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EAN : 9782812925566
270 pages
Editions De Borée (22/08/2019)
4.33/5   9 notes
Résumé :
Automne 1955. Toussaint Gariel, maire du village de Saint-Romain, niché dans l’arrière-pays varois, est convoqué à la préfecture. Sa mission : annoncer à ses administrés une nouvelle qui va bouleverser leur vie, car leur village va être absorbé par le nouveau camp militaire de Canjuers. Expropriés, les habitants vont devoir quitter leur maison dans un avenir très proche. Comment faire accepter l’inacceptable ? Toussaint va devoir faire face à la résistance annoncée ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Toussaint est maire d'un petit village dans le Var : Saint-Romain. En automne 1955, il est convoqué par le Préfet qui l'informe que sa commune va disparaître et devenir un camp d'entraînement pour l'armée. A charge pour lui d'annoncer à ses administrés qu'ils vont être expropriés. Toussaint ne peut pas accepter cela sans se battre. Mais quelles sont les armes d'une centaine d'habitants face à « l'intérêt général » décidé par les hautes sphères de l'Etat ?


L'administration décide sans tenir compte de l'humain. Les villageois vivent, depuis plusieurs générations, dans leur maison et refusent d'en être dépossédés. L'union fait-elle la force ? Est-elle possible quand les rancoeurs se transmettent de père en fils ? L'incrédulité, le refus, la résignation, la révolte et les gestes tragiques sont les différentes réactions de la population face à la nouvelle. Alain Delage montre ce qui n'apparaît pas dans les chiffres et les statistiques : la douleur morale et la peine de perdre ce que l'on a passé une vie, parfois plus, à construire.


Cependant, malgré le sujet grave et douloureux, ce livre n'est pas triste. J'ai ri très souvent. Les dialogues sont savoureux, les jeux de mots sont délicieux, j'aime énormément l'humour d'Alain Delage. Sa plume est vive et les nombreux dialogues rendent le texte très dynamique et vivant.


L'auteur a un don pour créer l'attachement aux personnages. Comment ne pas faire preuve d'empathie envers ces personnes qui vont tout perdre et qui tentent le combat du pot de terre contre le pot de fer. Il est vrai que pour convaincre certaines volontés, il faut faire certaines promesses que l'on n'est pas sûr de pouvoir tenir. Mais le résultat dépasse les attentes, ce n'est pas le prêtre qui dira le contraire. Cela suffira-t-il à faire avorter les projets de la Préfecture ?


Dans le Dernier Chant des Cigales, on ressent l'amour de l'auteur pour le terroir et la nature. Un passage sur les conséquences que la désertification du village aurait sur les cigales est très émouvant.


La fin de l'histoire m'a bluffée. Une révélation sur un personnage m'a abasourdie et choquée. J'ai été déchirée par des sentiments opposés et j'ai aimé l'inconfort que cela a déclenché en moi.


Même si cette histoire est une fiction, Alain Delage s'est inspiré de la disparition réelle du village de Brovès, en 1970. L'auteur explique dans la préface de quelle manière lui est venue l'inspiration et la documentation à la fin du livre est une formidable valeur ajoutée.


C'est le troisième ouvrage que je lis d'Alain Delage et j'ai adoré les trois. Cet auteur devient une valeur sûre pour moi.


Je remercie sincèrement Babelio et les Éditions de Borée pour ce service presse reçu dans le cadre de la dernière Masse Critique.

