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Lorsque Carlos Perez passe un entretien dans une grande entreprise automobile, après de brillantes études à Centrale, il est quelque peu stressé. Un rêve pour lui d'intégrer une boîte comme celle-ci, lui, le fils d'immigrés espagnols et simples ouvriers. Au bout de cinq ans, le voilà promu chef d'atelier et de belles perspectives s'offrent à lui. Il travaille alors à la conception des modèles. Un travail qui lui plait énormément. Il rencontre alors Françoise avec qui il se marie et fait un enfant. Malheureusement, l'entreprise déménage en banlieue et cela n'arrange pas le jeune homme qui va devoir supporter au moins une heure de voiture matin et soir. Qui plus est, l'organisation des bureaux en open-space l'empêche de se concentrer. La direction change également l'organisation des tâches de chacun, la concurrence s'imposant et ébranlant la stabilité de l'entreprise. Les objectifs individualisés deviennent de plus en plus exigeants. Carlos, lui, veut réussir à tout prix et se donne coeur et âme à son boulot, négligeant sa petite famille...

Le travail m'a tué... Un titre on ne peut plus explicite qui traite avec justesse et émotions le suicide au travail. Inspiré de faits réels, quelque peu romancés, ce roman graphique s'inspire librement du livre "Travailler à en mourir" de Hubert Prolongeau pour lequel ce dernier a enquêté chez Renault et France Télécom (pour ne citer qu'eux). Ici, l'on suit le parcours de Carlos Perez, de ses débuts prometteurs dans l'entreprise automobile à son suicide. Les scénaristes, tout au long du récit, dépeignent avec subtilité les raisons qui ont poussé cet homme à ce geste fatal. Des objectifs démesurés, un management inadapté, un travail de plus en plus individualisé, des déplacements de longue durée, des trajets fatigants, des heures sup', un manque d'écoute (des RH ou de la hiérarchie)... Autant d'éléments qui, bout à bout, broient petit à petit Carlos Perez. Ce récit fait froid dans le dos, évidemment. Il nous entraîne dans une spirale infernale et une ambiance oppressante. le dessin de Grégory Mardon s'avère simple mais d'une grande efficacité. En noir et blanc, ponctué ici et là d'une seule couleur (bleu, mauve, ocre...).
Un récit social touchant...
N'oublions pas que les médias estiment la part des suicides au travail en France entre 300 et 400 cas par an.
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Quand on demande à un enfant ce qu'il voudra faire plus tard, il répond souvent qu'il sera pompier, maitresse d'école, astronaute, infirmière…mais jamais aucun enfant ne dit qu'il voudra faire un travail abrutissant, un travail auquel il ne comprend rien, un travail qui l'use, un travail qui lui pompe toute son énergie, un travail qui le rend malade et parfois même le tue.

Inspiré d'une histoire vraie, celle d'un des nombreux suicides au sein d'une très grande entreprise, cette bande dessinée raconte avec une efficacité redoutable l'engrenage dans lequel le héros se trouve piégé.

Parce que les décisions sont prises par des gens qui ne connaissent rien au domaine dans lequel ils travaillent, parce que les communications sont réduites à des échanges de mails informels, parce que la charge de travail est toujours plus importante, parce que les employés ne sont plus que des pions amovibles et jetables, parce que l'humain n'a plus sa place dans une société capitaliste qui vise le toujours plus, toujours mieux, toujours plus vite, bon nombre de personne se perdent littéralement dans ce nouveau monde du travail qui n'a plus de sens, sacrifiant leur vie personnelle, leur santé et parfois leur vie.

Malheureusement, bien que le sujet soit davantage connu aujourd'hui, le suicide au travail est loin d'être un sujet obsolète car le management actuel ne prend toujours pas en compte l'individu, on ne valorise pas le travail et les compétences mais on glorifie le profit, la rentabilité, l'obéissance, la vitesse d'exécution et tant pis si ça laisse des hommes et des femmes sur le carreau.
Une bande dessinée qui fait peur, qui fait voir rouge, qui nous ronge les tripes et qui nous laisse exsangue car de telles conditions de travail ne sont pas seulement l'apanage des grandes entreprises mais concerne de très nombreux milieux professionnels.

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Une BD à offrir à Didier Lombard et sa triste évocation de "mode du suicide" chez France Télécom.

