Quoi que vous fassiez, on pourra trouver quelqu'un pour vous le reprocher…
C'est du moins ce qu'on constatedans ces « 100 ans de recettes françaises de puériculture ». Les auteures ont analysé les textes s'adressant aux nouvelles mères, y compris les « textes officiels » proposés par la Sécurité sociale, pour y débusquer les recommandations et leurs variations contradictoires au fil du temps.
Sein ou biberon? À quel âge doit-on introduire les aliments solides? À quel moment sevrer le bébé? Utiliser la sucette ou pas? Quels rites pour le bain ou le coucher? Consoler ou laisser pleurer? Comment éduquer son enfant à « la propreté »? Et apprendre à marcher?
On y décèle avec humour des modes, des changements de ton, du paternalisme à la culpabilité, du sexisme aussi. Pour expliquer ces variations, les auteures utilisent à la fois les phénomènes sociaux et la psychologie psychanalytique.
Un ouvrage intéressant à consulter pour ceux qui s'interrogent sur les diktats de la « mode maternelle » et pour celles qui doivent aujourd'hui « accommoder un bébé »…
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Un ouvrage salutaire et même salvateur. Mères de toutes générations, sachez qu'il y a toujours eu quelqu'un pour dire "Vous ne savez pas mais moi je sais et je suis là pour vous dire ce qu'il faut faire " au sujet de ce qu'il faut, et surtout ce qu'il ne faut pas, faire avec un bébé. Que ces recettes, conseils, dogmes pseudo scientifiques ont été contradictoires à un point difficilement imaginable.Femmes en passe de devenir mères, sachez que beaucoup d'hommes savent tout mieux que les femmes,, d'où l'usage du syntagme "sage-femme" : personne ne dit "sage-homme" , ce serait une tournure pléonastique. Sachez enfin que des parlementaires ont débattu à une époque sur la réglementation de l'usage de la sucette des bébés. Etait-ce en session extraordinaire?
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Notons aussi – est-ce un hasard?- que si le jeune individu nourri au sein a toujours droit à l’appellation bébé, en revanche, s’il est nourri au biberon, il se nomme « enfant » (p.101)
« Son entrée dans le monde » sous chapitre de « l’Encyclopédie des parents modernes »commence ainsi : « Une légère déception : c’est une fille ! » Vous aviez déjà échafaudé des plans pour l’avenir de votre garçon; lorsque vous parliez du futur bébé, vous disiez toujours « il » [...] La déception de la mère est généralement passagère et disparait dès qu’elle voit son mari « bien prendre la chose ». La déception du père peut être plus profonde… certains vont même jusqu’à ne pas vouloir connaître la petite fille qui vient de naître… (p.211)
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Philosopher ensemble !
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Avec la participation de:
Alain Fleischer, Anastasia Colosimo, Anne Dufourmantelle, Avital Ronell, Barbara Cassin, Bernard Harcourt, Bernard Stiegler, Boris Cyrulnik, Bruno Karsenti, Camille Riquier, Catherine Chalier, Catherine Millet,
Charlotte Casiraghi, Christian Godin, Claire Chazal, Claire Marin, Claude Hagège, Cynthia Fleury , Davide Cerrato, Denis Kambouchner,
Dominique Bourg, Donatien Grau, Edwige Chirouter, Elisabeth Quin, Emanuele Coccia, Éric Fiat, Étienne Bimbenet, Fabienne Brugère, François Dosse, Frédéric Gros, Frédéric Worms, Gary Gillet, Geneviève Delaisi de Parseval, Geneviève Fraisse, Georges Didi-Huberman, Georges Vigarello, Géraldine Muhlmann, Gérard Bensussan, Hakima Aït El Cadi, Jean-Luc Marion, Jean-Pierre Ganascia, Joseph Cohen , Judith Revel, Julia Kristeva, Laura Hugo, Laurence Devillairs, Laurent Joffrin, Luc Dardenne, Marc Crépon, Marie Garrau, Marie-Aude Baronian, Mark Alizart, Markus Gabriel, Marlène Zarader, Martine Brousse, Corine Pelluchon, Maurizio Ferraris, Mazarine Pingeot, Michael Foessel, Miguel de Beistegui, Monique Canto-Sperber, Nicolas Grimaldi, Olivier Mongin, Paul Audi, Perrine Simon-Nahum, Peter Szendy, Philippe Grosos, Pierre Guenancia, Pierre Macherey, Raphael Zagury-Orly, Renaud
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