Lien : https://valmyvoyoulit.com/
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Merci aux editions de Borée, et à Babelio pour ce très beau roman d'Alain Delage que j'ai beaucoup apprécié.
J'aime le chant des cigales et ce titre "Le dernier chant des cigales" m'a interpellé dans mon choix, lors de l'opération "masse critique" et oh chance !, j'ai reçu ce livre.
Mais pourquoi, le dernier chant des cigales ? une triste histoire pour les habitants de Saint Romain (inspirée par la disparition du village de Brovès dans le haut-Var pour y instaurer le camp militaire de Canjuers) Un dossier en fin du roman retrace toutes les péripéties réelles de l'histoire de la fin de ce village.
Mais là, il faut occulter ce fait car Alain Delage nous garantit en avant-propos que c'est une fiction et que : "toute ressemblance avec des situations réelles ou avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite". Ce qui parfois, était difficile lors de cette lecture, tant son récit semblait proche de la réalité.
Je ne résumerai pas l'histoire, il suffit de lire la quatrième de couverture, et ce qu'en disent certains membres de ce forum.
Tout d'abord, on rencontre des gens et avec chacun leur langage, leurs habitudes, leur gentillesse, ou leur méchanceté, et Alain Delage, sait les faire parler, ou s'exprimer. Les émotions, les sourires, les interrogations, les faits se succèdent au fil de l'histoire, et même dans les chapitres XXI et XXII le suspens, nous laissent pantelant, on cherche à aller plus loin dans ce dénouement inattendu.
Il faut lire ce livre dont l'histoire se déroule en 1955,soit il y a 64 ans, pour ressentir ces moments intenses de lectures.
J'aurai tant aimer que cela finisse autrement, mais on ne refait pas L Histoire, et c'est ainsi, tant pis pour ma sensibilité.
Encore merci M. Delage pour ce très bon roman.
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Ça faisait longtemps que je ne vous avais pas emmené faire une petite ballade dans nos régions et bien j'ai décidé de rattraper cette bévue aujourd'hui avec le nouveau roman d'Alain Delage que je découvre avec ce titre qui m'a beaucoup plu pour tout vous dire !



Nous sommes en 1955, dans un tout petit village où le maire de Saint-Romain va apprendre une terrible nouvelle et qu'il devra l'annoncer à tous ses concitoyens. En effet, Toussaint, maire du village doit annoncer aux habitants qu'ils vont devoir quitter leur maison, leur terre afin que les militaires puissent transformer leurs habitats en camp militaire...



Ses pauvres gens sont contraints et forcés de quitter leur maison, dans un avenir bien plus proche qu'ils ne s'imaginent afin de laisser place à l'armée qui va envahir leur village. Adieu habitations, plantations et bonjour les armes et les soldats ! Sauf que voilà, avant d'annoncer cette terrible nouvelle à ces personnes qui n'ont pas idée de ce qui se trame en coulisse, il faut que le maire de ce village commence par digérer la nouvelle... Comment faire accepter l'inacceptable quand nous-même nous ne voulons l'accepter ? C'est la question à cent mille francs !



Mais Toussaint n'a clairement pas le choix, il va devoir accomplir cette tâche ingrate sauf que les villageois n'ont pas l'intention de lui faciliter le travail, ce que l'on comprend aisément car à leur place, on aurait réagi certainement pareil ! En tout cas pour moi, je ne me serai pas laissée faire sans me battre un peu.



C'est bien connu, l'union fait la force mais comment s'allier à des personnes dont les vieilles rancoeurs et les secrets qui datent de Mathusalem refont surface ? Est-ce réellement le moment de régler des comptes si vieux ? Ne mieux vaut-il pas avancer main dans la main face à la menace ennemi qui frappera à leur porte prochainement ?



J'ai beaucoup aimé découvrir ce titre qui est inspiré d'une histoire vraie ! Se dire que l'auteur s'est inspiré de faits réels pour nous conter ce récit fait froid dans le dos ! Je me suis aisément mise à la place de ces personnes que l'on chasse de chez eux pour laisser place à des soldats.



Je me suis attachée à ce village tout comme à ses villageois qui sont des personnages désespérés. Leur personnalité haute en couleurs nous offre un récit vivant et dynamique que l'on prend plaisir à suivre avec délice. L'auteur se plaît à nous raconter les secrets de ce petit village, et nous, on prend plaisir à les découvrir un à un !



La plume de l'auteur est belle, fluide, sensible, descriptive, visuelle, très agréable à lire. Vous savez à quel point j'aime apprendre de mes lectures et c'est tout naturellement que j'ai aimé en apprendre sur l'expropriation de ces pauvres gens et sur le combat qu'on mené les habitants.



Tout ça pour vous dire que cette histoire captivante m'a beaucoup plu. J'ai aimé faire la connaissance de ces personnages qui ont dû se battre pour leur vie à travers ce récit qui nous amène en plein coeur d'une de nos régions... A découvrir !
Lien : https://leslecturesdeladiabl..
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Mon avis

Je remercie les Editions DE BOREE et en particulier Leila de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, « Le Dernier chant des cigales », roman d'Alain DELAGE. J'ai découvert la plume fluide et précise de cet auteur lors de la lecture de « L'Enfant des murmures » et « Les Rubans de la vengeance ».

