« Ce roman est beau, ce roman est intense, ce roman est jouissif. Je vous ai déjà dit que j'avais adoré ce roman ?! »
Oui Maître Bison, nous l'avons bien compris que ce livre t'a plu et je dirai même plus, oooohhh ouiiiiiiiiiiiiiiiii il t'a plu !
Et comment, moi, pauvre pécheresse, pouvais je résister à une telle chronique ? Tes mots m'ont attiré dans les filets de ta perversité et je n'ai pu m'en dégager avant la 436ème page.
Je suis certaine que tu as hâte d'avoir un avis féminin.
Mais règle numéro 1 :
Ne pas parler la bouche pleine ! Peux-tu me passer un mouchoir s'il te plait ? ^^
Il est certain que dans la position d'un mâle dominateur et de se faire sucer au moindre claquement de doigts, tu ne pouvais qu'apprécier ce roman, voir même t'y projeter sur ton canapé couleur taupe … attention aux éclaboussures ! Mais redescendons sur terre mon cher Bison veux tu ? Nous sommes bien dans une fiction. Qu'une femme puisse jouir 7 à 8 fois d'affilée en changeant de queue …. Euh … faut pas abuser non plus… Tu l'as trouvé au rayon utopie ce roman ? ;-)
Bon trêve de plaisanterie ! Malgré quelques redondances, des scènes de sexe à répétitions, ce livre m'a tenu pieds et poings liés jusqu'à la dernière goutte … page…. pardon !
Une lecture addictive certes, une jolie écriture je te l'accorde, un style fluide qui glisse tout seul ouais pas mal, surtout dans les onomatopées : les OOOOOOHHHHHHHH, les AAAAHHHHH, jamais ne me lasse, les MMMMmmmmmm, les Ouiiiiiiiiiii et Encoooooooooooooore, les vas-y défonces moi le c--.
Mais ce qui m'a le plus intrigué et intéressé dans ce roman, c'est l'histoire de cette femme et ses limites, parce que justement des limites elle n'en a plus. Une épouse avec une vie bien rangée, un peu trop peut être, qui va découvrir dans les bras d'un autre, le monde pervers du sadomasochisme pur et dur. Aucun palier entre sa vie d'avant et la nouvelle. Elle se retrouve du jour au lendemain avec un collier et une laisse à faire des fellations à des inconnus, en veux tu en voilà, avec un aplomb qui m'a laissé sans voix. Les scènes d'humiliation et de soumission vont crescendo. Elle accepte toutes ces nouvelles expériences sexuelles par plaisir et surtout par Amour pour son Maître avec un grand H comme tu dirais.
Cette soumission m'a quelque peu agacé et je dirai même que parfois j'ai eu de la compassion pour cette jeune femme. Elle est toujours dans le geste d'aimer, alors que lui n'est que dans un acte de pouvoir. J'aurai aimé un peu plus d'humanité de la part de cet homme. Comment une histoire d'amour (si amour il y a) peut elle bien finir avec autant de perversion ? Comment peut-elle s'oublier dans une telle relation ? Peut on tout accepter par Amour ? Comment peut-elle trouver un épanouissement et jouissance dans ce rabaissement ? Ce sont toutes ces questions qui m'ont ligoté tout au long de ces chapitres. Des réponses à cette histoire d'amour ? J'ai douté par moment ! Trop de soumission tue la soumission. Nous ne sommes plus dans un jeu érotique mais bien dans la torture physique et morale. Leur duo SM ne m'a en rien dérangé, nous avons tous, à un degré différent, un petit coté sado-maso, mais une telle obéissance et abandon de soi à la domination et à l'humiliation, je dis STOP !
Beaucoup de passages m'ont touché. Cette adoration qu'elle lui porte sans rien demander en retour ou si peu. Je rejoins l'idée que par Amour nous sommes capables de franchir l'impossible.
Mais je pense qu'elle va trop loin dans la soumission et notamment dans l'humiliation et la douleur.
Il y a une limite à ne pas franchir, et là j'avoue ne pas comprendre.
Mais faut-il comprendre ? Ne faut-il pas juste l'accepter …
Comme je ne saisis pas ce qu'il aime en elle, ce qu'elle peut lui apporter, alors je ne cherche plus à comprendre, j'accepte et je plonge dans ce roman à ses côtés. Je rentre dans leur jeu, un monde inconnu, une autre forme de romance dans un univers gothique et de perversité. J'observe un peu gênée. Je déambule, avec curiosité, dans ces couloirs sombres et libidineux et je m'interroge : Jusqu'où suis je capable d'aller par Amour ?
"Dans le ciel au-dessus de ma tête, une multitude d'étoiles scintillent en silence. Je suis heureuse. Heureuse à en avoir le souffle coupé, comme si j'allais mourir étouffée".
Devenir Sienne …. A la recherche éternelle du grand A
Lien :
http://marque-pages-buvard-p..