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EAN : 9782253184188
408 pages
Le Livre de Poche (10/02/2016)
3.19/5   56 notes
Résumé :
« J’ai lu le livre qui rend fou. Le Necronomicon. Et aujourd’hui ils m’ont enfermé. Qui que vous soyez, où que vous soyez, si vous tombez sur un exemplaire de ce livre démoniaque, croyez-moi : fuyez-le, brûlez-le – même si cela ne suffira pas à le détruire – mais par pitié : ne l’ouvrez pas…. »

David cherche à comprendre les raisons qui ont poussé un de ses camarades à perpétrer un carnage abominable sur le campus de Laval, au Québec. Retrouvant les œ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Si vous aimez les romans et nouvelles de Lovecraft, avec des ambiances glauques et angoissantes, des créatures abominables et des personnages qui cachent des secrets ignobles, alors vous serez servis avec ce roman qui flirte avec l'univers très particulier de ce maître du fantastique.
Un étudiant, David, va être le témoin de la descente en enfer d'un de ses amis, celui-ci allant jusqu'à perpétrer un massacre au sein de son campus, et cela va avoir des répercussions fatales sur la vie de David. Tout commence par un livre maudit….

L'auteur semble vouloir nous montrer qu'il a fait des recherches consciencieuses et approfondies concernant l'univers de Lovecraft et aussi celui de Stephen King, mais cela nuit vraiment à la fluidité du récit et c'est bien dommage car l'histoire était alléchante.
Il y a des longueurs interminables et une avalanche de références qui sont aussi indigestes que la lecture de l'annuaire téléphonique.

Le mérite de ce roman réside essentiellement dans le fait qu'il nous pousse à aller lire ou relire les oeuvres de Lovecraft lui-même, ainsi que certains romans et nouvelles de Stephen King.
Pour le reste, je dirais que les passages tendant à montrer la grande culture de l'auteur sont vraiment rébarbatifs et n'apportent pas grand-chose au récit.
Une lecture qui aurait pu être un grand moment d'horreur mais qui ne fait qu'effleurer la surface des choses, dommage !
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Le Necronomicon existe-t'il réellement, ou n'a t-il jamais été autre chose qu'une création littéraire ?
C'est-schématiquement- le postulat du roman d'Arnaud Delalande.

L'auteur propose une très louable actualisation du mythe lovecraftien, en faisant débuter le récit de nos jours sur un campus québécois.

Delalande utilise force références et clins d'oeil aux initiés.
Peut-être un peu trop d'ailleurs, car étant familier de l'oeuvre de Lovecraft et de celles de ses continuateurs, non seulement, je n'ai pas appris grand chose, mais j'ai assez vite trouvé que ces références (trop ?) nombreuses étaient redondantes.

Le roman en lui-même, n'est pas mauvais pour autant.
Ecrit un peu "à la manière de", avec un héros évoquant certains personnages lovecraftiens : un jeune universitaire qui se passionne pour le mystère laissé par la fin dramatique d'un étudiant féru d'occultisme.

De "Le piège de Lovecraft", je dirais que ce livre a les défauts de ses qualités, trop "pédagogique" et référentiel à mon sens.

Ceci dit, pour des personnes qui souhaitent découvrir l'univers d'H.P Lovecraft, ce roman peut-être une bonne mise en bouche.
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le livre commence par un recueil de mail d'un patient de l'asile d'Arkham à Michel Houellebecq. Il est ensuite dédié: "A David Arnold Milaud".

C'est ce David qui va nous raconter son histoire. Comment de jeune universitaire normal il a été amené à découvrir la vie et l'oeuvre de HP Lovecraft, et notamment l'ouvrage (inventé) le plus célèbre de cette oeuvre: le Nécronomicon.

Ce livre est écrit "à la manière de". L'auteur s'est très bien documenté sur Lovecraft et même si on connait ce qu'il raconte, on n'en n'est pas moins intéressé car cela valide son histoire comme une possibilité.

Le récit est lui aussi une bonne copie de ce qu'écrivait Lovecraft: le récit d'un homme ordinaire poussé vers la folie au contact de révélation et de visions sur des choses insoutenables et inimaginables.

J'ai aimé ce livre et je sais pourquoi: si on consulte les sources de l'auteur publiées en fin de volume (livres de Lovecraft, films et jeux vidéos inspirés de son oeuvre) je les ai quasiment tous lus, vus ou joués. Je visualise donc parfaitement les ambiances qu'il décrit, je comprends ses références et même son parti pris d'intrigue, car ce sont des thèmes que je connais.

Il va même faire rencontrer à son personnage Stephen King qui s'est lui même intégré dans une de ses oeuvres (la tour sombre) jouant sur l'ambiguité des univers (l'univers littéraire et le réel sont ils distincts ou non?).

Tout cela est bien mené, le personnage lui même doute de sa santé mentale de la réalité de ce qu'il vit...

Alors vit-on dans le réel ou les romans que nous lisons ne sont ils en fait que des récits d'autres existences et non pas de pures fictions?

Si ces concepts vous intéressent, si vous aimez les récits de Lovecraft, ce roman est fait pour vous.

