Dans ce tome 3 plus abouti que les précédents (avec par exemple des couleurs de plus en plus réussies) mais qui peut encore mieux faire, Aliénor broie du noir : elle veut continuer à manipuler Louis VII mais a peur que celui-ci ne se rebiffe et ne lui échappe, elle veut devenir mère mais a peur de la grossesse et de l'accouchement, et se plaint de se sentir seule mais continue à prendre tout le monde de haut avec un mépris plus que manifeste… Bref, Aliénor ne sait pas ce qu'elle veut ! A ce que cela ne tienne, Louis VII veut faire pénitence pour la catastrophe de Vitry-en-Perthois (voir tome précédent) et emmène tout le monde à l'Acte II des croisades ! ^^
On a d'abord le piège byzantin, et Vincent ne cesse de mettre en garde son maître Louis VII et sa maîtresse Aliénor : il y a quelque chose de pourri dans l'empire du basileus, et la tension monte entre les croisés et les locaux… Méfie-toi des cadeaux des Grecs, et si Aliénor s'épanouit dans les grandes fêtes et les nids de vipères son époux qui a oublié d'être con lui n'est pas dupe ! (sinon je n'ai jamais compris pourquoi les Orientaux appellent à chaque fois au secours les Occidentaux, pour leur savonner la planche à chaque voire même les trahir en bonnes et dues formes pour en ensuite s'étonner et se plaindre des retours de bâtons ^^)
On a ensuite la traversée de l'Anatolie et en voulant marquer son territoire en réorganisant la chaîne de commandement pour placer ses créatures, elle manque de faire tuer tout le monde : mais quelle conne ! ^^
On a enfin l'épisode d'Antioche où Aliénor s'empresse de rejoindre les appartements et la couche de son oncle Raymond de Poitiers, mais comme Louis VII s'est fait greffé une paire de couilles durant leur odyssée les choses ne se passent pas du tout comme la pétasse narcissique le voudrait… Attaqué par des pirates Aliénor voit la mort de près et se lance dans une grande déclaration passionnée à Vincent, mais la mort s'éloignant elle se lance ensuit dans une grande déclaration de guerre au monde entier : entre ses volontés et la réalité, c'est cette dernière qui doit plier… Tête à claque jusqu'au bout du ongle cette Aliénor ! ^^
Bon, on ne suit pas que les frasques d'enfant pourrie gâtée de l'anti-héroïne de telenovela, car on suit aussi Vincent qui se lie d'amitié avec le troubadour Jaufré et qui retrouve sa fille Maria naguère enlevée par des négriers et c'est sans doute ce qu'il y a eu de plus humain dans cette série :To Be Continued !
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Un peu mieux que les deux premiers tomes avec des dessins plus aboutis. Quelques belles phrases et réflexions sur la vie, le pouvoir, la force et la faiblesse. Pour l'histoire, on est toujours loin de la réalité historique. Aliénor était une grande dame, une vraie reine, sa représentation ne colle pas avec sa puissante personnalité. Les dialogues restent globalement d'une niaiserie totale. Je donne quand même la moyenne à ce troisième tome, à voir s'il y a des progrès pour la suite...
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On croyait que ce tome 3 marquerait la fin de la série consacrée à Aliénor. Il n'en est rien. le triptyque prévu s'est transformé en ...
Après le drame de Vitry-en-perthois rien ne va plus dans le couple royal. Louis a pris conscience des mauvaises decisions et de l'influence néfaste de sa femme. Il cherche à racheter ses pechés, à annuler l'excommunication. Aliénor fait amende honorable auprès de l'église mais on ne sent pas chez elle la même franchise que chez le roi de France.
Puis Louis et Aliénor partent en pour la terre sainte dans ce qui sera la deuxième croisade.
Des personnages qui sont plus complexes, plus approfondis. Louis est moins mou et manipulable. Aliénor plus fragile. Bien que chacun garde ses mauvais défauts... Aliénor ne cesse de nous agacer par ses décisions qui vont parfois à l'encontre du bon sens. Historique ?
