AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de vero35


« Quelle économie de mots, toujours ! La Bruyère utilise exactement la quantité dont il a besoin. On n'éprouve jamais la sensation d'un excès, d'une surcharge. Il mesure ses effets avec le minimum de moyens, quitte à se montrer prolixe pour atteindre l'effet qu'il recherche. ». Plus qu'un portrait de la Bruyère , rendu difficile par le peu de traces que ce célibataire discret a laissées ( «  Il ne reste quasiment rien de lui. Ni de sa tombe, ni de ses manuscrits, ni de ses objets personnels... ») . J.M. Delacomptée s'attache à rendre hommage au styliste hors pair que fut La Bruyère, et ce dans une langue qui se hisse à la hauteur de celle de l'auteur des Caractères. Ce qui fait le sel de cet hommage, il me semble, c'est surtout la description de ce marigot que fut la cour de Versailles, les portraits dessinés d'une plume vive et cruelle : portrait du grand Condé ( «  le visage émacié aux prunelles de charbon avec son nez en bec d'oiseau de proie, sa dentition pourrie, sa maigreur squelettique accentuée par sa santé minée, et qui ne s'alimentait plus que de lait".) , de la famille de celui-ci au sens large, et d'un certain nombre de personnages importants du Grand Siècle, courtisans sans scrupules et avides.....la tentation d'y lire le portrait de notre propre siècle est grande. Le livre de Delacomptée a pour mérite de donner très envie de (re)lire La Bruyère... SP.
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}