Georges Delaquys
EAN : 978B003JNA7EE
L illustration (30/11/-1)
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Résumé :
La Petite Illustration - Théâtre - N°406 - La naissance de Tristan. N°810 de la Petite Illustration. 20 Février 1937. La naissance de Tristan (pièce de Georges Delaquys. Avec S. Fainsilber, J. Boitel, Y. Lambray, M. Valbrun, C. De Lanaut, P. Gillier, M. Dormoy, S. Rougier, L. Coudray, J. Deshayes, S. Deshayes et E. Ferny. Théâtre de Monte-Carlo. In-4. 34 p.
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Georges Delaquys était attaché à la scène du théâtre de Monte-Carlo et c'est, tout naturellement, sur celle-ci que fut représentée, pour la première fois en décembre 1936, "La naissance de Tristan", un grand et ambitieux poème en prose, dramatique et musical.
Cette tragédie véritable, placée sous le signe de la fatalité, met en scène un être proprement exceptionnel : Richard Wagner.
Quand Richard Wagner, chassé de sa patrie, rencontre sur les chemins de l'exil la belle Mathilde Wesendonk, il a quarante ans et derrière lui une oeuvre déjà bien imposante.
Minna, son épouse n'est plus que l'ombre de ses vingt ans....
"Ce qui frappe en Richard Wagner à côté de son oeuvre magistrale, c'est sa vie intense, orageuse et d'inassouvi à la recherche de la paix et de l'amour".
Et l'histoire de ce destin amène à se rendre compte que d'un drame sentimental sortit l'immortel chef-d'oeuvre de "Tristan et Isolde".
A ce carrefour de la destinée du grand musicien, la vie et l'art n'ont plus fait qu'un et Georges Delaquys, l'auteur de cette pièce brillante et ambitieuse, a écrit un simple drame domestique entremêlé d'un conflit passionnel entre un certain réalisme bourgeois et une mystique sentimentale des personnages et de la bataille que doit livrer le créateur, l'homme de génie contre les contingences de la vie.
Il en a fait un drame qui se joue entre quatre personnages principaux, deux hommes, deux femmes
Wagner c'est Tristan, Mathide c'est Isolde, Otto Wesendonk le mari de Mathilde c'est le roi Marke, le fidèle Hans de Bulow prend les traits de Kurvenal et le traître Melot a son correspondant, dans la vie, en la personne d'Irma Becker dont les conseils déclenchèrent le scandale.
Georges Delaquys a réussi à reconstituer, avec talent et ingéniosité, d'après les scènes de la partition,les scènes de la vie qui ont pu leur donner naissance et nous rend intelligible l'inspiration du grand musicien.
Cette pièce est un beau et profond morceau de théâtre.
Cette tragédie véritable, placée sous le signe de la fatalité, met en scène un être proprement exceptionnel : Richard Wagner.
Quand Richard Wagner, chassé de sa patrie, rencontre sur les chemins de l'exil la belle Mathilde Wesendonk, il a quarante ans et derrière lui une oeuvre déjà bien imposante.
Minna, son épouse n'est plus que l'ombre de ses vingt ans....
"Ce qui frappe en Richard Wagner à côté de son oeuvre magistrale, c'est sa vie intense, orageuse et d'inassouvi à la recherche de la paix et de l'amour".
Et l'histoire de ce destin amène à se rendre compte que d'un drame sentimental sortit l'immortel chef-d'oeuvre de "Tristan et Isolde".
A ce carrefour de la destinée du grand musicien, la vie et l'art n'ont plus fait qu'un et Georges Delaquys, l'auteur de cette pièce brillante et ambitieuse, a écrit un simple drame domestique entremêlé d'un conflit passionnel entre un certain réalisme bourgeois et une mystique sentimentale des personnages et de la bataille que doit livrer le créateur, l'homme de génie contre les contingences de la vie.
