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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Dans ce récit au titre engageant, l'auteur dresse le tableau de sa première année en tant que professeur de lettres dans un collège situé en milieu rural. La jeune femme, toute fraîche agrégée quitte son environnement parisien et ses parents bercés toute la journée par France Culture pour un petit village de Normandie, en pleine campagne. Autant dire qu'elle multiplie les chocs, entre modes de vies, problèmes de transport et différences culturelles. Heureusement, un accompagnement est prévu auprès des nouvelles recrues tout au long de l'année sous forme de tutorat mais également d'enseignement complémentaire. Régulièrement, l'enseignante se retrouve donc sur les bancs de l'école à écouter d'autres enseignants lui expliquer comment enseigner...

Forcément, on rit un peu. le tableau de la classe de quatrième peuplée de Kevin, Kelly et autres Jordan, tout droit sortis des séries télévisées américaines est assez savoureux, tout comme les anecdotes tirées des échanges entre l'enseignante et ses élèves. Mais on rit jaune devant le désinvestissement des parents et surtout le décalage entre la formation dispensée aux professeurs (ah ce jargon technique totalement incompréhensible) et la réalité des situations qu'ils affrontent sur le terrain. On ne s'étonne pas que certains démissionnent avant même la fin de leur première année, faute de trouver des réponses à leurs questions ou tout simplement d'arriver à supporter l'absurdité de certaines situations.

Donc, on rit parfois. Mais ce n'est pas suffisant pour faire un bon livre. le récit reste assez superficiel, se borne à constater ou plutôt à donner à voir, sans plus. Rien de bien nouveau, rien dont on n'ait déjà entendu parler. Pas désagréable, je l'ai lu en quelques heures, mais léger, très léger. le plus ennuyeux étant que les scènes rapportées pourraient avoir lieu à n'importe quel endroit, pas seulement à la campagne. Des parents débordés et dés-impliqués, on en trouve partout. du coup, après ce titre au pouvoir si évocateur, on reste sur sa faim. Dommage.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Une jeune agrégée de lettres est nommée dans un collège de la campagne normande. Chaque semaine, elle doit y donner cinq heures de cours en quatrième et suivre elle-même deux jours de formation à l'IUFM d'Évreux. En bonne parisienne, elle ne conduit pas. Elle va donc prendre le car ou covoiturer pour passer d'un monde à l'autre, de celui de ses élèves dont la culture est purement télévisuelle, à celui de ses formateurs qui pour certains ont fui l'enseignement secondaire pour dispenser des conseils abscons aux nouvelles recrues de l'Éducation nationale...

Pure fiction, roman autobiographique, ou récit d'une expérience vécue ? le statut du livre d'Emmanuelle Delacomptée n'est jamais donné. La quatrième de couverture indique tout de même que l'auteur enseigne le français en collège depuis 2005, ce qui fait bien sûr pencher la balance du côté du roman autobiographique. Malheureusement, si le récit prend des allures de fiction, il ne dépasse jamais le niveau du simple témoignage. Aucune analyse, mais de simples anecdotes. le principal message du livre est le décalage énorme entre la réalité du terrain et la formation reçue par les jeunes enseignants. D'un côté le jargon des formateurs, de l'autre le mauvais français des élèves en grande difficulté. Entre les deux, une jeune prof qui tente d'enseigner la grammaire en s'adaptant à la fois au niveau de ses élèves et aux exigences de son inspecteur. La mission paraît impossible. Surtout que derrière cette situation, on devine d'autres décalages. La narratrice est parisienne et découvre le fin fond de la province. Elle est issue d'un milieu culturellement très privilégié (mère conservateur de musée, père prof de fac) et elle découvre des adolescents ayant M6 et Skyrock pour seul horizon culturel. On aimerait savoir ce qu'elle pense réellement de tout ça. S'est-elle interdit tout commentaire personnel pour respecter le devoir de réserve de tout bon fonctionnaire ? Ou est-elle à ce point engluée dans sa situation qu'elle ne parvient pas à prendre de la hauteur ? La quatrième de couverture nous apprend qu'elle enseigne à présent dans un collège de Seine-Saint-Denis. Elle a donc retrouvé Paris et ses parents qu'elle avait quittés pour la première fois en partant pour la Normandie, mais elle a aussi découvert la banlieue, où l'on peut supposer que sa vie en classe n'est pas plus facile. J'aurais bien aimé avoir de ses nouvelles, au moins par quelques phrases à la fin du livre, ou mieux encore que son récit s'écrive à la lumière de l'expérience qu'elle a acquise depuis. Mais qu'elle ne se croie pas pour autant obligée d'écrire le tome 2 ("Beaumarchais dans le 9.3") ! A moins que cette tentative de reconversion dans la littérature ne soit la seule solution qu'elle ait trouvée pour échapper à tout ça...

Lien : http://liresurunbanc.wordpre..
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