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EAN : 9782847206081
284 pages
Gaïa (06/05/2015)
3.81/5   126 notes
Résumé :
Les doigts habiles de la relieuse du gué viennent de se poser sur un vrai trésor, un exemplaire du Premier Folio de Shakespeare, découvert par une consœur acariâtre.

Voilà un travail de restauration inédit pour Mathilde. D'autant qu'un trésor peut en cacher un autre, si l'on gratte la poussière des papiers anciens, si l'on déchiffre les traits de plumes à l'encre passée.

Si l'on ouvre le portefeuille rouge.
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
3,81

sur 126 notes
Une autofiction jubilatoire... que je viens de dévorer en 2, 3 jours, avec d'autres lectures en alternance !
l'auteure s'est reconvertie comme relieuse...à la suite de son grand-père qui lui enseignait son art pendant les vacances, en s'éloignant de la "Diplomatie" où elle s'était originellement engagée professionnellement !
Reconversion qu'elle narre fort bien dans la "Relieuse du gué", récit que j'avais déjà beaucoup apprécié en 2008, comprenant une intrigue semi-policière..la restauration d'un livre rare, mystérieux apporté par un personnage non moins mystérieux....
Cela m'avait évoqué l'univers des auto-fictions , aventures réelles et pleines de suspense de l'antiquaire , Yvonne de Bremond D'Ars...
Tout dernièrement, en fouinant dans une des librairies de ma ville, j'ai eu la fort agréable surprise d'apercevoir sur les tables de nouveautés ce dernier texte de cette écrivaine-relieuse... qui nous entraîne dans une nouvelle aventure qui nous fait approcher cette fois au plus près le Grand Shakespeare.
Ce récit est très prenant quant à ces beaux métiers de relieur, restaurateur...qui nous introduisent dans les mondes voisins et reliés à ces univers: collectionneurs, commissaires-priseurs, bibliophiles, experts, conservateurs, dans une intrigue haletante, qui nous dévoilera peu à peu un face à face torturé, aussi passionné que manipulateur...entre deux relieuses, dont la narratrice... et deux trésors qui vont enflammer, faire exploser ce duo !

Je n'en dis pas plus... j'ose croire que ces modestes lignes auront "titillé" votre curiosité de découvrir cette auteure, relieuse de talent, qui exprime avec moult talents et en mots magiques l'amour de son art et des rencontres... dont ce très attachant microcosme du village où "notre" relieuse s'est installée, où elle s'est construite de solides amitiés, auprès de ses voisins commerçants et autres...
un très fort joli moment de lecture ... avec comme chaque fois le besoin de "ralentir" appréhendant que l'histoire finisse trop rapidement !!!

ET, "cerise sur le gâteau" ce texte m'a donné envie de me" pencher plus avant" sur le Grand Shakespeare... ce qui n'est pas rien !!!!
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Dans son atelier, Mathilde, une jolie relieuse, travaille avec les outils de son grand-père, dans un petit village du Sud-Ouest. Mais une étrange consoeur, Astrid Malinger, vient troubler sa vie monotone pour lui proposer un travail de restauration particulièrement délicat sur un exemplaire du premier Folio de Shakespeare !
Mathilde devra se rendre dans l'atelier d'Astrid durant une semaine, à une soixante de kilomètres de son domicile, avec l'interdiction absolue de parler du livre qui sera très vite convoité par les bibliophiles du monde entier…. Mathilde découvre alors la perversité d'Astrid mais aussi d'étranges feuillets dans un portefeuille rouge…
Les gestes méticuleux, la sensualité des peaux, la beauté des objets tranchent avec la rudesse d'Astrid, la tension est palpable à chaque page. Mathilde est désormais en proie à bien des tourments. Elle se livre à de passionnantes recherches historiques pour découvrir l'origine de l'étrange manuscrit tandis que le comportement d'Astrid ne cesse de l'inquiéter. Mais le charmant Karel, commissaire-priseur, est là pour veiller sur elle..
Le récit permet de plonger de manière passionnante dans le milieu des collectionneurs, le charme de ce roman en trois actes opère dès les premières lignes. Les personnages, parfois un peu lisses, sont attachants et les dialogues sonnent juste. Il y a quelques longueurs à la fin de l'histoire mais l'intrigue tient le lecteur en haleine jusqu'au bout. Anne Delaflotte Mehdevi, elle-même relieuse, signe un roman captivant qui donne vraiment très envie d'en savoir plus sur l'oeuvre et la vie Shakespeare.
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J'avais laissé Mathilde revenir à la quiétude de son atelier de reliure près du gué. Après toutes les aventures qui l'avaient conduite à restaurer un livre mystérieux, exhumer des ruines antiques et rencontrer fugacement l'amour, là voilà qui coule des jours paisibles au voisinage de ses amis. Tout est calme et tranquille jusqu'à ce qu'une célèbre relieuse, insupportable, arrogante, pédante et étrangement attachante rentre dans la boutique et exige que la jeune femme l'assiste dans une mission de restauration secrète. Rien moins qu'une des toutes premières éditions de Shakespeare à laquelle elle veut offrir une reliure digne de sa rareté avant de la mettre en vente en Angleterre. Mathilde, elle, aura la charge de restaurer le papier.

Bien sûr, la jeune femme accepte. Elle part pour quelques jours dans l'atelier d'Astride Malinger, la consoeur relieuse donc, à quelques kilomètres de là. de nouvelles rencontres, une étrange et captivante découverte, un mystérieux passé, de nouvelles amours, tout va pouvoir se mettre en place pour accompagner le lecteur dans une charmante enquête littéraire et provinciale.

