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Encore un auteur dont je vous ai parlé avec enthousiasme, pour “La relieuse du gué” et surtout “Fugue” . Avec ce nouveau roman, Anne Delaflotte Mehdevi nous entraine dans un monde paysan en mutation bouleversé par une catastrophe naturelle qui va imposer aux hommes de réinventer leurs vies. Un magnifique roman sur fond d'écologie, une description fine et absolument passionnante du monde de l'agriculture, des personnages terriblement attachants, qu'ils soient le héros, Landry ou des personnages secondaires, tous jouent une partition dont la petite musique vous surprendra et vous captivera... J'ai adoré les 200 premières pages, vraiment adoré, sur les 376 que comporte le roman, ce qui ne m'a pas empêchée de le faire lire à ma belle-mère en lui disant “lisez au moins le début, il est fantastique” (je craignais qu'elle n'aime pas la tournure des évènements) eh bien elle a aimé jusqu'au bout ! attention c'est un très très bon roman, mais comme on dit parfois d‘un très bon film qu'il est un peu long , je dis juste que quelques pages en moins ne l'aurait pas affaibli tant sont denses et profonds les deux premiers tiers... Lisez-le et dites-moi si vous partagez le même ressenti...
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Une catastrophe s'abat sur le monde. Les vieux tombent comme des mouches. La population doit sortir masquée. L'Union Européenne est en crise avec une présidente élue pour faire face à cette situation hors norme. Les pays d'Afrique s'en sortent mieux que les autres et trouvent dans cette tragédie une occasion de pouvoir "tirer leurs épingles du jeu", si tant est que "jeu" il y a.

Une description de notre sinistre actualité ?
Non.
C'est Sanderling d'Anne Delaflotte Mehdevi !

Et cela fait un drôle d'effet de lire ce livre, en plein marasme épidémique !

Anne Delaflotte Mehdevi imagine que le volcan islandais, qui a fait parlé de lui il y a quelques années, déverse toute sa lave, inondant l'Europe entière et une grande partie du continent américain, de fumées toxiques, obstruant la lumière et empêchant, non seulement toute vie mais aussi toute culture...Sanderling - Anne Delaflotte Mehdevi -

"Entre Saïgon et nous, il y a plus de ciel, Merlin, juste un rideau de poison qui finira par tous nous tuer, nos enfants, les oiseaux et les arbres et tout, tout..."

Ce livre m'a vraiment secouée, et pas seulement au regard de l'actualité présente, mais aussi parce qu'il nous livre une vision de ce que peut vite devenir le monde, notre monde, dans un cas extrême comme celui-ci, sans solidarité, sans entraide et système D. C'est aussi une belle réflexion sur le monde agricole, ce qu'il est devenu :

"Demander au paysan de se passer de phyto, c'est comme rêver qu'un ouvrier foute au feu son CDI pour se réjouir de faire carrière dans l'intérim. C'est pareil."

Ce qu'il va devenir :

"La terre, tu la laisses une saison en faire à son idée, t'en useras trois à la refaire à ta main. "

Et ce qu'il aurait pu être :

"Si on relève la tête après ce coup-là, j'espère qu'on en profitera pour ne pas répéter les âneries du passé, mais c'est bizarre, j'en doute !"

Et en filigrane dans tout cela, il y a le Sanderling à la patte cassée, qui n'en finit pas d'obséder Landry. Ce Sanderling, il rêve de le voir prendre ses quartiers d'hiver près de lui, se poser un temps dans les marécages, pour mieux repartir et continuer sa course... dans ce ciel, que plus personne ne peut voir.

"Oublie le bleu pour un temps Lila. Oublie le bleu."
Lien : http://page39.eklablog.com/s..
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Je suis entrée dans ce livre tout doucement. Je ne comprenais pas bien cette histoire de Landry, en "vacances" au Groenland. Puis petit à petit, j'ai découvert son village, sa famille, ses amis, ses voisins et je me suis attachée à chacun d'eux. J'ai traversé avec eux ces quelques mois de combat pour leur survie. J'étais même inquiète à chaque fois que je reprenais ma lecture, je me demandais ce qu'il allait leur arriver d'autre.
Il y a beaucoup de thème abordés dans ce petit roman, sur notre rapport à la terre, sur ce que serait la vie en cas de cataclysme bloquant l'énergie et les communications modernes. Il y a énormément de sujet de réflexion sur la place de l'Homme sur terre, sur son rôle sur les relations entre les humains eux mêmes....
Mais, j'ai trouvé ce récit trop facile. Des décisions à mon avis très complexes sont prises en un claquement de doigt. La situation absolument terrible dans laquelle se trouve plongé ce village, semble facile à gérer. Il y en a deux ou trois qui ont des idées, et tout le monde les suit... Je doute fort que la réalité soit si simple.
Il y a bien quelques aléas, mais ils sont traités tellement rapidement, et surtout avec une évidence.... Il me semble que les rapports humains sont plus complexe que ça.
Je pense que c'est un bon roman pour découvrir la collapsologie.
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SANDERLING (nom d'un oiseau migrateur) se déroule dans un village qui s'organise pour survivre lorsque des volcans islandais couvrent durablement le continent européen d'un nuage de cendres et de fumées toxiques.


