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EAN : 9782822401821
420 pages
MA Editions (07/11/2012)
3.15/5   17 notes
Résumé :
"Sean Corrigan n'est pas un inspecteur comme les autres. Abusé dans son enfance, il a développé le don singulier d'identifier la part d'ombre existant en chaque individu, celle-là même qu'il a refoulé et sur laquelle il continue à jeter le voile.
Marié, père de famille, il mène une brillante carrière dans la police londonienne quand il se retrouve sur les traces de l'assassin le plus dangereux qu'il ait jamais connu.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Un thriller que j'ai mis longtemps à ouvrir, mais, si j'avais su ce que j'y trouverai, je me serais plonger dedans bien plus vite. du suspense, une enquête rondement menée, des personnages très travaillés, des meurtres sanglants. Tout cela nous donne un cocktail détonant, très addictif, duquel il est difficile de se détacher.

Dès le premier chapitre, l'auteur nous met face au tueur, ou plus exactement dans la peau du tueur, avec l'utilisation de la première personne du singulier. Un homme bien sur lui, père de famille, qui accompagne femme et enfants au parc, innocemment. On lui donnerait le bon Dieu sans confession et pourtant…

Suite au meurtre qu'il vient de connaître, une équipe policière est mise sur l'affaire, dirigée par Sean Corrigan, un flic qui semble déterminer très rapidement ce qu'il se passe dans la tête d'un serial killer. Etrange. Que cache-t-il ?

Le roman est donc organisé selon deux types de narration différentes : des monologues intérieurs lorsque l'on suit le tueur et une narration plus traditionnelle pour suivre l'avancée de l'enquête.
- Les monologues : ils sont terrifiants de froideur et de cruauté. Choix des victimes, préparation du crime, violence de l'assassinat ; tout cela avec beaucoup de réalisme. le lecteur se demande rapidement comment un homme qui a visiblement tout pour lui se laisse happé par des pulsions bestiales et surtout pourquoi. Quelles raisons le pousse à commettre ses atrocités ? Une enfance traumatisante, parents violents ?
- L'enquête : la partie qui peut parfois être longuette dans les thrillers est ici une merveille de réalisme. La raison est simple : Luke Delaney (pseudonyme) est lui-même enquêteur à la police judiciaire londonienne depuis près de trente ans. Aussi, des meurtres, il en a vu passer. Et croyez-moi, cela se ressent immédiatement. La vraisemblance du déroulement de l'enquête est géniale. On suit les rebondissements, les avancées et les déconvenues, le stress, la peur et l'adrénaline.

Ajoutez à cela des personnages très travaillés, même s'ils ne sont pas vraiment attachants. Il y a une distance entre eux et le lecteur qui ne m'a pas dérangé : elle peut tout à fait correspondre à ce type de récit. de plus, jusqu'aux dernières pages on ne sait pas qui est le tueur. J'ai émis toutes sortes d'hypothèses, sans qu'aucune ne se révèle correcte. Belle mise en scène puisqu'on doute de tout et de tous.

En conclusion, un thriller qui m'a passionné, et qui est grandiose pour la description de l'enquête. A lire pour les amateurs.
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L'histoire en elle-même est très simple : un inspecteur (en l'occurrence Sean Corrigan) poursuit un coupable du meurtre d'un homosexuel. La subtilité ne se trouve pas ici. En effet, on connait dès le départ le nom du tueur et la majorité des personnages importants apparaissent rapidement.

Attardons nous d'abord sur les deux personnages principaux. Sean Corrigan est donc le « héros ». Marié et père de famille, il semble tout ce qu'il y a de plus normal. Pourtant il traine un lourd passé derrière lui sous forme d'une enfance difficile. C'est cette particularité qui lui permet de se mettre à la place des hommes qu'il poursuit. Cette capacité est pourtant difficile à assumer : elle vient du fait que lui-même refoule consciemment ses propres pulsions sous un voile et se sent proche de ses proies. Cette proximité gênante va être de plus en plus difficile à assumer quand le suspect va lui résister puis le provoquer. Au départ je trouvais ce personnage assez désagréable. En effet, il me donnait l'impression de toujours tout voir, comprendre et analyser alors que ses collègues ne n'en sont pas capables. Conscient de ses capacités il semble hautain dans ses discours et pensées qui frisent parfois le ridicule. Heureusement, ses déductions ne sont pas toujours exactes et Sean va rapidement dévoiler des failles ce qui le rend plus sympathique.