Le Travail m'a Tué. Tout est dans le titre.
Mais derrière ce dur labeur, il y a des personnes, carriéristes, opportunistes, dénuées de tout cortex empathique, suffisamment courtisanes pour pressurer, harceler, menacer un salarié qui finira par lâcher la rampe.
Bienvenue dans le monde du travail.

Le trait est simple, la colorisation pas follement enthousiasmante.
Mais peu n'importe. L'intérêt est ailleurs.
Il s'appelait Carlos Perez et j'aime autant vous dire que la papayou, papayou lélé, c'était pas au menu.

Élément prometteur intégrant l'entreprise dont il rêvait, il allait lentement mais sûrement sombrer.
Non pas de manière frontale mais de façon insidieuse, lente et sournoise.
Quand on peut faire durer le plaisir, pourquoi se priver.

Ce récit décortique magistralement les mécanismes usités pour pousser un salarié dans ses derniers et ultimes retranchements.
Une pieuvre qui ne dit pas son nom mais qui étouffe sur la durée.

Tout y est à sa juste place, sans pathos ni misérabilisme.
De l'évolution de Carlos -et de son humeur par ricochet- au sein de la boîte à ses rapports familiaux de plus en plus conflictuels, la roue de l'infortune est lancée et tourne sans discontinuer. Il n'y aura qu'un seul "gagnant", la boîte, vorace, omnipotente, jamais bien loin de vos futures emmerdes qui ne tarderont pas à déferler en cascade, soyez-en sûrs.

Fascinant et dérangeant, ce petit guide de survie en entreprise pourrait bien vous sauver la mise, à moins qu'il ne soit déjà trop tard...
En vous souhaitant une belle journée.
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Carlos Perez s'est suicidé dans son entreprise.
Le lieu choisi en dit long sur l'origine de son désespoir.
Quelques mois plus tard, sa veuve, assistée d'une avocate, est au Tribunal afin d'intenter un procès à l'employeur pour 'harcèlement moral, institutionnel, organisé'.
L'entourage est sceptique :
« Tu crois qu'elles ont leur chance ?
- Pourquoi pas ? On en a beaucoup parlé, les juges auront peut-être envie de faire un exemple...
- Moi je n'y crois pas. Ça fait plutôt baroud de la dernière chance pour elles.
- Et puis les juges... Ils y connaissent quoi, à l'entreprise ? »

Retour sur le CV de Carlos.
Ses parents ont quitté l'Espagne en 1974, sa mère n'a jamais bien parlé le français, son père est ouvrier. C'est merveilleux pour lui d'avoir réussi le concours de 'Centrale'.
Le diplôme en poche, il est enthousiaste à l'idée d'intégrer l'industrie automobile - son père lui a transmis sa passion pour les voitures.
Mais une fois en poste, les difficultés et désillusions s'enchaînent, le monde de l'entreprise est une machine qui broie les plus faibles ; la boîte doit être compétitive - le collectif doit suivre, voire précéder, donc anticiper, changer de cap au gré du vent.

Inspiré de l'essai 'Travailler à en mourir' (Hubert Prolongeau et Paul Moreira), ce témoignage est d'autant plus intéressant qu'il montre subtilement que le suicide 'au travail' s'inscrit dans un noeud - de plus en plus serré - de difficultés imbriquées.
La personnalité de Carlos est déterminante, différente de celles de collègues moins sensibles, qui résistent mieux aux mêmes obstacles, déceptions, affronts. Sa vulnérabilité est liée à son parcours personnel, à ses ambitions, à sa rigueur et son sérieux de 'bon élève' qui l'empêchent de prendre du recul, de passer outre certains comportements hiérarchiques dictés par une logique globale, de lâcher prise une fois rentré chez lui.
Pour ne pas y laisser des plumes, il faut s'impliquer, mais pas trop, savoir dire non, comme lui conseillent des collègues qui le voient dégringoler :
« Je crois que tu aurais la vie plus cool si de temps en temps tu t'en foutais un peu. T'es pas responsable du monde entier. Il y a des décisions qui te dépassent. (...) Faut dire Amen pour ne pas se faire écraser, vieux. »
« Parce que tu crois encore à leur reconnaissance? Alors là, mon gars, tu te fourres le finger in the eye... bien profond. »

Facile à dire...

Le roman noir d'Elisa Vix, 'Elle le gibier', le montre très bien aussi.

