empêche de dormir. La passion qui laisse un goût salé sur vos joues lorsque tout est terminé, que vous restez seul.


Une tranche de vie, dont le sujet n'est pas original, racontée en petits chapitres courts comme des cris ponctués d'éléments plus factuels. J'ai été complètement emportée par la première partie de ce livre, mon coeur a chaviré. Par contre le deuxième volet ‘fin de partie' constitué de trop de redites m'a moins convaincue.
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C'est l'histoire d'un amour fou, dévorant entre deux femmes , mais qui est donc cette mystérieuse Sarah? Femme fantasque,? Femme bizarre? Femme ténébreuse? Femme seule?
Une belle violoniste jouant dans un quatuor dont s'éprend passionnément la jeune narratrice ..
Rencontre, fusion, flamme, initiation., brûlure vive....

Outre la fulgurance du sentiment qu'elle porte à Sarah, son amante dévorante : "-----L'amour avec une femme, une tempête" ----la narratrice décrit magnifiquement ,comme si elle avait mal , à force d'aimer, combien cet attachement tumultueux l'aliène ....

Le Récit intense de l'adoration absolue qu'elle éprouve pour le talent de musicienne de Sarah , cette passion semblable au crescendo d'une valse, accompagnée du danger que la narratrice contemple avec fascination et abandon.

Femme tornade qui s'abat sur une autre, qui perd pied et raison, emportée par la rage d'aimer de Sarah, par son intransigeance, ses hurlements , sa violence, ses abandons, ses caprices, ses toquades....
Une Sarah imprévisible, ondoyante, déroutante, versatile , terrifiante!
Un amour fou , hors norme, devenu obsession où les mots flambent , tranchent et chantent à l'aide d'une écriture puissante , incandescente,tourbillonnante, débordante , énivrante , sublime qui enveloppe et décuple ces sensations , une joie et une douleur frénétiques prises dans les contradictions et les antagonismes d'un amour de l'extrême , un érotisme exacerbé jusqu'à la déprise, la chute, la dépossession, ensemble pour toujours par delà la fin...
Un roman d'amour impossible , une folie amoureuse interprétée par l'auteur avec une puissance telle que l'on vacille à la lecture de ces flashs éclatants de l'extrême , une fusion précipitée .....

Un premier roman étonnant , coup de poing !!
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Je me suis plongée dans la lecture de Ca raconte Sarah avec la certitude d'être emportée, tant j'en avais lu des chroniques enflammées. Je n'ai pas été déçue... mais pas exactement pour les raisons qu'on m'avait annoncées.

Le sujet principal du livre serait une passion amoureuse dévorante et tragique ? Je ne suis pas d'accord.

C'est bien plutôt un roman initiatique où la sexualité est placée au centre de la quête de soi de l'héroïne, au lieu d'être reléguée en périphérie, carrément négligée ou au contraire l'unique obsession de l'auteur. L'éveil à la sexualité et l'éveil à soi ne sont que les facettes d'une seule et même chose, et ce, même si on a trente ans, même si on est mère de famille, même si on a déjà une première vie derrière soi. Que savait la narratrice d'elle-même avant de rencontrer Sarah ? Pas grand chose, sans doute… Or, ce parti-pris est vraiment intéressant car il n'est pas si fréquent de trouver une voie juste entre la romance érotique et le roman d'apprentissage traditionnel. Et je suis frappée de voir que la rentrée littéraire nous a réservé au moins deux oeuvres qui lient étroitement quête de soi et découverte de la sexualité : Ca raconte Sarah, et Dans la chair des anges de Cathy Borie (cf. ma chronique sur ce roman, même si elle l'aborde sous un tout autre angle).

La première partie serait exceptionnelle, mais la deuxième un cran en-dessous, voire ennuyeuse ? Je ne suis pas d'accord.