Des raccourcis me semblent pris en ce qui concerne la croisade. le voyage. C'est dommage. Et surtout à la fin on ne comprend plus trop. Louis refuse de défendre les villes qu'ils étaient venus libérer. décide de se rendre uniquement à Jérusalem et pourtant dans la dernière page leurs bateaux retourne en France...
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Suite à la conquête d'Édesse par les Turcs en Terres Saintes, le Pape réclame une nouvelle croisade. Les germains et l'armée de Louis partent en guerre. Mais Aliénor exige de partir avec son mari, ce qui ne va pas manquer de provoquer de nombreux ennuis et une catastrophe par les décisions de cette Reine impudente.
Louis XII commence à s'imposer face à la Reine mais il est bien difficile de museler un tel personnage.
Encore une fois, le récit joue habilement entre faits historiques et petites histoires dans la grande histoire. Les intrigues de la Croisade sont nombreuses : choix du parcours, composition de la caravane, attitude des bizantins...
Les personnages sont également très intéressants notamment ce couple royale atypique.
Je regrette quand même que la croisade ne prenne pas autant le devant de la scène par rapport aux frasques d'Aliénor, mais bon c'est normal, la série se consacre à Aliénor et pas à l'histoire de France.
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Cette série est remarquablement dessinée, mais à mon avis desservie par un scénario, qui mêle par trop faits historiques avérés et romance inventée. Les auteurs prennent pourtant d'entrée la précaution d'expliquer qu'il s'agit d'une interprétation romancée. Certes, mais lorsque la romance, par ailleurs assez naïve, a à ce point une influence sur l'histoire, la grande Histoire, on est dubitatif. Il faut sans doute mieux dans ce cas construire un tout autre univers, comme « Game of Thrones », où l'amour courtois, mais pas que, les crises de folie passagères, la recherche d'un amour impossible, auront plus leur place que dans les relations entre deux époux royaux. Même si Aliénor n'a certainement pas été une épouse chaste, la transformer en épouse volage ne correspond pas la vision que la haute noblesse se faisait de ses obligations et de sa supériorité à l'époque.
Du coup, ce tome qui conte le départ en croisade de Louis VII, la fascination d'Aliénor pour l'Orient, Byzance, et surtout son oncle Raymond à Éphèse, se limite aux aventures conjugales d'Aliénor, ses intrigues pour manipuler son monde et sa coterie de prétendants. La réalité historique, quoique présente, passe au second plan, pour mieux créer un personnage féminin capricieux, pervers et manquant singulièrement de bon sens. Mais après tout peut être que les auteurs sont plus prés de la réalité que ce que le Moyen-âge nous a transmis comme image de cette reine complexe ?
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Un beau récit historique très divertissant.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Une histoire habilement menée et très prenante.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Simona Mogavino et Arnaud Delalande ont réussi leur pari de nous offrir un chef d'oeuvre avec ce récit, qui est aussi un beau portrait d'une femme : Aliénor d'Aquitaine, reine de France !
Lire la critique sur le site : Sceneario
-Si vous pouviez cesser un peu de parler, seigneur Dieu! Nous pouvons à peine respirer.
-Dans ma vie, ce qui compte n'est pas de respirer en vain. Ce sont ces moments comme celui-ci qui me coupent le souffle!
-Comme vous voyez ma chère, quand les offenses ne parviennent pas à troubler celui qui les reçoit, elles sont très humiliantes pour celui qui les profèrent...
Si ton véritable ennemi est trop fort, commence par un plus faible.
Un bouc émissaire vaut presque autant qu'une bonne solution.
Qui ne comprend pas mon silence comprendra encore moins mes paroles!
Votre Sainteté, j'ai cherché quelque chose au fond des yeux de la reine. Et ce que j'y ai vu, c'est surtout l'âme d'une enfant incomprise et effrayée. Là où je redoutais de déceler l'empreinte du démon, j'ai entrevu... une vraie lumière.
Les reines de sang Rani Lakshmi Bai 1