AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782902918256
224 pages
Pour la Science (01/01/1991)
4.5/5   10 notes
Résumé :
Tous les écoliers connaissent pi, rapport de la circonférence d'un cercle à son diamètre, mais cette image familière dissimule un abîme de complexité.
Nombre-univers, pi nous égare dans la suite illimitée de ses chiffres, sans motifs ni régularités... apparentes. Depuis l'Antiquité, d'étranges explorateurs en chassent les décimales. Ils sont aujourd'hui secondés par de puissants ordinateurs, et disposent d'algorithmes de plus en plus efficaces : s'il a fallu ... >Voir plus
Que lire après Le fascinant nombre piVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Le fascinant nombre π./Jean Paul Delahaye
« Que j'aime à faire apprendre un nombre utile aux sages… »
Le rapport de la circonférence d'un cercle à son diamètre n'est pas un nombre ordinaire puisqu'il est illimité au niveau de ses décimales.
La recherche des décimales a toujours attiré les chercheurs. Il y a 250 ans on avait trouvé 100 décimales. Aujourd'hui on en est au milliard et plus sans que jamais il n'y ait une suite répétitive.
Ce livre passionnant retrace l'histoire de π en en montrant les curiosités pour en arriver à se poser la question de savoir s'il s'agit d'un nombre transcendant ou aléatoire.
Au nombre des curiosités, il faut noter que la probabilité pour que deux nombres soient premiers entre eux est liée à π.
Que ce soit Thalès ou Pythagore, les savants mathématiciens ont été fascinés par π.
La définition de la première ligne peut se matérialiser de la façon suivante : en géométrie euclidienne, π est la longueur en mètres de la circonférence d'un cercle dont le diamètre vaut 1 mètre. Également, π est le rapport de la surface d'un cercle au carré de son rayon, en géométrie euclidienne bien entendu.
Donc, π n'est pas un nombre rationnel bien que le quotient de deux entiers ; il n'est pas non plus un nombre décimal. C'est un nombre transcendant.
Pour la petite histoire, certains se sont amusés à apprendre par coeur les décimales de π.
Le record du monde est détenu par un japonais qui récite 42 000 décimales en 9 heures.
Hallucinant !
Autre curiosité : en additionnant les 20 premières décimales de π, on trouve 100 !
En additionnant les 144 premières décimales de π, on trouve 666 ! Satan n'est pas loin d'être derrière π.
Déjà il y a 4000 ans, les astronomes et mathématiciens de Babylone ou d'Égypte scrutaient le nombre π. le calcul de la quadrature du cercle tracassait déjà les cerveaux de l'époque.
On peut dire qu'au cours des temps, π a été un moteur pour l'esprit scientifique.
Archimède n'a pas échappé à cet engouement en écrivant un traité intitulé « de la mesure du cercle. »
En Chine, en Inde, chez les Mayas et les Arabes, la fièvre de π a tenu les esprits tout au long des siècles.
De grands esprits tel que Leibniz, Newton, Euler et Descartes ont travaillé sur π et succombé à ses charmes.
Les mathématiques modernes avec le calcul différentiel et intégral ont permis de nouvelles définitions de π en se dégageant de la géométrie. Ainsi un nouvel être mathématique voit le jour, purement arithmétique.
De nos jours les ordinateurs ont pris la relève du calcul manuel pour atteindre un nombre de décimales inimaginables, en utilisant des algorithmes appelés compte-gouttes.
Finalement, il apparaît clairement que les décimales de π se présentent comme des chiffres tirés au hasard, ce qui est indémontrable. Il n'apparaît à ce jour aucune singularité dans le milliard de décimales connues.
On est ainsi amené à redéfinir la notion de hasard et π est là pour nous interpeler. Quelle est la définition que l'on peut donner à une suite de décimales statistiquement quelconque, complexe, imprévisible, incompressible, et infinie.
Les frères mathématiciens Chudnovsky sont les détenteurs du plus grand nombre de décimales trouvées à ce jour.
Un livre absolument passionnant et décoiffant, tout à fait abordable pour les non initiés. On peut sauter les quelques paragraphes se rapportant à des calculs différentiels et intégraux un peu ardus, sans que cela nuise à la compréhension du texte.