J'ai pris plaisir à retrouver le personnage de Mathilde, son petit monde de livres et le pittoresque du décor qui l'entoure. Bien sûr, il ne faut pas chercher beaucoup de réalisme dans ces aventures. Et cet épisode n'aura pas le charme profond, habité de vents et d'irrationnel qu'avait pris la Relieuse du gué. C'est la suite d'un succès et cela se sent. Mais si on ne fait pas la fine bouche, si on passe outre quelques ficelles un peu faciles, on peut aimer le personnage d'Astride, sorte de misérable Cruella au destin pathétique. On peut s'amuser du voyage en Angleterre et de la manière dont l'histoire de Shakespeare vient habiter celle de Mathilde. Et trouver tout à fait agréable de voguer ainsi au travers des livres et des siècles, portés par le talent à raconter les histoires, la joie de les écouter.
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Dans ce roman Anne Delaflotte Mehdevi mêle le romanesque à une intrigue policière mouvementée liée à la découverte d'un manuscrit rare.
J'ai beaucoup aimé découvrir ce métier de relieur, ces outils, la façon de manier les parchemins, les informations sur la nature des matériaux qui constituent les livres anciens. Très intéressant.
De plus pour ne rien gâcher, l'histoire en elle même est haletante et accrocheuse.
On vit la passion de la relieuse pour son travail, mais aussi à travers le livre, c'est Shakespeare et son frère qui sont à l'honneur. On découvre des anecdotes qui ont constituées sa vie. Mathilde, la narratrice, s'investit totalement dans un jeu de piste pour identifier l'inconnu qui a écrit ce livre en papier de chiffon. le roman montre un aspect peu connu du célèbre écrivain britannique même si certaines questions restent en suspens et sans réponses.
Pour moi une belle découverte de la plume de Anne Delaflotte Mehdevi, ainsi que de son héroïne, Mathilde, dont je vais m'empresser de découvrir les autres romans, et surtout le premier : La relieuse du gué.
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C'est l'histoire de Mathilde qui exerce en tant que restauratrice de livres anciens.
Elle va travailler pour Astride Mahlinger, une femme très mystérieuse et même effrayante du point de vue de Mathilde.
Mathilde s'intéresse aux ouvrages anciens, aux objets d'art et à la littérature.
En effet, elle aime Shakespeare et Cyrano de Bergerac.
Mon avis : il faut dépasser les 10 - 20 premières pages qui peuvent éventuellement faire douter le lecteur mais dès que Mathilde commence son emploi, je trouve que la tension, le suspense vont crescendo jusqu'à la dernière ligne du livre.
C'est un excellent page-turner, très bien écrit.
C'est un thriller et le mystère est là, le lecteur est comme Mathilde, il se pose plein de questions jusqu'aux révélations finales.
C'est la suite de "la relieuse du Gué", je l'ignorais, mais franchement ça peut très bien se lire de façon indépendante.
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
16 août 1626- Dimanche

(....) D'où m'est venue l'étrange idée de marchander avec toi, de me taire à la condition que tu m'apprendrais à écrire ?
Mon silence pour une leçon.
Je n'ai jamais été envoyé à l'école, même pas à la "Petty".
Pourquoi un serviteur en aurait -il eu besoin ?
Est-ce que j'avais souffert de ne pas maîtriser cet art auparavant ?
Je ne me rappelle plus.

L'idée de ce marché m'est venue, comme les larmes
aux yeux, comme le rire au petit enfant.
Tu as sauté sur tes pieds et tu m'as embrassé.
Tu as tenu parole et j'ai gardé la mienne.

Quel réconfort d'écrire en anglais à défaut de pouvoir le parler ici.
Vois comme tu continues à bien m'aider, mon frère. (...)
John (p.117)
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Avec ou sans Karel, j'aurais eu l'idée de cette médiathèque de l'épistolaire, où l'on écoute disques et acteurs en chair et en os lire aux visiteurs les lettres des frères Van Gogh, de Sévigné, une médiathèque où les anonymes viennent déposer des cartes postales à la Sacha Guitry, des échanges de courriels façon Audiard, des textos de mère à son enfant, d'amant à sa maîtresse, mais aussi, les petits billets d'amour de mon grand-père à ma grand-mère, la copie des lettres de John à son frère. Et relier tout ça. (p.253)
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25 février 1617- Dimanche

(...) Deux de tes amis acteurs travaillent à rassembler les histoires que tu as écrites, à cette tâche, je ne saurais aider.
Je ne rejoins pas seulement un ami, frère après toi, dans ce moulin sur la rivière Darenth, en faisant cela, je te sers. Je façonnerai le lit de ton esprit, qui a tracé la carte de celui des hommes, et ainsi tu vivras pour toujours dans le rire et les larmes, l'amour et la peine, dans toutes les âmes des jours qui viennent. (...) (p.112)
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Je complétais en pensée l'histoire qu'il racontait, je le faisais en anglais, pour garder cette distance, et, à mesure que le récit avançait, j'y voyais plus clair. Je voyais par exemple que si la relieur-doreur n'avait pas été troublante, puissante, je n'aurais pas collaboré. Je n'aurais pas collaboré avec un gentil relieur parce que n'aurais pas sacrifié mes rituels, ma routine-j'entends mon rythme, mon équilibre, celui qui permet à l'artisan de rentrer dans ses gestes, comme un acteur dans son costume, dans son texte-, à un relieur ordinaire, pour une mission ordinaire; (p.194)
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Karl et moi avons parlé de John, des Lépine, de fidélité et de nous. Un "nous" tout neuf, timide, exaltant. Cet instant serait resté gravé dans nos mémoires où qu'il se soit passé, en pleine rue, quelques heures plus tard sur le quai de la gare, à la salle des ventes ou dans mon atelier, mais qu'il ait lieu dans cette resserre lui a conféré ce petit quelque chose de sacré qui lui est resté attaché. (p.144)
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