AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,99

sur 169 notes
5
41 avis
4
40 avis
3
8 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ça ne commençait déjà pas très bien avec cet inutile bandeau de 4e de couverture : « Une réussite ! » nous dit Amélie N. le genre d'accroche promotionnelle qui fait plutôt office de répulsif chez moi (qui n'ait toutefois rien contre la dame au chapeau). Une fois pour toutes : arrêtez avec ces bandeaux !

Au final, j'ai un peu traversé le cas Victor Sommer, de Vincent Delareux, en spectateur de ma lecture : appliqué mais pas emballé.

Victor, 33 ans, vit seul avec sa mère, possessive et castratrice. Elle subvient à ses maigres besoins si bien que ses seules distractions sont l'achat du journal du jour et ses rendez-vous hebdomadaires chez son psychiatre. Jusqu'à ce que sa mère disparaisse et qu'un semblant d'émancipation débute.

Il va alors découvrir le travail, les femmes et son passé, ce qui va lui permettre de tenter de répondre à des questions (à nouveau présentées dès la 4e de couverture) d'une intensité folle : Faut-il détruire son passé pour se bâtir un avenir ? Renier père et mère pour pouvoir exister ? Se révolter pour être enfin libre ? On dirait les sujets d'une dissert de bac…

Les réponses sont malheureusement à l'avenant et malgré un style distancié et agréablement minimaliste, ni l'intrigue, ni l'ambiance à la Ravey n'ont suffi à effacer un sentiment de déjà lu. Mais comme toujours pour les premiers romans, je tenterai le deuxième pour me faire un avis plus forgé.
Commenter  J’apprécie          386
Un roman entre Les Évangiles et Psychose, annonce Amélie Nothomb sur le bandeau qui entoure ce livre.
Belle accroche laudadive qui met la barre haute !.
Pari tenu cependant par ce jeune auteur Vincent Delareux qui signe là un roman à l'ambiance étouffée et glauque. Des le début, on est immergé dans le quotidien de ce Victor Sommer, un jeune homme, pas si jeune que cela d'ailleurs, qui vit encore chez sa mère. le quotidien étriqué de ces deux introvertis, c'est peu de le dire, se résume aux gestes du quotidien : pas de relations sociales, peu de chaleur. On pressent le petit déclic qui va faire basculer Victor lorsque celui-ci essaie de s'ouvrir au monde extérieur. Si le dénouement n'est pas inattendu, peu importe, car le cas de Victor Sommer est avant tout un roman de genre, de tension psychologique, de non-dits étouffés et certainement traumatiques. Belle réussite ! Auteur à suivre.
Merci à la Masse Critique de Babelio et aux éditions L'Archipel pour m' avoir fait découvrir ce jeune auteur.
Commenter  J’apprécie          361
Le cas Victor Sommer porte bien son nom, puisque Victor Sommer est assurément un cas bien particulier. Trentenaire encore hébergé chez sa mère, Victor n'a jamais travaillé de sa vie. Il a tenté de suivre plusieurs formations diplômantes, avant d'être quelque peu obligé par sa mère à rentrer à la maison pour s'occuper d'elle. Car la pression exercée par sa mère sur lui est telle que Victor se retrouve obligé d'obéir sans délai aux caprices maternels, de justifier ses déplacements et l'ensemble de ses faits et gestes. Jusqu'au jour où Victor tombe sur une annonce professionnelle qui l'intéresse et décide de tenter sa chance, afin d'être totalement libre et indépendant financièrement. Comble du déshonneur, il se met à fréquenter une fille… ce qui contrarie fortement sa mère, qui n'apprécie pas ce comportement irrespectueux. Ces dernières mésaventures professionnelles et sentimentales vont sonner le glas de la rupture mère/fils, puisque la mère de Victor, bien que vieillissante et fragilisée par la maladie, disparaît subitement du domicile, sans plus donner signe de vie. D'abord inquiet, perdu puis attristé par cette situation, Victor vient tout doucement à s'en accommoder et à apprécier cette nouvelle liberté à laquelle il n'a jamais goûté.

Il va sans dire que le personnage de Victor sort de l'ordinaire. Il est très compliqué, voire quasiment impossible, de le cerner. Je l'ai trouvé très angoissant, puisqu'il y a une dose de mystère excessive qui entoure son histoire et sa personnalité. C'est aussi un personnage imprévisible, dont les faits et gestes ne sont pas mesurés, qui peut être prêt à tout et son contraire. Il initie un flirte avec une jeune et folie demoiselle qu'il apprécie, mais la repousse pour une sombre excuse… insensé.