Commenter  J’apprécie          10
J'ai trouvé cette oeuvre extrêmement enrichissante. Cette lecture, de source sûre au vue de son auteur Jean-Paul DELAHAYE (diplômé d'un doctorat en sciences de l'éducation et ancien directeur général de l'enseignement scolaire) et de sa bibliographie très complète, m'a permis d'apprendre énormément de choses, parfois surprenantes, sur le nombre Pi.
Ce livre est décomposé en dix chapitres :
- les deux premiers chapitres donnent diverses définitions de Pi dans des domaines variés. Cela a été très utile pour comprendre d'où provient ce nombre, comment il a été découvert, et pouvoir présenter différentes définitions de Pi, reflet de sa complexité.
- Les troisième et quatrième chapitres, portant sur l'histoire de Pi, furent extrêmement pertinents pour la partie de mon mémoire consacrée à ce nombre. le détour historique exposé dans cette cinquantaine de pages a permis d'enrichir ma culture personnelle et mes recherches afin de mieux comprendre les difficultés engendrées pour la compréhension du nombre Pi, son appropriation et le calcul de ses décimales à travers les siècles.
- les quatre chapitres suivants ne comportaient malheureusement pas d'éléments pertinents pour mon mémoire, mais ce fut une lecture tout de même intéressante.
- les deux derniers chapitres ont quand à eux permis de mieux comprendre les difficultés d'appropriation du nombre Pi et celles liées à son utilisation, en raison de sa transcendance.

C'est donc une lecture que je pourrais fortement recommander à toute personne désireuse de mieux comprendre ce nombre (par intérêt professionnel ou simple curiosité).
Commenter  J’apprécie          00


Videos de Jean-Paul Delahaye (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Paul Delahaye
Jean-Paul Delahaye est Professeur émérite à l'Université de Lille et chercheur au laboratoire CRISTAL (Centre de recherche en informatique signal et automatique de Lille, UMR CNRS 9189). Ses travaux portent sur les algorithmes de transformation de suites (Thèse d'Etat), sur l'utilisation de la logique en Intelligence artificielle (systèmes experts, langage Prolog) sur la théorie computationnelle des jeux (jeux itérés, simulation de systèmes sociaux, étude de la coopération), et sur la théorie algorithmique de l'information (théorie de la complexité de Kolmogorov, notion de contenu en calculs) avec en particulier des applications à la bioinformatique et à la finance. Il travaille aujourd'hui sur les monnaies cryptographiques et la " technologie blockchain ". Il s'intéresse aussi aux problèmes d'éthique dans les sciences et a été membre du Comité d'Ethique de CNRS (COMETS) de 2016 à 2021. Il a encadré 20 thèses. Il est l'auteur d'une vingtaine de livres, dont une partie est destinée à un large public. En 1998, il a reçu le Prix d'Alembert de la Société Mathématique de France et, en 1999, le Prix Auteur de la Culture scientifique du Ministère de l'Education Nationale et de la Recherche. Il tient la rubrique mensuelle Logique et calcul (6 pages) dans la revue Pour la science (version française du Scientific American). Il propose aussi un blog (http://www.scilogs.fr/complexites/) consacré aux "Complexités".
Conférence : Une même éthique peut-elle convenir pour toutes les formes d'intelligence ? Vendredi 6 mai 2022, 9h15 - 10h — Amphi rouge
Est-ce que nécessairement les diverses formes d'intelligence doivent lutter les unes contre les autres, les humains asservir les IA, les IA prendre le pouvoir sur les humains, les divers êtres pensants possibles dans l'univers engager sans fin des combats ? La réponse est peut-être non, et pour le comprendre il faut faire un détour par la théorie de la complexité telle que Andreï Kolmogorov, Gregory Chaitin et Charles Bennett nous l'ont présentée. Une éthique universelle susceptible de s'imposer naturellement à tous se déduit de cette vision du monde ordonné par les mesures de complexité. Elle est en fait déjà à l'oeuvre en nous. Il nous faut simplement en prendre conscience.
+ Lire la suite
Dans la catégorie : Géométrie euclidienneVoir plus
>Mathématiques>Géométrie>Géométrie euclidienne (6)
autres livres classés : mathématiquesVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (31) Voir plus



Quiz Voir plus

Pas de sciences sans savoir (quiz complètement loufoque)

Présent - 1ère personne du pluriel :

Nous savons.
Nous savonnons (surtout à Marseille).

10 questions
411 lecteurs ont répondu
Thèmes : science , savoir , conjugaison , humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}