A la lisière du nuage (Je vous l'accorde, un peu agaçant le coup du nuage statique, mais bon, nous sommes dans un conte), les habitants font preuve d'une extraordinaire capacité d'adaptation, renouent avec la solidarité, et doivent se défendre des pilleurs aux abois.


Pas de jugement, pas de leçon : le simple constat que l'homme et son mode de vie n'ont pas fini d'évoluer, mais qu'il ne saurait y avoir de retour en arrière. Qui sacrifierait aujourd'hui le confort moderne : l'électricité, internet, les déplacements faciles et rapides...


Une lecture agréable, plutôt prenante, sur un sujet d'actualité.
Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Je quitte avec regret le village Breton de Belligny, j'y étais bien depuis deux semaines en compagnie de Landry, Merlin, Polka, Julienne, Alice et tous les autres pourtant la vie n'y est plus simple, les querelles entre agriculteurs conventionnel et bio sont passées au second plan, la vie est chamboulé suite à une succession d'éruption volcanique islandaise qui plonge l'hémisphère Nord dans un brouillard de cendre, gaz, pluies abondantes ...Cette situation apocalyptique déclenche une émigration vers le Sud, les Bellignois accueillent des familles ou en hébergent d'autres le temps de leur offrir un repas, de la chaleur humaine.
Mais pour tous il faut apprendre à vivre sans soleil, à changer ses habitudes alimentaires, repenser une nouvelle agriculture, à vivre en autonomie le plus possible, l'ingéniosité et la solidarité se propagent ainsi que le banditisme hélas.
Cette fiction nous fait réfléchir sur le comportement humain, l'écologie, l'agriculture, comment peut on organiser une nouvelle société ?
Les portraits de personnages sont sincères, attachants, l'intrigue bien menée, j'ai pris mon temps car il y a des livres que l'on ne veut pas quitter même comme celui-ci quand l'univers vacille.
Je remercie Babelio et les Editions Gaia pour ce merveilleux roman.
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J'ai trouvé, dans Sanderling, tout ce qui me plaît.

De grands personnages d'abord. Il y en a beaucoup, tout un village à vrai dire. Anne Delaflotte Mehdevi nous offre des portraits magnifiques, humains, sensibles, réalistes.
A Belligny, paumé dans la cambrousse bretonne, on trouve de tout : des petites vieilles maniaques et chagrines, des égyptiennes amoureuses, des lettrés qui ne se lavent pas tous les jours, des agriculteurs vieille génération, des agriculteurs nouvelle génération, des écolos infatigables, des gosses, des vaches, des sanderling et des cochons intelligents ! Et si l'on suit de bout en bout Landry, qui ferait fondre les coeurs les plus endurcis, c'est tout le village que l'on apprend à aimer, mêmes les têtes de pioche !

Cependant, de beaux personnages ne font pas tout. Il faut aussi un sujet intéressant.
En l'occurrence, Anne Delaflotte Mehdevi a choisi de parler de notre planète et de ce qui pourrait se produire en cas de réveil d'un volcan islandais. Ce point de départ est l'occasion d'introduire une réflexion plus poussée sur l'agriculture, le terroir, la vie en communauté, le statut de réfugié.
J'ai beaucoup aimé lire les différentes réactions de tous ces personnages face à la catastrophe naturelle : comment relever le défi du manque de luminosité et du confinement, des inondations, du froid, du manque de nourriture et de distractions, des attaques enfin. Car, finalement, le plus dur à vivre pour les Bellignois viendra de l'homme et non de la nature.

Il me reste tout de même quelque chose à ajouter pour comprendre ce coup de coeur : tout ce dont je viens de parler ne suffirait pas s'il n'y avait aussi le style ! Celui d'Anne Delaflotte Mehdevi est surprenant. J'ai parfois eu l'impression de faire une incursion dans le théâtre car il lui arrive souvent d'introduire des phrases qui sonnent comme des didascalies, ou de noter le nom du personnage qui va prendre la parole. Cela ne retire rien à la limpidité du propos. Au contraire, le style est pur, les mots portent, les sentiments affleurent discrètement.

Ce récit m'a beaucoup marquée. Il parle de thèmes qui me sont chers d'une belle manière.
Je ne peux que remercier les éditions Gaïa et Babelio pour m'avoir fait découvrir ce beau roman (et pour avoir été patients).
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Landry part en voyage, un peu malgré lui, vers les étendues du Grand Nord. Las de sa vie, il fait en sorte de s'attarder sur ces terres isolées, glaciales, mais vivantes. Ce village du Groenland, avec ses maisons colorées, ses oiseaux qui nichent à même le sol, font écho en lui. Landry est un paysan qui a le sens du juste et du suffisant.
De retour chez lui, en France, il est riche de ce qu'il a découvert là-haut. Ce voyage ne le quitte plus. Il le rattrape même avec l'éruption des volcans islandais qui enferment l'Europe du nord sous un couvercle de gaz et de cendres. Une répétition du scénario de juin 1783, avec l'éruption du volcan Laki.
Catastrophe naturelle qui entraîne des flots d'immigrés vers le sud, jusqu'en Afrique.
Le monde est inversé, déboussolé. Plus rien ne pousse, le soleil est absent, les inondations rongent la terre, la canicule et le froid se succèdent. Tandis qu'au sud, l'Afrique verdit et prospère.