En fait, en relisant le début de la BD avant de rapporter l'album à la bibli (j'ai hésité à faire un billet, même), je perçois le cynisme de certains cadres, comme le DRH, à l'issue de l'entretien de recrutement de Carlos :
« Je crois qu'on peut miser sur celui-là. Il vient de très bas et il a envie de bien faire pour montrer qu'il reste un bon élève. A mon avis, ce sera un bon cheval. »
Alors je pourrais tout aussi bien recommencer ce billet et exprimer un avis beaucoup plus sévère sur la hiérarchie, que j'ai souvent envie de dédouaner, car les encadrants aussi sont sous pression, entre le marteau et l'enclume...
Pas le courage, sujet trop douloureux.
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Carlos a réalisé son rêve d'enfant, dessiner des voitures, mais celui-ci tourne au cauchemar. Un système de harcèlement moral est insidieusement mis en place dans son entreprise, progressivement, pour augmenter au maximum la rentabilité des personnels. Inspiré d'une histoire vraie ce récit décortique les dérives managériales qui conduisent au drame : open space, pôle technique éloigné de l'usine et des ateliers de fabrication, management uniquement soucieux d'augmenter la rentabilité, contrôle permanent, évaluations et objectifs individualisés, régulièrement revus à la hausse, nouveau logiciel imposé, sans formation ni assistance, programme « Contrat d'avenir » ambitieux avec production de vingt-six modèles au lieu de quatorze, progression de marge de 6% et réduction des coûts de 30, etc.
(...)
Édifiante démonstration par l'exemple.

Article complet sur le blog.
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Voici une excellente bande dessinée, pas forcément très gaie mais de salubrité publique, qui renvoie aux suicides des salariés de Renault ou de France Télécom.

Cet album reprend des éléments du livre Travailler à en mourir : Quand le monde de l'entreprise mène au suicide de Paul Moreira et d'Hubert Prolongeau, ce dernier étant coscénariste de la BD.

Inspiré de faits réels, « le travail m'a tué » décrit avec minutie et finesse l'engrenage qui va conduire un cadre modèle au suicide et dresser un constat dur mais lucide de l'évolution du monde du travail. Cette douloureuse immersion dans ce que le management moderne a fait au monde de l'entreprise est assez terrifiante,

L'histoire raconte la destinée d'un jeune fils d'ouvriers immigrés espagnols, qui va rentrer dans la boite de ses rêves, grande pape de l'industrie automobole .

Trente ans plus tard, la boite de ses rêves l'a compressé, et usé jusqu'à la corde. Les méthodes de management sans logique les objectifs individuels toujours en hausse, mais aussi l'envie de toujours prouver de quoi il est capable, vont conduire Carlos à la plus dramatique des décisions ( c'est le tout début de l'album on spoile pas) , à savoir sauter dans le vide dans le lieu de travail et se tuer .Basée sur les faits réels qui se sont déroulés chez Renault, la BD illustre magnifiquement cette spirale infernale qui broie ceux qui sont victimes d'une entité qui n'éprouve aucune espèce de considération pour ceux qui la fait vivre, , qu'elle tort et retort sans se soucier des conséquences.

