Il s'agit non pas d'un roman mais d'un récit. Delacourt se livre à nu, décortique son enfance, sa première jeunesse; il expose ses douleurs et ses incompréhensions. Avec intelligence, finesse et humilité, il raconte un parcours de vie qui l'a conduit à l'écriture comme une bouée jetée sur son chemin. de
L'écrivain de la famille à
L'enfant réparé, que de questionnements, de renoncements jusqu'à presque vouloir cesser de vivre.
Delacourt, auteur de "livres qui font du bien", autrement dit "feel good", s'étonne que la violence sourde de ses personnages soit aussi peu identifiée. Portant elle renvoie à ses angoisses, ses tourments. Chaque livre est une épreuve, raconte quelque chose de son enfance massacrée. Mais le lectorat retiendra autre chose sauf peut-être avec la publication de
Mon père où s'ébauche une histoire trop terrifiante pour ne pas avoir été vécue.
Ce livre est également une ode à la mère, à celle qui avait tout compris: se séparer, même à dix ans, à un âge où les bras d'une mère sont encore le seul horizon, pour réparer.
Ce récit est puissant, lucide, courageux, sans cette désespérance qui le rendrait trop noir pour être aimer.
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