Un prêtre atypique, une servante qui n'a pas la langue dans sa poche, des querelles de village, mais aussi, la lutte de certains laïcs envers l'Eglise, à l'époque des divisions de l'Eglise et de l'Etat, une fille qui réfute l'autorité de son père, mettent en place le climat de l'histoire.
En 1895, l'abbé Castan est muté dans le petit village d'Esteilhargues. L'auteur a inventé le nom de cet endroit et j'ai beaucoup aimé les explications sur le choix de ce nom, présentes en début de livre. le soir de son arrivée, le prêtre est appelé pour traiter un différend entre Achille Mestre et sa fille Céleste. Cette dernière refuse d'épouser l'homme que son père a choisi pour elle et, le patriarche, ne veut pas qu'elle se marie avec l'homme qu'elle veut. Désireux d'apaiser les relations familiales, l'homme d'Eglise accueille la jeune femme au presbytère, le temps de trouver une solution. Il n'hésite pas à donner son opinion à Achille Mestre, au sujet des mariages arrangés.
Cependant, Henri Castan n'a pas anticipé les conséquences de sa proposition…
L'histoire est racontée du point de vue du prêtre. J'ai énormément aimé cet homme, plein de bonté, mais aussi d'énormément d'humour et doté d'un très grand sens de la répartie. Sa conception de la religion est d'un grand modernisme pour cette fin de XIXème siècle. J'ai apprécié sa manière d'appréhender le mensonge, en fonction de la situation. J'ai été touchée par son altruisme et le fait qu'il n'hésite pas à mettre en danger sa réputation pour le bien de ses paroissiens.
Augustine, la servante du presbytère, m'a profondément émue. Bien qu'elle soit un personnage fort en voix, elle a de nombreuses fêlures et blessures.
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