Le deuxième personnage central est la cible de l'inspecteur, le tueur, James Hellier. Il ressent une profonde haine pour l'humanité qu'il juge inférieure : ses actes sont une nécessité et servent une cause bien plus grande. le livre commence alors qu'il s'adresse au lecteur. C'est bizarre mais pas désagréable, on a l'impression d'être directement confronté au monstre. Au fil du récit on fait également régulièrement des incursions dans ses pensées ce qui permet de suivre son raisonnement et ses pulsions, ses réactions face à l'avancée de l'enquête et son regard sur Corrigan. Dans la vie de tous les jours, il donne parfaitement le change : marié, occupant un poste respectable dans une grande entreprise, il est inconnu des fichiers de la police. Tous ces éléments et sa méticulosité font qu'il est impossible à Sean de le stopper.

Le style de l'auteur est agréable et fluide. Il décrit bien et sans excès les scènes de crimes, les raisonnements, les méthodes (tant du tueur que de la police), les enchainements de déductions. de plus les conversations sont bien rédigées, dans un style oral qui ne devient pas pourtant désagréable à la lecture. En revanche j'ai trouvé assez désagréable et irrespectueuse la manière de désigner les gays d'abord par le vocabulaire utilisé mais également par les préjugés des divers personnages. Peut-être est-ce par soucis de réalisme, à titre personnel je pense que ça n'aurait pas été gênant si ça ne revenait pas aussi régulièrement.

Enfin, le dénouement est surprenant (ce qui est toujours agréable), tout particulièrement grâce aux passages dans la tête du tueur. Pour se jouer ainsi du lecteur et construire un tel scénario tout en donnant autant de détails, l'auteur fait preuve d'une grande maîtrise.
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Ce thriller commence dans la tête du tueur -et on y revient régulièrement- par une scène difficile presque insoutenable du meurtre du jeune homosexuel et de la jouissance de son agresseur. Mise à part ce chapitre, le livre débute doucement jusqu'à ce que Sean Corrigan soupçonne James Helleir. L'affrontement devient intéressant. Mais très vite, le bouquin révèle des longueurs inutiles. Là où dans certains polars les à-côtés sont consacrée aux vies des flics, à leurs interrogations existentielles, dans ce roman, Luke Delaney délaye dans des répétitions concernant l'enquête, le présumé tueur. C'est long, très long, trop long. Alors, bien sûr, je pourrais écrire qu'enfin, dans la dernière partie du livre le rythme s'accélère et que les rebondissements pleuvent. C'est le cas, mais que de pages passées ou survolées pour en arriver à cela. J'imagine qu'il y a un format "réglementaire" pour un thriller pour que les auteurs aillent écrire 400 pages ou plus (414 pour ce livre), là où manifestement la moitié suffirait à tenir le lecteur -donc moi- en haleine de bout en bout !
Pour finir et être très franc, même si l'auteur écrit des rebondissements, rien n'est vraiment surprenant dans ce thriller. A réserver sans doute aux amateurs du genre qui ne seront pas surpris ni déçus, à condition quand même qu'ils puissent supporter des scènes de torture à filer la gerbe.
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"Le dimanche, on lit au lit".

Dans la peau du diable nous plonge tout de go dans… la peau du diable, ou plutôt dans ses pensées. Ignobles. Dérangeantes. Crédibles. Effrayantes.

Ce diable, c'est celui qui tue pour le plaisir, pour son plaisir, et qui connaît tellement les ficelles de la police scientifique qu'il ne laisse aucune trace.

