La femme qui ne vieillissait pas

Betty est une jeune femme belle, heureuse, comblée par son mari.
Un ami photographe fait son portrait chaque année.
Etrangement, à partir de trente ans, d'années en années elle ne vieillit plus du tout.
Ce qui lui semblait merveilleux au début finit par empoisonner sa vie.
Cela m'a semblé tout gentillet comme histoire.
Un beau conte, un peu simpliste, qui se laisse lire sans déplaisir mais ne fait pas crier au génie.
La postface, par contre, m'a beaucoup émue et a fait remonter d'un cran la portée de ce roman.

La femme qui ne vieillissait pas de Grégoire Delacourt m'a été envoyé par les éditions J.-C. Lattès et net galley.
Cela m'a fait hyper plaisir qu'ils acceptent ma demande car je suis cet auteur depuis ses débuts. J'ai adoré La liste de nos envies, et pour les romans suivants mon avis est plus mitigé mais j'aime bien le lire.
La femme qui ne vieillissait pas me faisait donc de l'oeil mais je dois avouer que j'ai été déçue.
L'idée de départ est bonne, une femme arrête de vieillir à l'âge de 30 ans. Son corps vieillit, elle va quand même être ménopausée par exemple, ou avoir la vue qui baisse ; mais à l'extérieur elle ressemble à une femme de 30 ans.
Evidemment c'est moins amusant qu'il n'y parait au premier abord et ce qui m'a dérangée dans ce roman c'est qu'il est très prévisible. Ce qui dans certains genre, comme les romances, ne me dérange pas.
Mais là, j'avais prévu le gros de l'histoire et du coup je me suis ennuyée par moment. Il y a des longueurs, certaines ficelles sont vraiment grosses, et l'ensemble est plat.
Après, c'est bien écrit, ça se lit rapidement puisqu'en un peu plus d'une heure il était terminé. Je l'ai lu d'une traite évidemment, mais je ressort non convaincue par ce moment de lecture.
Pour moi c'est du : Vite lu, Vite oublié ! Dommage.
Je vais mettre trois étoiles, ni plus ni moins.
Ce n'est pas son meilleur roman certes, sans pour autant être désagréable à lire :)

A un an elle fait parfaitement son âge, à six ans aussi,à treize ans elle a vieilli d'un coup, une Ford Taunus a renversé sa maman, elle croyait qu'elle était immortelle. Elle a compris ce qu'être seule signifie. le papa, traumatisé par la guerre d'Algérie se remarie, un demi-frère, l'université et André des yeux aimablement tristes, un regard doux posé sur le monde, il a appris la charpenterie il sera compagnon.

Elle rêve de vieillir auprès de lui. Et puis, à trente- cinq ans ans, un jour en regardant cinq portraits réalisés à cinq ans d'intervalle, elle voit le même visage, le sien, qui n'a pas changé, aucune ride.Depuis l'âge de trente ans, elle ne vieillit plus, le rêve de toutes les femmes va devenir son cauchemar, son inaltérable jeunesse une monstruosité.

Avec son écriture toujours aussi belle et toujours aussi féminine, Grégoire Delacourt nous propose un conte sur le temps qui passe et la vieillesse. Malgré quelques belles phrases dont il a le secret, l'homme qui parle à l'oreille des femmes, semble avoir pris contrairement à son héroïne quelques rides. D'après l'auteur, vieillir est un vrai bonheur, et il essaye de nous le démontrer à travers la malédiction qui frappe Betty.

Personnellement, je n'ai pas vraiment accroché à cette histoire, heureusement il reste la poésie, la légèreté et la sensibilité que j'aime tant chez Grégoire Delacourt.

Ce roman de Grégoire Delacourt, lui qui sait si bien parler des femmes, ne m'a pas touchée. C'est plein de bonnes intentions, le message est un peu trop évident: Vous le voyez bien, vieillir est une bénédiction du ciel. Pourquoi pas? Mais l'invraisemblance de la situation m'a un peu ennuyée. Dommage, la postface est intéressante.

Je ressors déçue de cette lecture pas sur la forme, où Grégoire Delacourt reste égal à lui-même, une belle plume, des phrases poétiques qu'on ne se lasse pas de lire et relire.