C'est un roman sur le monde agricole, sa précipitation sans freins vers la modernité, ses tentatives de revenir vers une alliance plus raisonnée avec la Terre. Mais que reste-t-il de ses querelles lorsque le soleil ne se montre plus, lorsque la nature devient indomptable ? Il reste la solidarité, l'innovation intelligente alliée à la richesse du savoir d'autrefois, l'attention à la nature, au vivant.

Un roman sur l'environnement et les hommes, sur sa violence et son aveuglement, mais aussi sur sa capacité à raisonner, à réagir lorsqu'il est au bord du gouffre. Le volacan Laki avait peut-être précipité la Révolution française, ici c'est une Révolution écologique qui s'annonce, à rebours de la modernité fracassante.

J'ai aimé la narration, la façon de donner la parole à chacun des habitants à tour de rôle, à la manière d'un documentaire, où chaque point de vue donne un nouvel angle à la tragédie, chaque sentiment est exploré, de la générosité à l'égoïsme, du partage à la violence. J'ai aimé le parallèle entre catastrophe naturelle et guerre. Il en découle les mêmes comportements.

Je remercie Babelio et les Éditions Gaïa pour ce roman profond, effrayant, qui reflète parfaitement les enjeux agricoles et environnementaux auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui.
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L'histoire de départ m'a plue. Celle d'un agriculteur des temps modernes, déprimé, embourbé dans son propre quotidien, qui revient à la vie après un séjour dans un village inuit (au nom imprononçable). Lorsqu'il retrouve son village et sa ferme, il boîte, tout à changé en lui, il sait que rien ne pourra plus être comme avant. Pendant ce temps, un volcan islandais (plusieurs en fait) se préparent à cracher toute leur cendre et à noircir le ciel.

D'abord j'ai aimé me retrouver dans l'univers du village de campagne d'aujourd'hui, les relations entre les uns et les autres, le rôle du bistrot, etc. Tout ça est plutôt bien fait. Ensuite l'auteure essaye d'amener des questions de fond, sur notre futur, la catastrophe écologique et l'écologie de façon générale, la possibilité où non de trouver des alternatives... Ce sont des sujets passionnants mais qui, selon moi, sont mal servis par la narration. J'ai eu beaucoup de mal à lire ce livre où tout manque de relief, l'auteur peine un peu à donner vie à ce village, à ses habitants et aux événements qui leur arrivent. On survole tout sans jamais vraiment rentrer au coeur de l'histoire. Je me suis accrochée aussi longtemps que j'ai pu mais j'ai fini par abandonner autour de la 300e page.

Dommage, j'aimais bien l'idée.
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Sanderling est le nom d'une race de bécasse que Landry rencontre au Groenland.
On retrouve le personnage principal du roman en voyage au Groenland ; un voyage pour se remettre de son accident et surtout de sa dépression. Il découvre une jeune bécasse blessée, un sanderling, qu'il bague et qu'il soigne. Son sanderling, un oiseau migrateur qu'il espère retrouver lors de sa pérégrination vers l'Afrique. Outre le sanderling, il rencontre Germain, un belge. Mais, le phénomène le plus important, c'est Margret : un nuage dévastateur de poussières volcaniques qui s'étend, notamment, à travers toute l'Europe. Toute la vie se trouve chamboulée : pluies, froids polaires, manque de luminosité car les poussières de cendre masquent perpétuellement le soleil. Ce qui occasionne un cauchemar jour après jour. Tout doit être réorganisé : les plantations sont noyées. Pas de soleil, plus rien ne pousse. Les populations émigrent à la recherche de la lumière. Cette catastrophe engendre un nouveau mode de vie : la solidarité se propage mais aussi le banditisme. Des cités coupoles naissent.
Cette fiction fait réfléchir sur le comportement humain face à une catastrophe. L'imagination de l'auteure est sans pareille et pousse le lecteur à égrainer les pages et ainsi découvrir de nouvelles situations dans une écologie nouvelle.
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Lorsque Landry revient d'un voyage dans le grand Nord, c'est avec une envie de changer de vie. Agriculteur, il ne sait pas comment mais il veut que ça bouge ! Au milieu d'une foule de personnages, Landry va devoir lutter contre les forces de la nature, ce volcan au loin qui se réveille mais dont les retombées atteignent son petit monde...
Un beau roman, qui se lit facilement et avec plaisir... Que demander de plus au fond !!!!
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