L'épouvanteur, tome 6 : Le sacrifice de l'épouvanteur

J'ai commencé cette série et je suis bien déterminée à aller jusqu'au bout car je prends beaucoup de plaisir dans ces lectures mais il est vrai que jusqu'à présent, l'auteur nous avait enraciné dans le comté de Chipenden et de Pendle sans trop prendre de risques. Cependant, ici, grosses surprise, le lecteur part faire un tour en Grèce (pour un revirement de situation, l'on peut dure que ça en est un) et non pas pour entraver un simple gobelin ou des sorcières ni même le Diable mais pire encore (si il peut y avoir pire que le Malin) à savoir une terrible créature du nom d'Ordinn. Cette dernière n'est autre qu'une déesse pouvant à la fois prendre un corps de femme et celui d'une salamandre apparaît tous les sept ans en Grèce afin de réclamer son dû : du sang. Cette année, bien particulière, la mère de Tom (Thomas Ward, notre jeune apprenti épouvanteur qui entre dans sa quinzième année) qui est retourné dans son pays d'origine après la mort de son cher et tendre époux a décidé d'en finir une bonne fois pour toutes avec ce fléau qui terrorise la population entière. Cependant, de quelle manière s'y prendre pour affronter une telle puissance démoniaque ? Elle aura non seulement besoin de l'aide de son fils (qui est lui-même le septième fils d'un septième fils donc doué de facultés extraordinaires) mais des autres épouvanteurs du comté ainsi que des sorcières de ce dernier. Un problème se pose donc dès le départ car, en général ces deux espèces ne font pas bon ménage (même si il y a des exceptions, par exemple dans le cas d'Alice mais je ne vous en dirai pas plus car cela reviendrait à vous faire un résumé des cinq tomes précédents et cela ne vous inciterait pas à vouloir découvrir qui est réellement cette jeune femme par vous-mêmes, ce que je trouverais dommage). Accepteront-ils de travailler ensemble et non les uns contre les autres afin de débarrasser du monde de l'Ordinn ?

Une histoire très sombre, il est vrai, car cette fois-ci, l'auteur nous plonge dans l'horreur la plus totale et avec des passages douloureux, autant pour le jeune public que les un peu moins jeunes. Un ouvrage qui se lit très rapidement tant l'écriture est fluide et limpide et que je ne peux que vous recommander car il est rempli de morale et notamment celle-ci qui me plaît par-dessus tout (c'est du moins comme cela que je l'ai interprétée), à savoir que nous, en tant qu'hommes, avons tous une part d'obscur enfoui au plus profond de nous-mêmes. C'est donc un combat perpétuel que nous devons mener chaque jour afin que celui-ci ne se réveille pas et que nous puissions continuer à faire le bien autour de nous. de même, chaque personne qui se serait tournée du mauvais côté est susceptible de changer, il suffit parfois juste d'une main amie pour la guider dans la bonne direction...