Cheryl est partie en Belgique acheter du mobilier vintage pour son salon de coiffure. Elle en profite pour rendre visite à un cousin éloigné. Ce dernier lui fait part d'un fait divers tragique. Son ami, Christian Fisher, a été battu à mort. On ne lui connaissait aucun ennemi. Employé d'une usine sidérurgique en fin de vie, il vidait des greniers avec un ami pour compléter ses revenus. Cheryl alerte Gabriel qui – intrigué - prend aussitôt
le train pour Liège. Les rues de la Cité ardente sont étrillées par des pluies glaciales. Pour se donner du courage, le Poulpe écluse toutes sortes de bières, blanches, blondes, brunes, trappistes ou laïques. Il cherche à comprendre l'origine de ce drame. le meurtre est-il lié aux activités syndicales de Fisher ou bien à son activité secondaire de brocanteur ? le Poulpe vadrouille dans la ville natale du génial
Simenon, un exemplaire du « Charretier de la Providence » à
la main. le plat pays traverse les affres de l'économie post-industrielle. La finance se repaît du cadavre de l'industrie sidérurgique. Dans ces régions saccagées, les groupuscules réactionnaires reprennent du poil de la bête.
«
L'Année des fers chauds » a tout pour me plaire :
Simenon, Liège et la bière… de plus, le récit est agréable à lire et soulève des problématiques sociales et politiques actuelles. Je partage l'exaspération de l'auteur qui voit les gares perdre leur charme pour être transformées en centres commerciaux. J'ai débuté le Poulpe en choisissant des auteurs que je connaissais déjà. Mais la collection va aussi me permettre de découvrir de nouveaux auteurs. Je note ici le nom de
Dominique Delahaye dans un coin de ma tête.