Mais il s'agit plutôt du fond, l'histoire d'une femme dont l'apparence reste bloquée à 30 ans. L'auteur va donc explorer toutes les conséquences négatives alors qu'on pourrait plutôt penser l'inverse (ce que l'on retrouve dans la liste des envies avec le fait de gagner une grosse somme).
J'ai donc trouvé ce thème très superficielle et même l'exploration des conséquences sur la vie personnel, familiale, professionnelles. Il y a un manque de profondeur dans ce livre, mais qui est surement dû aussi au thème.

Grégoire Delacourt ne s'est pas contenté d'écrire un roman. Il a capté les ressorts du vieillissement et de son intégration dans notre société. Ce livre est une réflexion sur la jeunesse physique éternelle qui vient détruire tout ce que la vieillesse peut amener. Car non seulement le physique peut avoir un impact sur nos relations sociales, mais la vieillesse nous intègre également dans un scénario où certaines règles du jeu prévalent, entraînant un rejet des individus si elles ne sont pas socialement respectées.
Nos comportements sociétaux se sont créés suite au déroulement naturel de la vie : enfreindre les lois de la nature génère des conflits par une mauvaise communication qui se veut physique puisque visuelle, entre autre.

Mais ne serait-il pas nécessaire justement de modifier ces comportements basés uniquement sur le physique ? Ne sommes nous pas ce que notre esprit dévoile aux yeux des autres ? Ne faudrait-il pas que nos yeux écoutent et arrêtent de se laisser abuser par ce que l'image ne dévoile pas ?

Ce livre offre une réflexion intéressante traitée avec une certaine légèreté, qui lui enlève le côté convenu qui aurait pu en découler.

Le titre décrit l'histoire de Martine qui a 30 ans ne vieillit plus
Le rêve de beaucoup de femmes
Martine ne comprends pas ce qui lui arrive ce n'est pas comme Dorian Gray
Finalement c'est difficile de ne pas vieillir alors que tout le monde autour de soi vieillit notamment son fils
Comment expliquer à son mariage que cette femme de 30 ans est sa mère ?
Le livre se lit très rapidement et donne envie de vieillir

Martine perd prématurément sa mère, elle a treize ans et comprend alors que personne n'est immortel. Elle se transforme alors en Betty et ,faut-il y voir un rapport, s'arrête définitivement de vieillir à l'âge de trente ans. Phénomène pour le moins extraordinaire, pris d'abord comme une bénédiction avant que ne s'inversent vraiment les choses : comment perdurer au bras d'un mari décrié car il sort avec une jeunette ? Comment ne pas être désavoué par un fils dont on semble être la soeur ? Un roman sur la peur de vieillir, évidemment, mais qui porte aussi en son coeur le thème de la perte, du deuil impossible de la mère. Roman facile à lire mais aussi facile à oublier.

L'écriture est fluide et l'auteur sait bien comment présenter les choses. Je suis toujours surprise par sa capacité á décrire des personnages feminins

Martine, qui se fait appeler Betty, est née dans les années 50, dans le Nord de la France. Son enfance a été marquée par des drames; de la guerre d'Algérie, son père est rentré avec une jambe en moins, puis sa mère a été fauchée par une voiture alors qu'elle avait juste trente ans.
Son père va ensuite épouser une vendeuse de chaussures. Betty fait des études à la Catho de Lille. Elle rencontre André, un charpentier et compagnon du Devoir, ils se marient puis ont un fils.
Betty a un visage sans ride, qui ne bouge plus depuis ses trente ans...


Le sujet principal de ce roman est une réflexion réaliste sur le marketing de la jeunesse. Le temps passe et ride les visages mais la société contemporaine prône l'éternelle jeunesse, quitte à dépenser des fortunes en produits de beauté anti-âge, ou en chirurgie esthétique...
Ceci sauve les apparences mais pourtant le corps vieillit à l'intérieur, ce qui crée un décalage peu supportable.
Ce livre est un conte et une belle démonstration de l'acceptation de l'image de soi, sachant que même si la vie malmène, elle enrichit.
Pas mal.