Si vous ne connaissez rien à l'univers de Lovecraft (et/ou de Stephen King) vous risquez de passer un peu à coté du récit

Mon seul bémol sera sur l'utilisation du vocabulaire "lovecraftien" (les choses innommables, les peurs indicibles et autres formules blasphématoires) qui parfois est employé de fort agréable façon dans le récit mais d'autre fois accroche l'oeil comme si on l'avait placée là pour "faire comme HPL".

A découvrir pour les amateurs de fantastique et de littérature d'angoisse, a essayer avec précaution pour les novices (vous aimerez peut être mais peut être pas), à éviter pour les puristes de HPL car ils trouverons surement l'oeuvre de leur maitre dénaturée.
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Arnaud Delalande, né à Lusaka en Zambie en 1971, est un écrivain français. Après des études à Pontoise, une hypokhâgne et une khâgne aux lycées Chaptal et Victor Duruy (Paris), puis une licence d'histoire, il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris en 1994. Repéré par l'éditrice Françoise Verny, il publie son premier roman en 1998, Notre-Dame sous la Terre et plus récemment, le Piège de Dante (2006). Parallèlement à son travail de romancier, Arnaud Delalande participe au milieu des années 1990 au développement d'une école de cinéma pour les professionnels du film, le CEFPF, où il est professeur en scénario, directeur adjoint, puis consultant. A ces casquettes, ajoutons qu'il est aussi scénariste de bandes dessinées. Son dernier roman, le piège de Lovecraft sous-titré le Livre qui rend fou, est paru ce printemps.
David, jeune universitaire, habite Québec où il détient une chaire de Littérature française. Quand l'un de ses camarades va se livrer à un carnage sur le campus, David va tenter d'en comprendre les raisons. de cercle littéraire très étrange en livres mystérieux empruntés par l'étudiant à la bibliothèque, notre héros va se retrouver embringué dans une histoire fantastique où tous les démons seront convoqués à partir du Necronomicon, le livre qui rend fou. Un parcourt ponctué de cadavres et d'horreurs indicibles dont David ne sortira pas indemne. Et d'ailleurs, s'en sortira-t-il ?
Comme le titre du roman le laisse présager, il s'agit d'un hommage appuyé (trop ?) à Howard Phillips Lovecraft (1890-1937) l'écrivain américain connu pour ses récits d'horreur, de fantastique et de science-fiction, inventeur d'un livre mythique revenant plusieurs fois dans son oeuvre, le fameux Necronomicon, soi-disant grimoire rédigé au VIIIème siècle par un certain Abdul al-Hazred. L'ouvrage contiendrait des révélations infernales, il n'en existerait que de très rares exemplaires détenus on ne sait où.
Sur ces amusantes balivernes, Arnaud Delalande a bâti son roman. Précaution d'usage pour l'éventuel futur lecteur, ne pas tomber comme moi dans les exagérations de la quatrième de couverture (je pensais être échaudé pourtant…) annonçant un « thriller angoissant » car il serait déçu. L'auteur ne mégotte pas sur les références à Lovecraft, longs passages de l'oeuvre du maître retranscrits ici, tous les noms des acteurs du roman de Delalande sont tirés des bouquins de l'américain, le style induisant la terreur est reproduit à l'identique avec profusion de bruits affolants, d'odeurs pestilentielles et de choses tellement horribles derrière cette porte que je vais peut-être ouvrir… mais dont on n'a rarement de descriptions vraiment avérées puisque Lovecraft c'est l'activation de l'imagination terrorisée au point d'en perdre la raison, plutôt que la mise à nue du cauchemar. Ce qu'on accepte du procédé de l'ancien est moins efficace joué pourtant à l'identique par le jeune, même si le pastiche est réussi.
Par contre, là où le roman de Delalande prend son intérêt, c'est l'astuce sur lequel il est construit. Une mise en abyme dont je ne peux vous donner la teneur, sans déflorer l'épilogue du roman, pourtant donné un peu vite à mon goût (Voir l'indice p.175). Un bouquin globalement sympathique, mais sans plus, où il est question de monde sans Dieu, du rôle du Mal dans nos sociétés et surtout du pouvoir des livres, qu'ils existent ou non ! Mais son véritable objet, et je pense que l'auteur en conviendra, c'est de nous inciter à lire ou relire Lovecraft dont ce roman nous offre une biographie complète et un bon aperçu de ses livres.
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Attirée par le titre et le résumé, je me suis lancée dans ce bouquin. L'ensemble était alléchant pour qui aime bien le fantastique, l'horreur et/ou Lovecraft. Sauf qu'après l'avoir fini, je ne sais toujours pas quoi en penser.

Car, d'un côté, les aspects positifs ne manquent pas. La preuve : les références à des auteurs (écrivains, cinéastes) et à leurs oeuvres sont légion (Lovecraft bien sûr, Stephen King, Oscar Wilde, E. A. Poe, Rimbaud, Houellebecq, mais aussi Sam Raimi, Ridley Scott, David Lynch, etc.) En somme, un univers imaginaire foisonnant. du culot aussi, car avouons-le, il faut en avoir pour mettre en scène un dialogue avec M. Stephen King ! Une écriture sympathique (sans être transcendante). Une bonne documentation autour d'un thème intéressant : les livres maudits, imaginaires ou non et leur développement grâce aux nouvelles technologies. Une mise en abîme finale sympa également. Bref, de quoi faire un très bon roman de fantastique.

