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Critique de Ziliz


« Mais la vie, c'est danser au bord de l'abîme, ce n'est pas tricoter à longueur de journée. » (p. 206)
Ça se discute, ma jolie quadra en crise, fallait peut-être y penser avant de fabriquer des gamins. On est responsable de ceux qu'on aime, surtout quand ils sont encore si jeunes, si fragiles, et qu'on est leur maman. On peut partir, mais pas comme ça, brusquement, totalement.

Elle m'a horripilée, cette Emma qui veut planter là son mari (encore que lui, il le mérite peut-être...) et ses trois ados de douze à seize ans, pour un regard, une bouche, des mains et une voix de velours. Pour se sentir vibrer (une dernière fois ?) à quarante ans, tant que la mécanique est encore bien lubrifiée. Parce qu'elle ne fait pas dans la demi-mesure, je l'ai trouvée égoïste, immature et terriblement cruelle.

Après 'La liste de mes envies', je n'étais plus attirée par cet auteur. Mais la présentation qu'il a faite de ce dernier ouvrage, sur un salon littéraire, m'a alléchée : un conte traditionnel revisité, j'accours !
L'histoire d'Emma est celle de la jolie petite chèvre de Monsieur Seguin (A. Daudet), en gros. Tout pour être heureuse, mais prête à mourir pour jouir sans entraves, toujours plus loin, toujours plus haut.
La ressemblance est bien là, et G. Delacourt a plein de choses sensées à nous dire sur l'amour, le couple, le désir, la vie, la mort. Et sur l'incontournable 'Carpe Diem', qui fait recette.
Et comme le monsieur a été publicitaire avant d'être romancier, il a le sens de la formule, il sait faire palpiter nos petits coeurs de ménagères de tout âge, nous prendre par les sentiments et par la ch****, nous faire croire que toi et moi, on le vaut bien, ce dernier amour fou.
Il sait aussi se réapproprier les idées des autres, plus ou moins grossièrement - dans ces cas-là, on peut toujours parler de clin d'oeil (à Duras, par exemple, comme après ce dialogue qui sonne comme une pâle copie de 'Moderato Cantabile').

Mon avis est mitigé, parce que j'ai alterné à la lecture entre colère, émotion et agacement face aux poncifs. Parce que je n'aime pas les romances, ni les recettes 'faciles', ni les mots attendus. Ni être une cible marketing.
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