Il en a fait un drame qui se joue entre quatre personnages principaux, deux hommes, deux femmes
Wagner c'est Tristan, Mathide c'est Isolde, Otto Wesendonk le mari de Mathilde c'est le roi Marke, le fidèle Hans de Bulow prend les traits de Kurvenal et le traître Melot a son correspondant, dans la vie, en la personne d'Irma Becker dont les conseils déclenchèrent le scandale.
Georges Delaquys a réussi à reconstituer, avec talent et ingéniosité, d'après les scènes de la partition,les scènes de la vie qui ont pu leur donner naissance et nous rend intelligible l'inspiration du grand musicien.
Cette pièce est un beau et profond morceau de théâtre.
Citations et extraits (1)
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Quand le rideau se lève, la scène est vide. Il fait noir. L'aube à peine point.
Puis une porte s'ouvre au premier plan, à gauche. Un homme frileusement emmitouflé dans une douillette se met à faire les cent pas dans la pièce comme quelqu'un que l'insomnie a chassé de son lit.
Il ouvre la fenêtre au fond, en pan coupé à droite, par où filtre une vague lueur d'aube. Il frissonne et referme la fenêtre après en avoir repoussé les contrevents.
Puis l'homme cherche à tâtons une bougie sur une caisse, l'allume.
Et l'on voit alors une pièce dans le plus grand désordre, avec des meubles épars au hasard, des malles pas encore ouvertes, des caisses pas déclouées, tout le capharnaüm d'un emménagement, avec un petit piano au milieu.
Il trouve enfin une lampe, l'allume ; ouvre une malle, en tire un livre et s'enfonce rageusement dans un fauteuil, la lampe allumée derrière lui.
C'est ainsi qu'apparaît, éclairé par en dessus et d'oblique, sous un béret de velours, le masque puissant et tendre de Richard Wagner.
Un instant de silence. La musique de prélude cesse à ce moment-là.
Puis on entend un appel de femme qui part de la pièce voisine : "Richard !".
Il ne répond pas, se retourne sur son fauteuil, renfonce son béret sur ses yeux.
Une seconde fois, l'appel plus fort, le dérange : "Richard !".
Au bout d'un court instant, la même porte s'ouvre pour livrer passage à une femme également emmitouflée dans des vêtements de nuit.
C'est Minna, la femme de Wagner....
(lever de rideau de la pièce extraite du numéro 406 de "La Petite Illustration" parue le 20 février 1937)
Puis une porte s'ouvre au premier plan, à gauche. Un homme frileusement emmitouflé dans une douillette se met à faire les cent pas dans la pièce comme quelqu'un que l'insomnie a chassé de son lit.
Il ouvre la fenêtre au fond, en pan coupé à droite, par où filtre une vague lueur d'aube. Il frissonne et referme la fenêtre après en avoir repoussé les contrevents.
Puis l'homme cherche à tâtons une bougie sur une caisse, l'allume.
Et l'on voit alors une pièce dans le plus grand désordre, avec des meubles épars au hasard, des malles pas encore ouvertes, des caisses pas déclouées, tout le capharnaüm d'un emménagement, avec un petit piano au milieu.
Il trouve enfin une lampe, l'allume ; ouvre une malle, en tire un livre et s'enfonce rageusement dans un fauteuil, la lampe allumée derrière lui.
C'est ainsi qu'apparaît, éclairé par en dessus et d'oblique, sous un béret de velours, le masque puissant et tendre de Richard Wagner.
Un instant de silence. La musique de prélude cesse à ce moment-là.
Puis on entend un appel de femme qui part de la pièce voisine : "Richard !".
Il ne répond pas, se retourne sur son fauteuil, renfonce son béret sur ses yeux.
Une seconde fois, l'appel plus fort, le dérange : "Richard !".
Au bout d'un court instant, la même porte s'ouvre pour livrer passage à une femme également emmitouflée dans des vêtements de nuit.
C'est Minna, la femme de Wagner....
(lever de rideau de la pièce extraite du numéro 406 de "La Petite Illustration" parue le 20 février 1937)
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Georges Delaquys. Les Amours du poète.
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