La jolie couverture et le titre m'ont de suite interpellée. Je me suis bien demandé la raison pour laquelle les cigales ne pourraient plus chanter dans cette belle région si bien décrite par l'auteur....

Alain DELAGE nous emmène en 1955, à St-Romain dans l'arrière-pays Varois où nous faisons connaissance avec Toussaint Gariel, maire du village.

Celui-ci, après avoir rencontré le préfet du département, se voit contraint d'annoncer aux habitants une bien mauvaise nouvelle puisqu'ils vont être expropriés et le village occupé par un camp militaire.

L'auteur nous conte donc avec précision et humour la réaction des administrés, leur mobilisation, leur révolte, face à ce drame. Les dialogues sont succulents. L'analyse des situations et les caractères des protagonistes de ce roman est fine, les rendant vrais. A la lecture des mots d'Alain DELAGE nous les imaginons aisément et ne pouvons nous empêcher de sourire face à certains commentaires..

Il faut dire que l'auteur connaît bien les rouages de l'Administration préfectorale et territoriale, la vie rurale et les mentalités de l'époque et il les relate à merveille.

J'ai apprécié découvrir à la fin du livre, un chapitre très intéressant, relatif à la documentation et agrémenté de photos noir et blanc.

J'ai beaucoup aimé ce roman extrêmement bien documenté et écrit, mêlant une fiction à l'histoire vraie d'un village, que j'ai lu pratiquement d'une traite tant j'avais hâte d'en connaître le dénouement au demeurant bien triste..

Un très bon moment de lecture.


Lien : https://leslecturesdecerise7..
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Voici un livre que j'ai apprécié même si j'ai du mal à entrer dans l'histoire.

Au départ, le sujet était intrigant et j'ai eu envie d'en savoir plus mais à un moment j'ai trouvé que l'auteur se répétait et j'ai commencé à m'ennuyer. Pour moi, l'histoire n'avançait plus. J'avais la sensation de lire toujours la même chose. Cependant, quelques pages avant la fin, il y a eu un nouveau souffle et j'ai terminé le livre avec beaucoup plus d'intérêt. L'épilogue est franchement pas mal. Je ne m'y attendais pas.

Pour les personnages, ils sont assez charismatiques. Je ne peux pas dire que je me suis attachée à eux car ils sont mystérieux et insaisissables. de plus, lors de certains échanges, ils sont très durs dans leurs propos. Maintenant, ils ont des acarctères bien trempés et l'auteur les a bien travaillés.

En ce qui concerne, la plume de l'écrivain, elle est agréable à lire. Ca se découvre facilement et avec plaisir.

En résumé, ce n'est as un livre que j'ai adoré mais l'histoire est bien amenée et la fin étonnante.

Je remercie Babelio et les éditions de Borée pour cette lecture.
Lien : https://lecturesmagiquesetfe..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Evidemment, l'intérêt général primait même si quelquefois ce motif permet de s'enrichir sur le dos des autres....
Je suis assez révolté par ce genre de pratiques qui laissent trop souvent le côté humain sur le bord du chemin.
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...et qu'il nous sera interdit de rester ici. Tu t'imagines bien qu'alors je ne pourrai plus vivre avec les souvenirs de notre famille, dans le creuset qui nous a faits ce que nous sommes et qui remonte à plusieurs générations. j'ai donc décidé de rester ici et de ne pa sfair emes valises. Si on impose aux vivants de se déplacer, on a pas la possibilité de fair epartir les morts.
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Arrivé au col du Bel Homme, il s’arrêta une nouvelle fois sur le terre-plein où il avait stationné sa voiture lors du trajet de l’aller. Il arrêta le moteur, descendit du véhicule et admira une nouvelle fois la beauté du paysage.
— Mais qu’est-ce qu’ils peuvent comprendre, ces Parisiens ! se mit-il à brailler. Ils sont dans leurs bureaux et ne pensent qu’à nous emmerder !
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La nature, il faut savoir la comprendre, la respecter, et elle vous le rend au centuple. C'est mon papet qui me disait ça quand j'étais petit. Tous les jours je pense à lui, et je me dis qu'il avait bien raison. Si on part d'ici, vous allez me le faire mourir une seconde fois, et peut-être me faire mourir moi aussi
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Non, je ne suis pas à l'aise parce que je suis un être humain avant tout, et que l'être humain n'approuve pas toujours ce que le préfet doit faire.
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