Sauf que : user de références à d'autres oeuvres est un bon procédé, mis à part quand cela donne l'impression de trop s'en inspirer et avec un rendu moindre (trop de clichés, même si cela pourrait se justifier au niveau de l'intrigue). D'autre part, le narrateur est un universitaire, d'accord, mais il y a beaucoup d'exégèses, ce qui peut rebuter plus d'un lecteur. Et enfin, si vous vous attendez à un "véritable" livre de fantastique, passez votre chemin car, sans vouloir révéler le retournement final, il ne s'agit pas de ça. Et les vingt dernières pages m'ont semblé assez capillotractées. Même si encore une fois, les idées véhiculées dans les dialogues sont plutôt intéressantes.

Au final, ce n'était pas ce à quoi je m'attendais et je n'ai pas été totalement convaincue.
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critiques presse (3)
LeMonde
04 juillet 2014
Le nouveau roman d’Arnaud Delalande est une totale immersion dans l’œuvre de ce maître de l’épouvante et du fantastique.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Elbakin.net
05 juin 2014
Le piège de Lovecraft fait partie de ce genre de romans qui se dévorent en une après-midi et dont on se dit aussitôt après lecture “C’est fou comme c’est efficace, mais n’importe qui aurait pu l’écrire.” Peut-être. Encore que. Mais visiblement, personne à part Arnaud Delalande n’en avait eu l’idée plus tôt, aussi bien sur le fond que sur la forme !
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
LeFigaro
16 mai 2014
Une chose est sûre: pas besoin d'être lovecraftien pour apprécier ce thriller efficace et ­intelligent.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Une pâleur froide, mêlée de fièvre, gagna mon front. Je n'étais plus très sûr ni de mes sens ni de ma raison, et dus faire une effort surhumain pour ne pas hurler. Quel était cet enfer ? Au pied des étagères, à côté des flacons, reposaient des figurines reproduisant la difformité monstrueuse et indistincte des créatures rassemblées autour de moi, à ceci près qu'elles étaient dénuées de visage. Je ne savais si elles étaient d'argile, de pierre ou de quelque autre matière. Un autre carnet quadrillé était ouvert au milieu de cette profusion suspecte, et lorsque j'y jetai les yeux, je fus saisi d'horreur. Il était barbouillé de traînées noires, et mille noms barbares s'y trouvaient consignés, tantôt en anglais, tantôt en français, les deux langues elles-mêmes entremêlées dans cette écriture inconnue que j'avais vu là-haut ; et en un geste autant guidé par mon instinct que par ma terreur du moment, j'en arrachai une page. Chaque pouce était couvert de ces noms horribles, qui composaient une sorte de pathétique pandemonium, de panthéon de ténèbres dont le sens, tout d'abord, m'échappa.
Une liste interminable.

Arwassa, the Silent Shouter on the Hill, Aphoom-Zhah, the Cold Flame, Lord of the Pole, Atlach-Nacha, le Dieu-Araignée, Baoht Z'uqqa-Mogg, the Bringer of Pestilence, Basatan, Le maître des Crabes, Bokrug [..., cela continue sur une page entière].
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Je trébuchais alors sur un dessin roulé dans la poussière, qui avait dû glisser du chevalet. Du pied, j’en déroulai une partie, et m’arrêtai à mi-chemin, car la créature que j’y vis dépeinte surpassait en abomination toutes celles que j’avais vues jusqu’à présent, et toutes celles qui se trouvaient autour de moi. En fait de dessin, c’était une peinture. Un blasphème colossal et sans nom…
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Bien que peu enclin au commerce avec ses semblables, Spencer, sous ses dehors d’éphèbe vampirique, avait auprès des étudiantes de Laval un grand prestige. Il faisait peur autant qu’il excitait les plus romantiques- même si, à notre connaissance, Spencer avait toujours été seul depuis son arrivée à l’université. Je savais que l’une de ces jeunes filles, en particulier, qui se nommait Deborah, était éperdument amoureuse de lui. La coiffure en pétard, entre Robert Smith et Marilyn Manson, le visage fardé de blanc et les yeux charbonneux, toujours habillée d’une veste de cuir, elle avait un air gothique et une sorte de beauté funèbre ; elle semblait en effet toute désignée pour s’entendre avec lui.
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J’ai lu le livre qui rend fou. Le Necronomicon. Et aujourd’hui ils m’ont enfermé. Qui que vous soyez, où que vous soyez, si vous tombez sur un exemplaire de ce livre démoniaque, croyez-moi : fuyez-le, brûlez-le – même si cela ne suffira pas à le détruire – mais par pitié : ne l’ouvrez pas....
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Si j’avais su le tour que prendraient les événements, sans doute aurais-je bifurqué aussitôt, moi aussi, vers le roman sentimental et les émois de la Princesse de Clèves.
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