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Critique de 1967fleurs


C'est volontairement que j'ai choisi de découvrir cet auteur avec « Mon Père » de Grégoire DELACOURT. En effet, son dernier opus «l'enfant réparé », y fait suite dans le passage du silence à la vérité.

J'arrive après de nombreuses belles critiques de mes amis Babélio.

Je cherche ici à exprimer mes ressentis.

Au cours de ma lecture, je suis passée par de nombreuses émotions et me suis interrogée sur l'origine de ce roman, qui ressemble à une confession, à un drame vécu dans la vraie vie.

Page après page, mon coeur s'est serré toujours plus. Je m'en suis arrachée des pétales de larmes.

Grégoire DELACOURT a les mots justes qui vous mouchent, qui vous bousculent et vous font sortir de votre zone de confort.

Je n'en suis pas remise.

Un cri de douleur pour dire l'indicible dans la vie de ce jeune couple séparé, rattrapé par son destin.

L'histoire d'un père, Edouard, qui cherche à comprendre son fils Benjamin 11 ans, qui n'est plus le même depuis qu'il est allé en colonie de vacances avec la paroisse.

Pourtant, il lui a envoyé une carte postale avec une seule phrase : viens me chercher. Edouard n'a pas compris le message.

L'auteur fait un parallèle biblique avec Abraham qui obéit à Dieu en acceptant le sacrifice de son fils Isaac, sur le bûcher pieds et poings liés. Il en fait une autre lecture tout à fait adaptée aux circonstances dans lesquelles il se trouve.
« Je suis seul dans ma douleur
Benjamin, frère d'Isaac, est seul dans son silence ?
Les fils sont des égarés »

Son fils est mutique, mal dans sa peau, mais son corps finit par manifester des signes inquiétants.

Il est hospitalisé et les meurtrissures sont là.

Edouard sait et réalise maintenant.

Il va aller retrouver le curé Préaumont, pédophile et lui régler son compte.

Une fureur sauvage habite Edouard, il va saccager l'église. Ce face à face avec le curé abuseur, tourne en un moment de vérité. Il va le faire passer aux aveux, le torturer de ses abominations et le briser.

Il s'est fait justice lui-même pour que son enfant puisse être reconnu comme victime et entamer un travail de réparation.

« je veux te demander pardon de n'avoir pas su te protéger mais je crains que tu ne sois plus capable de pardon. Plus capable de rendre un bien pour un mal. C'est quelque chose dont le poinçon de ton abuseur t'a aussi amputé. En cela nos vies attentées, nous sommes toi et moi semblables désormais. Nos coeurs se sont retournés tout à fait. Nous avons arrêté de croire aux Eglises, à la mansuétude et à la bonté de nos frères humains. Nous croyons désormais à un châtiment, et cela tant que l'amour sera plus vulnérable que le mal. Et le mal, croyez-nous, vous qui connaissez maintenant notre histoire, prolifère à une vitesse vertigineuse, il n'est pas rare qu'un dépravé en remplace un autre qui en remplace un autre ainsi de suite pour l'éternité car ils sont comme du chiendent ».

Ensuite, j'ai lu "l'enfant réparé", mais il est encore trop tôt pour en dire un mot, mon émotion est encore trop vive.
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