Sean Corrigan, inspecteur de police, a côtoyé un diable dans son enfance, il l'a subi, ce qui explique sans doute cette capacité exceptionnelle qu'il a à pouvoir penser comme un diable, à imaginer ce qu'il ressent, ce qu'il veut, ce qu'il fait.

Mais le diable est malin, et il l'emmène sur des fausses pistes. On le sent immédiatement, que la piste est fausse, Sean va-t-il le sentir, lui aussi ?

Grâce à des chapitres alternant l'enquête de Sean et les agissements et pensées du tueur, l'auteur nous plonge dans un thriller scotchant, avec une angoisse allant crescendo, jusqu'à l'apothéose.

Seul bémol : trop de fautes d'orthographe ou de frappe. A part ça, voilà un premier roman à découvrir, d'autant qu'il et le fruit d'un véritable inspecteur de police, qui écrit sous pseudonyme depuis qu'il est retraité et qui est en train d'écrire les suites des aventures de Sean. Tant mieux, je m'y suis attachée, à cet inspecteur, moi, vivement son retour.
Lien : http://www.le-celibat-ne-pas..
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Ce fût un des premiers vrais policiers que j'ai lu et il faut avouer que je n'ai pas spécialement apprécié ce genre littéraire .. Les moments où nous lisons les discussions entre inspecteurs, policiers, et autres intervenants, les pages entières d'enquête, la trop grand présence de cette enquête dans le roman, ne m'ont pas particulièrement intéressés à l'opposé des chapitres où nous sommes dans la peau du tueur - pas assez nombreux à mon goût.. - ! Ces derniers m'ont fascinées, j'ai complètement été envoûtée par ses paroles, par sa franchise, c'est comme si deux auteurs totalement différents avaient écris ce roman. Si cet ouvrage n'avait été que des instants où nous retrouvions le tueur alors, je pense que j'aurai d'avantage savourer cette lecture. Je savais parfaitement ce qui allait m'attendre en choisissant cet ouvrage, je souhaitai savoir si je pouvais m'attacher à ce genre de lectures ou pas .. Ce ne fût pas une déception pour autant car j'ai beaucoup aimé certains passages et l'intrigue est très bien tissée mais j'aurai pu aimer d'avantage..
Lien : http://steambook.blogspot.fr..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
"J'éprouvais une fois de plus un envie presque irrépressible de libérer celui que j'étais vraiment."

"Ce coup-ci, elle ne papillote pas des cils, mais ouvre soudain les yeux tout grands, comme si elle venait de faire un mauvais rêve, alors qu'en réalité elle se réveille en plein cauchemar..."

"Si seulement je pouvais vous montrer qui je suis et vous faire part de mes secrets ! Hélas, il ne faut pas y compter, et pour l'instant, je ne peux vous offrir que ce que je suis.
J'aimerais tellement signer mes oeuvres ! Il n'y aurait cependant pas grand monde, parmi vous, qui seraient capables de comprendre. Au lieu de célébrer le génie que je suis, vous risqueriez de m'enfermer."

"En liberté, je donnais des cauchemars. Maintenant que je suis sous les verrous, je fais l'objet d'une fascination morbide. En m'emprisonnant, ce sont vos peurs que vous enfermez. Vous m'observez à bonne distance, de là où vous ne risquez rien."
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Il eut l’air surpris. Je lui ai demandé l’heure, et au moment où il ouvrait les lèvres pour me répondre, je l’ai poignardé. J’ai ressorti la lame plongée dans la poitrine, puis je lui en ai remis un coup. Cette fois, j’ai laissé la lame fichée là où elle était et je me suis cramponné au manche, tandis qu’il s’effondrait par terre. Il a eu le même regard que les autres, moins effrayé qu’interrogateur, comme s’il voulait me demander : « Pourquoi ? » Ils veulent toujours savoir pourquoi. Pour l’argent ? Par haine ? Pour de l’amour ? Parce que ça me fait jouir ? Non, pour aucune de ces mesquineries.
Si bien que je lui ai glissé à l’oreille ce qu’il en était vraiment. Ce fut sans doute la dernière chose qu’il entendit : « Parce qu’il le faut… ».
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