Le lien qui unie Victor et sa mère est tout aussi angoissant, puisqu'on ressent un amour excessif d'un côté, avec des gestes affectueux bien trop présents, une possession désarmante et une sorte d'embargo des sentiments qui empêche Victor de se lier avec qui que ce soit. de l'autre, Victor semble froid, distant, presque résigné à rester auprès de sa mère et à lui obéir, sans toutefois ressentir d'amour maternel. Il parle d'ailleurs de sa mère de manière détachée, comme si c'était quelque chose qu'il devait endurer, duquel il ne pouvait se dépêtrer, mais qu'il doit néanmoins subir.

La façon dont Vincent Delareux construit son histoire est passionnante : il nous entraîne dans les méandres psychologiques de Victor, une sombre traversée étonnante, dans laquelle on se perd facilement. La réunion hebdomadaire de Victor avec son psychiatre nous laisse croire que notre protagoniste puisse avoir des troubles d'ordres mentaux et un état d'esprit pas tout à fait clair ; d'où la dimension pesante du récit.

J'ai beaucoup aimé l'histoire, mais je regrette néanmoins l'imprévisibilité du récit. En effet, qu'on soit un habitué du genre ou un novice, on commence à avoir des doutes au milieu du livre, puis on devine carrément le dénouement une cinquantaine de pages avant qu'il n'arrive. Cela n'enlève rien à la qualité du livre, mais apporte tout de même une petite frustration et moins de surprise.

Un roman psychologique sombre et glaçant, avec un protagoniste déroutant, qui serait un parfait cas d'étude. J'ai beaucoup aimé cette lecture.
Lien : https://analire.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          191
Un court roman, à l'écriture simple mais précise, agréablement fluide. le style possède un charme désuet, étonnant pour un auteur si jeune. le narrateur de ce récit à la première personne est un homme célibataire de trente-trois ans, l'âge du Christ à sa mort dit-on… Victor Sommer habite depuis toujours chez sa mère, une femme vieillissante et possessive, inquisitrice et étouffante. Victor Sommer n'a pas besoin de travailler puisque sa mère l'entretient. Il n'a pas besoin de fréquenter du monde puisqu'il a sa mère pour lui. Il n'a pas besoin de « chez soi » puisque sa place depuis toujours est « chez elle ». Victor Sommer voit un psychiatre à qui il parle beaucoup de sa mère, et puis il y a ce père qu'il n'a jamais connu et dont la seule image qu'il garde en mémoire est une photographie entrevue une unique fois lorsqu'il était petit. Et puis un jour, sa mère se volatilise. Victor Sommer se retrouve seul face au monde et à son moi amputé…

Malgré ce tableau ni glorieux ni propice aux échappées aventureuses, l'auteur parvient à nous embarquer dans la psyché de son personnage narrateur, à nous faire ressentir ses angoisses et ses névroses, sa touchante sensibilité, sa vision cynique du monde et ses émois dévorateurs. Bien évidemment, Freud n'est jamais loin et le lecteur pressent que les méandres de l'inconscient et du subconscient viendront bientôt s'entremêler avec la réalité de ce monde dans lequel Victor Sommer ne parvient pas à trouver sa place ni à se révéler tel qu'il devrait être. La mécanique est efficace… du moins jusqu'à la moitié du roman. Car pour moi le charme s'est rompu en devinant bien trop précocement le dénouement de cette histoire. Les indices m'ont sauté aux yeux et cette révélation a gâché la seconde partie de ma lecture. Dommage, car c'est à ce moment que le récit bascule dans une ambiance un peu kafkaïenne qui aurait mérité d'être prolongée voire intensifiée, et surtout mieux voilée.

Ce roman reste une découverte intéressante et je lirai certainement le prochain ouvrage de ce jeune auteur prometteur.
Commenter  J’apprécie          180
Le commentaire d'Amélie Nothomb m'a tout de suite accrochée et je remercie les éditions de l'Archipel et Netgalley pour l'envoi grâcieux de ce court roman étouffant.
Viktor Sommer est un homme introverti et soumis. Il vit avec une mère seule, possessive et castratrice. Celle-ci régente sa vie d'une main de velours, jouant habilement avec le sentiment de culpabilité et le besoin de reconnaissance de son fils. Leur vie est réglée au millimètre et les moments de liberté de Viktor sont savamment orchestrés : aller chercher le journal par exemple, consulter le psy soigneusement choisi par elle… Inutile de travailler ou de chercher à rencontrer des personnes, leur tandem suffit à leur équilibre !
Mais dès le début du roman, on sent que Viktor n'est pas à l'aise avec ce cocon étouffant et l'on sent très vite que l'affaire va se gâter. Les échanges avec le psy ou la rencontre fortuite avec Eugénie, son amie d'enfance, nous montrent très vite que Viktor ne raisonne pas comme les autres !
L'ambiance est posée dès le début, et la forme du journal nous laisse augurer le pire. Tout se met en place petit à petit dans ce roman à l'atmosphère glauque et malsaine. Il faudra cependant attendre la fin pour comprendre pourquoi et comment cette mère si protectrice a disparu pendant 3 semaines. Un roman bien écrit mais qui ne m'a pas emportée comme je l'aurais espéré, dommage. Un rendez-vous manqué pour moi ? J'en suis désolée.
#LECASVICTORSOMMER #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          112

