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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Madeleine se sauve de l'école. Affolée, sa mère accompagnée de Beau, le chien, la cherche en hurlant son nom jusqu'à ce qu'elle la retrouve enfin de l'autre côté de la rivière.
Mais, à avoir tant crié, Clotilde a perdu sa voix.
Mariée, ayant arrêté ses études de musique pour élever ses quatre enfants, un mari pilote de ligne ; une amie très chère, un père mélomane, une belle villa….. tout lui sourit, mais, au fil des jours, sa voix ne revient pas.
Refusant les traitements provisoires et incertains, contre l'avis de ses proches, elle décide, avec l'aide de son orthophoniste de prendre des cours de chant, et étrangement, si elle ne peut plus parler, elle chante à merveille.
C'est un joli portrait de femme ; un sympathique roman sans prise de tête où de la fugue de Madeleine à la fugue musicale, le chant et la musique sont omniprésents. On sent que l'auteur est elle-même mélomane.
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Le début de ce livre c'est Perfect Life. Belle maison, grand jardin, une femme aux qualités multiples, un mari pilote de ligne qui ressemble à Paul Newman, quatre enfants irréprochables, même le chien s'appelle Beau... bref tout va pour le mieux pour Clothilde sous le soleil de la Bourgogne. Elle a même la chance d'avoir une amie qui lui procure un boulot alors que pointe l'angoisse des journées vides maintenant que les petits derniers sont aussi scolarisés, elle rafle une affaire immobilière au vu et au su de tout le monde, trouve des artisans disponibles en un rien de temps et lorsqu'elle a besoin d'une consultation chez un spécialiste, c'est dans la semaine qu'on lui en propose un. de quoi se plaint-elle, hein ?.. Oui mais voilà, suite à un terrible stress, Clothilde perd soudainement sa voix.

Tout ça commençait à me lasser et je regrettais déjà d'avoir cédé aveuglement à l'achat du nouveau livre d'Anne Delaflotte Mehdevi. J'avais tellement aimé "La relieuse du gué" et son ambiance intimiste que je n'imaginais pas un instant être déçue par ce second roman. Et je pensais comme la cousine bourguignonne "T'as bien des soucis de riches toi..."

Heureusement, alors que la mécanique familiale s'enraye pour mieux se recaler suite à cet événement, entrent en scène le chant et la musique. Et, contre toute attente, me voilà embarquée dans le parcours de cette femme à la recherche d'un désir profond d'exister.

A une analyse psychologique fouillée, l'auteur privilégie une approche de front. Point de grandes plongées dans le passé, l'auteur laissant, s'il le souhaite, le lecteur tirer lui-même les fils anciens qui ont pu se nouer au point de former cette grosse boule dans la gorge qui obstrue la parole et, au- delà, le désir. L'ici et maintenant sont sur le devant de la scène, avec en toile de fond une sensualité omniprésente.

Au final, un texte sympathique, mais pas bouleversant, pour aborder l'histoire d'un tournant de vie et l'affirmation de soi.

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Recommandé par la bibliothécaire à qui j'avais demandé une lecture légère.
Bon choix, sauf l'éditeur qui a laissé toutes les occurrences de "Chantilly" (château ou festival) des 2 derniers chapitres, sous forme de "Chatilly"...
D'où les 3 étoiles seulement.
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Au début de Fugue j'ai craint d'assister Clotilde dans tous les aléas de la vie domestique: les allers-retours entre école et maison, les séances de ménage, le retour du mari... Mais, heureusement, lorsque Cécilia Bartoli lance son chant en révélant le talent de Clotilde, on devine très vite que l'on sera sur un autre registre; lorsque la phoniatre commence la rééducation des cordes vocales de Clotilde on sait que l'on pourra aimer cette histoire avec une belle symbolique autour du souffle et de la respiration.
Fugue composée par Anne Delaflotte Mehdevi dépeint un personnage hors du commun. Clotilde est féminine, maternelle et maternante, altruiste et soucieuse de son entourage. Mais ce qui va faire de Clotilde une femme exceptionnelle est cette capacité à se sonder elle-même. La recherche de sa voix perdue n'est pas son combat prioritaire. Ce qui importe est d'aller chercher au fond d'elle-même ce qu'elle veut vraiment faire de ses dons et de sa vie et non pas ce que son entourage attend d'elle. En atteignant ses aspirations profondes elle draine dans son sillage les gens qu'elle aime et qui évoluent peu à peu pour devenir plus forts, plus harmonieux.

