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Critique de MassLunar


Arena 13 est une série de romans young adult concoctée par le génial Joseph Delaney connue pour sa série L'Epouvanteur qui a connu ( et connaît toujours ) un certain succès pour les jeunes lecteurs.
Joseph Delaney est quelqu'un qui est capable de poser une ambiance magique avec simplicité et attraction. L'Epouvanteur possède cette magie secrète inspiré par les régions et le folklore mystérieux de l'Angleterre. Nous sommes de suite plongé dans le bain.
Dommage que je n'ai pas ressenti la même chose pour cet Arena 13 qui, en dépit de ses qualités portées sur l'action, est un roman relativement froid, plus impersonnel et moins magnétique que L'Epouvanteur.
Sans être mauvais, Arena 13 s'enlise dans une entrée en matière un peu passe-partout avec cette même idée de vengeance et un personnage principal dont la personnalité est avant tout défini par sa quête au détriment d'un véritable caractère. Nous retrouvons la même relation élève/ mentor que dans l'Epouvanteur, une relation teinté de paternalisme. Nous retrouvons le personnage féminin au caractère bien trempé que j'ai tout simplement trouvé pénible mais bon, c'est elle aussi qui pose les difficultés au héros. Il faut dire que les héros s'inscrivent directement dans le registre young adult. J'ai vraiment préféré les personnages de l'Epouvanteur qui possédaient un côté plus ambiguë et moins ligne droite que ces protagonistes vites oubliables.
Dans l'ensemble, j'ai trouvé que ce premier volume d'Arena 13 ne dégageait rien d'attractif à deux ou trois idées prés. Les descriptions sont trop sommaires pour une série dont l'univers semble plus fourni et ambitieux que l'Epouvanteur. Les descriptions simples de cette dernière série étaient plutôt adéquates car le décor de cette saga pouvait s'avérer austère et inquiétant.
Ici dans Arena 13, nous avons un monde post-apocalyptique qui est à peine étoffé dans son approche. Sans doute, Delaney ne voulait pas noyer son lecteur et il a bien raison mais je trouve qu'il aurait pu faire davantage d'effort dans ses descriptions, étoffer encore plus sa fiction d'autant plus que c'est clairement un récit plus mature que L'Epouvanteur.
Nous sommes clairement dans du jeune adulte avec une certaine violence et quelques passages beaucoup plus marquants. de ce fait, l'écriture de Delaney aurait pu suivre cette "maturité".

Après, je n'ai pas boudé mon plaisir face à cette lecture. Je réduits la note parce que je ne vois pas pourquoi cet Arena 13 sortirait du lot mais Delaney reste efficace quand il nous présente l'action, ses enjeux avec une petite surprise que j'ai trouvé assez sympa et qui se résume à des petits clins d'oeils sur le monde d'avant. En terme de diégèse, c'est là l'une des meilleures idées de cet Arena 13, c'est de faire à un moment donné un petit rapprochement avec notre monde malgré la distanciation temporel qui impose ce récit post-apo. Cela donne plus d'étoffe à cet Arena en espérant que cet aspect sera plus relevé dans les tomes suivants.
Côté bonne idée toujours, les combats entre lacres et humains sont intéressants. C'est un peu confus au départ mais plus les combats avancent , plus l'imaginaire autour de ces confrontations est assez réussi. Joseph Delaney ne s'amusent à écrire de bêtes combats de gladiateurs. Ces combats possèdent leur lots de règles. Dans les derniers chapitres de ce roman, on apprend à les savourer. Ce sont vraiment des pas de danses mêlés au combat tout en surlignant le lien entre le lacre et son humain. J'ai trouvé ce principe assez réussi au final et on ne peut qu'en demander plus par la suite.


Cet Arena 13 est plus frontal que L'Epouvanteur, plus violent mais paradaxolement (ou pas) ce premier volume ne reflète pas une série aussi magnétique que l'Epouvanteur. C'est loin d'être mauvais mais c'est davantage passe-partout malgré quelques bonnes idées autour des confrontations et un background qui possède aussi un certain mystère.
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