Victor Sommer, trente-trois ans, vit en vase clos avec sa mère qui subvient à tous ses besoins.
Dès le début on perçoit la relation étrange et malsaine qu'il entretient avec elle. Cette dernière a tout fait pour que son fils ne puisse se passer d'elle, de sorte que même adulte, il se sent incapable d'affronter le monde sans elle. Il ne travaille pas, elle n'en voit pas l'utilité. Mais un jour, l'envie de s'ouvrir au monde le pousse à se présenter, contre l'avis de sa mère, dans une entreprise de dératisation qui recherche de la main d'oeuvre. Il débute aussi une relation amoureuse avec Eugénie, jeune fille qui était à l'école avec lui et qu'il a retrouvée par hasard dans la rue. Sa mère quitte alors mystérieusement la maison, laissant Victor à la fois soulagé et désemparé...

Le choix d'une narration à la première personne selon le point de vue de Victor positionne le lecteur de façon intéressante dans la peau du Dr Adam qui écoute son patient parler, raconter son quotidien étouffant avec sa mère et lui confier ses réflexions existentielles sur le sens de la vie. le récit se lit facilement, les chapitres courts s'enchaînent rapidement mais j'avais senti venir la fin. J'ai eu du mal à m'attacher vraiment au cas Victor Sommer, le titre et le thème de ce roman m'avaient pourtant séduite.

Je remercie Netgalley et les éditions de l'Archipel pour cette lecture.
#NetgalleyFrance
#LecasVictorSommer
Commenter  J’apprécie          100
J'ai lu ce livre à la suite de « Les pyromanes » que j'avais adoré et je voulais retrouver Françoise et découvrir l'histoire de son fils Victor.

Françoise cette mère à la présence et l'amour étouffants. Elle vit cloîtrée, avec son fils Victor de 33ans, qui n'a pas de vie. Il est dépendant de sa mère, n'a qu'elle dans la vie et il ne peut pas l'abandonner car elle est malade et elle a toujours pris soin de lui…
« M'avoir donné la vie pour ensuite se l'approprier comme s' ils n'avaient pas assez de la leur. Je suis convaincue que le désir d'enfanter trahit une frustration. »

Victor est tourmenté par cette vie qu'il mène auprès de cette mère qu'il n'est pas certain d'aimer, car elle lui porte un trop grand amour.
« Je m'imaginais foetus ,captif de ses entrailles ,flottant dans le liquide de sa matrice comprimé par une prison de veines et de viscères. J'aurais pu m'estimer heureux de m'être extirpé , après neuf mois de détention de cette cellule oppressante et inhospitalière mais je n'avais finalement quitté cette prison que pour en investir une autre : la vie »

Françoise qui a réussi à attacher son fils à elle, en lui mentant, et en l'isolant du reste du monde. Victor a une personnalité « faible » sans relief, il vit dans l'ombre de cette mère autoritaire.

Malheureusement cette lecture ne m'a pas emballé, le livre se laisse lire mais sans plus pour moi.
Commenter  J’apprécie          21
C'est un roman très court. Il m'a fallu un petit temps d'adaptation pour entrer dans le livre car c'est décalé. Et une fois ce temps d'adaptation passé, ce livre se lit d'une traite.

On se doute dès le début du dénouement de l'histoire mais on se demande quel sera le chemin pour y arriver.

Le personnage est un peu déroutant et met globalement mal à l'aise. Mais en plus de ce côté sombre, ce livre questionne aussi sur l'éducation et la relation parent-enfant.

Un livre surprenant qui m'a fait sortir de ma zone de confort !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (289) Voir plus



Quiz Voir plus

Freud et les autres...

Combien y a-t-il de leçons sur la psychanalyse selon Freud ?

3
4
5
6

10 questions
433 lecteurs ont répondu
Thèmes : psychologie , psychanalyse , sciences humainesCréer un quiz sur ce livre

{* *}