Si parfois j'ai glissé sur ces vies lisses, je me suis rassurée avec les chamboulements induits par la perte de la voix et par ce qu'en fait Clotilde. le détournement de l'héroïne de la médecine conventionnelle et sa recherche d'alternatives m'ont séduits.

La musique et le chant sont omniprésents créant une atmosphère intimiste et un roman mélodieux.
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J'ai été déçue par ce roman et maintenant que je m'attelle à en écrire quelques lignes, je réalise qu'il traite finalement de thèmes assez profonds mais à mon avis pas assez exploités par l'auteur.

Clothilde qui perd sa voix pour trouver sa voie, on le sentait venir bien sûr. Par contre, il y a aussi toute l'incompréhension et le malaise qui s'installent parmi les proches (conjoint, amies et père de Clothilde) face à une personne qui ne verbalise plus. Nous sommes des êtres communiquant, de paroles et le silence renvoie à l'animalité, voilà ce que ces personnages tentent peut-être de nous dire dans leur manque d'empathie pour Clothilde qui du coup nous apparaît, je l'ai regretté, comme la pauvre victime de ses proches...

Ce qui est ressorti très fortement pour moi dans la trame de cette histoire (mais encore une fois, était-ce le propos de l'auteur puisque aucune balise ne le confirme), c'est l'amour conditionnel qui sous-tend les relations interpersonnelles : Clothilde, murée dans son silence sera rejetée par ses proches mais retrouvera entièrement grâce à leurs yeux lorsqu'elle deviendra la chanteuse classique d'exception...

Au 1er degré, cette histoire écrite sans fioriture dans un style commun ne me parle guère. Au 2ème degré, elle en devient déjà un peu plus intéressante mais me laisse avec le sentiment mitigé de l'ouvrage mal dégrossi.
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SYNOPSIS : Clothilde est mariée à un pilote qui ressemble à Paul Newman, a quatre jeunes enfants, un beau chien des Pyrénées (prénommé Beau !) et habite une jolie maison dans un village de Bourgogne. Tout est parfait. le jour de la rentrée des classes, la puinée, Madeleine fugue de l'école. Grâce à Beau elle traverse une rivière à la nage et la retrouve. Dans cette mésaventure, Clothilde en perd sa voix. En consultant un phoniatre, elle découvre que si elle ne peut plus parler, elle a une très belle voix quand elle chante. Et elle peut chanter ! Malgré l'incompréhension de son entourage, l'héroïne va lancer toute son énergie dans le chant lyrique.

C EST UN ROMAN SENSIBLE, écrit par une femme qui n'en est pas à son premier essai. Ses premiers livres ont reçu de bonnes critiques. L'étude psychologique est intéressante, et le monde de la musique lyrique démystifié par de bonnes explications. Pourtant je me suis souvent ennuyée. Tout est trop beau. Décidément je n'aime pas beaucoup les romans un peu gnangnan….
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Ce livre est une drôle de rencontre.

Il commence par une scène que nous redoutons toutes : courir à la recherche de son enfant, hurler à en perdre la voix…

Puis on se retrouve dans les questionnements de cette mère au foyer de 4 enfants qui s'interroge sur le tournant à prendre dans sa vie maintenant que les enfants ont grandi…

Cette mère devenue muette, et dont le handicap agace l'entourage qui le lui reproche.

Une femme face à un mari déstabilisé. Un couple qui traverse une tempête. Et nous envoi le message que tant que la machine bien huilée fonctionne, tout va bien, oui mais si un grain de sable venait se glisser??

Le chant, qui est partout, la musique, à chaque page, donnent envie de ré écouter du Bach, et de se remettre à chanter.

Et le livre, à la très belle édition, si soignée, et dont la couverture émeut, avec ses confettis jetés en l'air.

J'ai passé un très joli moment en le lisant, et pourtant, je ne saurais le conseiller, mais je tenais quand même à vous en parler.

L'écriture est un peu austère… le personnage principal, Clothilde, peut agacer (parce qu'on se mettrait sûrement beaucoup plus en colère, à sa place…), les séances chez l'orthophoniste ou de chant peuvent paraître redondantes, et il n'y a pas des tonnes d'action…

Mais on en sort avec un doux souvenir, comme après avoir lu une bien jolie poésie dont on a du relire quelques phrases pour bien les comprendre.
Une jolie Fugue, littéraire et musicale.
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