Les médias chassent en meute. Qu'un ouvrage fasse la une, bon ou mauvais, tous accourent. Le panurgisme fait l'événement. Il créé le succès, dont dépend la notoriété, qui décide de la qualité. Ou c'est l'inverse, la notoriété créé le succès, sans égards pour la qualité. Le nom tient lieu de mérite, le "vu à la télé" remplace le génie. Des œuvres banales passent pour des joyaux, des auteurs honorables pour des prodiges.
Pour autant qu'il s'agisse d'écrivains -parlons plutôt d'auteurs- il y a ceux qui bâclent, ceux qui pissent la copie, ceux qu'indiffère la forme au bénéfice du fond, ceux qu'indiffèrent la forme et le fond. Inutile de s'y attarder. Non par mépris, mais parce que la langue dont ils se servent n'a ni saveurs, ni couleurs. Langue standard. Elle coule, ils en remplissent leurs pages, ferment le robinet, et à la prochaine.