Citations sur L'épouvanteur, tome 5 : L'erreur de l'épouvanteur (23)
"[...] sans les leçons que nous donne l'Histoire, nous serions condamnés à reproduire les erreurs de ceux qui nous ont précédés."
Je suis ton amie. On ne blesse pas ses amis, même pour cacher sa peur.
"La première chose à se rappeler à propos du territoire que je protège, m'expliqua-t-il, c'est qu'il y a de l'eau partout. L'eau, ça mouille, voilà le problème..."
Ce fut le silence qui m'avertit du danger. Un silence inhabituel. Je n'entendais plus rien, pas le moindre son. Puis je constatai que j"étais paralysé. J'étais toujours assis par terre, dos au mur. Je voulus tourner la tête vers Alice, mon corps refusa de m'obéir. Je tentai d'appeler les autres, je fus incapable d'ouvrir la bouche.
Le ciel scintillait d'étoiles, et la Voie lactée était une étole d'argent jetée à travers le firmament.
Je comprenais pourquoi elle était la plus crainte de toutes les sorcières de Pendle.
Chacun de ses gestes était mortel. Chaque lame sortie d'un fourreau de cuir pénétrait dans un fourreau de chair. Griffe contre griffe, lame contre lame, elle semblait invincible. Elle tourbillonnait telle une roue meurtrière, laminant ses adversaires, jusqu'à ce que sept cadavres restent étendus sur l'herbe de la colline.
La peur me vrillait les nerfs. J'avais déjà lancé ma chaîne avec succès contre des sorcières; j'en avais aussi raté beaucoup. L'énormité de l'enjeu m'emplissait de doute. Que je la manque, et tout serait fini. Je n'aurais qu'une seule chance!
Je devais d'abord y CROIRE. Je pouvais le faire. L'Epouvanteur me l'avait maintes fois répété: pour contrôler son corps, il faut contrôler son esprit.
On ne blesse pas ses amis, même pour cacher sa peur.
- [...] Il est temps que je t'envoie quelques mois chez Bill Arkwright. D'ailleurs, mes vieux os me font trop mal pour que je te donne les leçons de combat dont tu as grand besoin. Bill est sévère, et il a éduqué plus d'un de mes apprentis. C'est exactement ce qu'il te faut.
La femme pivota soudain, et mon sang se glaça : j'avais devant moi une face de cauchemar. La bouche entrouverte laissait voir deux rangées de dents verdâtres, dont les canines étaient aussi longues que des crocs. Une haleine immonde m'emplit les narines, et une nausée me souleva l'estomac. L’œil gauche était fermé. Le droit avait une pupille verticale comme celle des reptiles, et le nez était un bec osseux, sans chair ni peau. Les mains étaient presque celles d'une femme, sauf qu'elles avaient en guise d'ongles de puissantes griffes recourbées.