Pour moi, au contraire, la première partie est certes intéressante (le mot me paraît plus juste qu'"exceptionnelle"), mais c'est la deuxième qui lui donne son prix, après-coup, et touche bien plus. Toutes les frontières y sont brouillées, à tel point que des confusions se font, pour la narratrice comme pour le lecteur, entre vie et mort, entre rupture et meurtre, entre santé et maladie, entre fantasme et réalité. On ne sait pas, elle ne sait pas non plus, et si elle ne sait pas, c'est à la fois la conséquence de la fin d'une passion et le symptôme de l'ébranlement psychique que cette fin provoque. On a la preuve du fait que la première partie allait bien au-delà de la description d'une histoire d'amour et était bien le récit d'une construction de soi, qui s'effondre si la passion s'éloigne. Une structure à la Belle du seigneur, si vous préférez...

Pauline Delabroy Allard, la fille spirituelle de Cathy Borie et d'Albert Cohen ? Quelle découverte, quelle rentrée littéraire ! On ne peut que souhaiter aux deux auteures contemporaines le destin de leur illustre aîné...
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Chez Minuit, il y a les auteurs drôles, dont pour moi Echenoz est la tête de file, et les pas drôles : Beckett est celui que j'admire le plus.
Le premier roman de Pauline Delabroy-Allard la classe chez les pas drôles, tendance répétitive durassienne. Ça raconte Sarah, bien sûr, et surtout la passion amoureuse entre la narratrice et Sarah. Ça n'est pas toujours gai et ça risque de mal finir, on le sait dès le début.
Écriture au présent, qui n'hésite pas à commencer sept phrases successives par « Elle », ressassant la découverte et la description de son amour, vibrante, sensuelle, émerveillée, la plume caressant la peau devant les yeux des lecteurs et lectrices. Petits chapitres qui racontent, souvent dans le désordre, des moments de vie joyeux, éblouis, bouillonnants, drôles, inquiets, fatigués, terrifiés, fous. La vie, l'amour, la mort. Paris, Venise, Trieste, pas toujours comme on les attend.

J'ai lu des appréciations très différentes de ce roman, ce que je comprends bien. J'ai personnellement eu un peu de mal à croire à la narratrice au début : si jeune, avec une situation trop lourde. Et à la façon dont elle s'imprègne de musique classique. Mais sa vie hallucinée à Trieste m'a rempli d'une grande tristesse empathique, et bien sûr j'ai comme elle été tout de suite amoureux de Sarah, si vivante, si aimante, si artiste. Et je me suis laissé rouler dans le ressac des phrases, dans leur suite obstinée et douloureuse.

Et vous ? Prêts et prêtes pour un grand plongeon ?
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Je referme ce livre fort perplexe par l'engouement général de la presse spécialisée en ces prémices de prix littéraires. Il fallait bien que je m'en fasse une idée, tout le petit monde littéraire en parle...

Mais qu'a donc ce roman pour se faire remarquer de cette manière?

Un sujet un poil scabreux par des amours saphiques portées au paroxysme de la douleur amoureuse.
Une narration brute, parfois crue, qui peut désarçonner autant dans la forme factuelle de cette passion amoureuse que par son étrangeté sur le plan pratique. (Pour ma part, j'ai eu bien du mal à y croire).
Une écriture d'une incontestable modernité, directe, urgente, foisonnante, qui livre tout en vrac pour empêcher toute respiration au lecteur. C'est particulièrement vrai dans la première partie qui se lit goulûment (car j'ai fini par être intriguée par l'inexplicable imbroglio vécu par la narratrice).

Voici l'exemple type du bon grain pour être en course de lauriers littéraires!

Pourtant, que dire de la seconde partie en maladie d'amour qui perd définitivement toute crédibilité en s'essoufflant lourdement?
Et des digressions de remplissage sur divers sujets qui s'intercalent au hasard de la narration?

Pour ma part, pas grand-chose... je retiendrais juste l'écriture puissante d'un premier roman.
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