Ce récit dur prend une autre résonance à l'heure ou se déroule le procès pour harcèlement moral des anciens dirigeants de France Télécom. Il faut vraiment lire ce récit fascinant bien que très dur, dans lequel beaucoup de salariés pourront se retrouver.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le management, un joli mot pour enrober l'horreur et la bêtise, un truc inventé pour satisfaire les actionnaires et justifier les licenciements, un mot avec lequel on parvient à dégouter ceux qui aiment leur travail, qui recherchent la satisfaction du travail bien fait, un mot qui place des comptables froids et sans âme au dessus des créateurs (qu'il faut presser comme des citrons, qu'il faut mâter). Ce livre m'a révolté, même si j'étais d'avance acquis à la cause. C'est un livre nécessaire, un livre qui donne de quoi s'indigner. le dessin est simple, en bichromie, s'effaçant derrière le propos, mais l'histoire de cet ingénieur dans ce grand groupe automobile est racontée avec justesse, restant dans le sensible, l'intime. Il aimait son métier, il l'avait choisi, mais ce n'est évidemment pas le problème des actionnaires. Ce que cette bande dessinée démontre, c'est que les méthodes de management s'adaptent avant tout aux chiffres, au dépend de l'humain… C'est un récit romancé, mais inspiré de faits réels. La distance avec la réalité choisie par les auteurs ne marginalise pas cette histoire au contraire, elle la généralise, parce qu'il s'agit d'un système réel dans le monde de l'entreprise. le dossier explicatif à la fin de l'histoire la replace dans le contexte, le cas du personnage de l'histoire correspond à un personnage réel. C'est totalement accusateur. et justifié, car il y a eu de nombreux morts.
Des livres comme celui-ci ont le mérite d'exister.
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Carlos est heureux d'obtenir le travail de ses rêves. Il a trimé pour y parvenir et, fier s'investit pour cette entreprise automobile. Les heures ne se comptent pas et même si la société opte pour un open space dans de nouveaux locaux, il assure. Encore et encore. Toujours plus. Toujours mieux. Les jours, les nuits, les week-ends. Les cadres le pressent, le compriment, l'essorent.
Ce roman est celui de la perte de soi.
L'histoire d'une victime du travail. L'histoire d'un cercle vicieux dans lequel l'homme s'effondre. Vrai. Malheureusement si vrai. Jusqu'à l'irrémédiable.
Je suis totalement fan du graphisme de Grégory Mardon. J'avais eu un énorme coup de coeur pour son précédent roman graphique « Prends soin de toi » dans lequel il racontait une rupture amoureuse. Celui-ci offre les mêmes qualités : des traits perlés, un jeu de couleur éloquent, des planches criantes de réalisme sur un scénario actuel.
Ce roman est un coup de coeur. Un récit fort sur le mal-être au travail. Indispensable.
Lien : http://aufildeslivresblogetc..
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Chef d'oeuvre du genre.
L'adaptation graphique très réussie
d'une enquête, sur un suicide au travail.
Carlos est le fils d'espagnols, arrivés en France en 74.
Passionné par les voitures,
il ne rêve pas de les réparer, mais, de les construire.
Ses parents ne réalisent pas l'exploit accompli,
quand il est admis... à Centrale!
Il intègre ensuite, l'entreprise souhaitée.
Investi totalement dans sa passion,
il concourt à la sortie de nouveaux modèles automobiles..

Et puis, les conditions de travail
organisées de très haut et de très loin...
viennent saper l'esprit d'équipe,
les relations entre collègues,
la réflexion, la joie de réaliser
ensemble ces prototypes..

A l'impossible, ils sont tenus,
les objectifs sont démesurés .
Chacun pour soi, à sa place dans la hiérarchie..
Maltraitance patronale organisée ;
Carlos stresse jour et nuit, se dévalorise ,
et ..s'investit ..encore et toujours.

Son épouse le soutient, le rassure,
malgré l'abandon de famille de son mari,
toujours au travail physiquement
ou dans sa tête...
Mais,son précieux amour ne suffira pas
à inverser le désordre de la dégringolade.

L'enquête menée est d'une précision rare,
on sent peu à peu Carlos sombrer dans ce cauchemar.
Puisse la justice reconnaître la souffrance au travail,
qui finit par tuer.




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La réussite de Carlos était exemplaire.
Enfant d'ouvrier immigré espagnol, il réussit brillamment ses études d'ingénieur et se donne corps et âme à son premier employeur, une grande marque automobile.
Mais la passion du début va peu à peu devenir de la souffrance.
Un déménagement l'oblige à des heures de transport quotidiens.
L'installation en open space l'empêche de se concentrer.
Les demandes de la direction d'augmenter la productivité obligent à changer les méthodes de travail.
Les objectifs sont de plus en plus individualisés et inatteignables.
Les nouveaux gestionnaires qui ne connaissent pas le travail veulent toujours plus de profit.
Carlos met en péril sa vie privée pour faire de son mieux, toujours persuadé qu'il peut encore mieux faire…jusqu'à la fin tragique que l'on connait dès la première page.


Cette BD est un réquisitoire contre des méthodes de travail inhumaines des grands groupes.
On pense à Orange et à Renault dont les restructurations ont conduit à de nombreux suicides au travail.
Le dessin, exemplaire et suggestif, ajoute au sentiment d'injustice et d'impuissance que l'on ressent.
Même si l'on a entendu parler de ces morts, ce récit pas à pas nous fait entrer dans la vie de Carlos et sentir sa descente inexorable vers le pire.
Une BD très dure qu'il faut lire pour comprendre ces suicides et pouvoir aider, à notre niveau, les personnes victimes de souffrance au travail.
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