L'âme du manguier - Magnitude 5.0

J'avais lu un recueil de poésie de l'auteure à la fois vivifiant et délicieux, qu'elle ne fut pas ma surprise de voir il y a quelques jours un roman du même nom que l'une des deux auteures du recueil ! J'ai pu enfin me le procurer par commande sur le site de la Fnac...et il a fini par arriver !

Très bon roman en deux parties, lu par petit morceaux, par petites bribes en savourant cette très belle écriture poétique et délicate ! Les descriptions sont magnifiques, j'ai beaucoup aimé la psychologie des personnages, en particulier le caractère malicieux de cette petite fille, Jasmine, qui observe très intelligemment autour d'elle et son regard sur le comportement des grandes personnes.
En règle générale tous les personnages se tiennent, tous ont leur rôle important et tout s'emboîte. J'ai beaucoup aimé la façon dont le roman est construit avec un titre à chaque chapitre, le fil de l'histoire est conduit par ce merveilleux manguier qui semble tout comprendre et dont l' importance est majeure. Ce manguier semble parler, il déploie ses branches, offre ses fruits, sert de refuge, de confidence, c'est un magnifique hymne à la nature. Il survit également, manque mourir puis renaît tel un phénix et toujours parallèlement à l'histoire...
De très belles descriptions de femmes, chacune joue leur rôle dans cette société des années 50, essayant de faire avancer les choses à leur époque avec les moyens qu'elles avaient. Je trouve justement cette époque bien retranscrite, qu'il s'agisse de la nounou Mara au franc-parler, Joséphine jeune femme en recherche d'affection et d'amour ou Christie la journaliste très active qui dénonce...
Beaucoup de sujets sont évoqués entre autres ce départ, cet exil choisi de quitter son pays, le rapport mère-fille, les non-dits, sans dévoiler l'intrigue et ces merveilleuses traditions africaines qui font que l'enfant s'en sort, la force de l'enfance qui essaye de comprendre la situation devinée et qui réagit...
J'ai découvert aussi un pays et ce que pouvait être la colonisation en Afrique avec tous ses revers et avancées. L’Afrique sa nature, sa diversité et ses traditions. Un très beau livre à découvrir...

Je viens de terminer ce roman, L'âme du manguier de l'auteure Béatrix Delarue, absolument magnifique et magique...Merci à Rosalinde qui me l'a fait connaître. De beaux portraits de femmes, une Afrique des années 50 sur fond de décolonisation où l'on voyage dans des paysages superbes, j'avais envie que l'histoire continue, ah, comme j'aimerai lire un deuxième tome...J'aime l'Afrique, ce roman m'a comblé, on y retrouve les traditions africaines, de l'historique et l'intrigue est très bien menée, sans la dévoiler car c'est un secret...et j'ai aimé ce parallèle entre l'enfance à la française et l'enfance africaine, si différente...
Jasmine, l'héroïne est tellement attachante, comme beaucoup de personnages, j'ai aimé ce vieux jardinier qui veille, Mara la nounou étonnante. Merci pour ce roman vraiment bien écrit, très poétique dans les descriptions et métaphores. Deux parties qui s'emboîtent, j'ai beaucoup aimé également la façon dont il était construit, les titres de chaque chapitres, j'ai eu l'impression d'avoir un film qui se déroulait devant mes yeux...je verrais bien cette histoire au cinéma. Beaucoup de mal à me détacher des personnages, je vous le conseille vraiment !
C'est une très belle découverte... une très jeune femme, Joséphine, quitte son pays pour l'Afrique qu'elle ne connaît pas et va découvrir un monde inconnu...une petite fille, quelques années plus tard, part à la découverte de ses origines. Au domaine de la Malaguette, Jasmine observe cet univers de grandes personnes dans un manguier ancestral, toute la nature retient son souffle et soudain, l'action éclate au moment où l' on ne s'y attend pas... L'auteure est elle même née en Afrique et ses mots nous transporte dans un autre univers. Merci de m'avoir fait tant rêver...

J'ai suivi les conseils de Rosalinde, excellent ! L'âme du manguier est édité chez JDH éditions dans la collection Magnitude 5, en Février 2020, et c'est un premier roman de l'auteure Béatrix Delarue.
J'ai ouvert la première page et je ne l'ai pas lâché jusqu'à la dernière...J'ai beaucoup aimé l'écriture, très féminine, très envoûtante. Des phrases courtes puis d'autres un peu plus longues, intenses avec un vocabulaire bien choisi tant pour les descriptions que pour les dialogues. de jolies métaphores qui parsèment le tout de poésie malgré parfois le sérieux et les faits qui sont là, entre chien et loup...On rit, on s'exclame, on pleure avec les personnages, on a envie de prendre dans nos bras, cette petite fille si spontanée qui va et vient, qu'on oublie un peu, qui observe... On se promène dans l'Afrique des années cinquante, soixante, avec Joséphine et Jasmine , mère et fille, les deux héroïnes principales, mais d'autres les accompagnent comme Mara, l'incroyable nounou, Christie la journaliste qui explore cette étonnante Côte d'Ivoire. On découvre les paysages, la chaleur, la poussière, la route, la passion soudain au coin d'un virage...Et surtout, ce majestueux arbre qui est là, entends et comprends tout, la sagesse de l'arbre qui enveloppe de ses branches, offre ses fruits, ce beau manguier qui semble tout absorber, tout savoir et qui nous accompagne tout le long de l'histoire construite en deux parties...Un roman intense sur l'enfance, l'Afrique, de beaux portraits de femmes, un secret de famille, une culture différente, c'est une très belle découverte !
COUP DE COEUR ! ÉTÉ 2020 pour le challenge Plumes féminines de cette année et le challenge Globe-Trotter

L'Âme du Manguier -Roman 221 pages -JDH éditions

En ces temps difficiles où l'on ne peut pas vraiment voyager sauf assis confortablement dans son canapé près du feu de cheminée ou bien si l'on a la chance d'avoir une vue sur la mer, l'horizon semble quand même figé à part la ronde des mouettes mais si l'on a entre les mains un bon bouquin, tout redevient magique. le genre de bouquin qui embarque complètement et qui sent bon, la bonne odeur matinale du café préparé par Mara, vous savez cette incroyable femme au caractère enjoué que j'ai rencontré dans le merveilleux roman L'Âme du Manguier de Béatrix Delarue, un véritable café de Côte d'Ivoire surtout réputé pour son arôme intense, son goût corsé avec tous les ingrédients pour le parfumer, des secrets de familles, des aventures, des terres sauvages particulièrement belles, des portraits exquis de femmes attachantes , de la tendresse, des larmes, une nature luxuriante, un arbre majestueux aux lianes puissantes et une petite fille peu ordinaire….Quel délicieux livre et quelle belle écriture poétique ! J'ai fermé le livre à regret…Alors, amoureux de ce continent, vous qui rêvez de vous y rendre ou ceux qui connaissez déjà, plongez-vous dans ces pages africaines, dépaysement absolument garanti, bivouac non loin des éléphants, appareil photo en bandoulière, vieux disque qui tourne au son des mélodies de Joséphine Baker, bain de minuit sous les étoiles, chant des griots, tam-tam et traditions…histoire et révolutions, les thèmes sont larges et riches pour rêver, se questionner et tenter de comprendre et découvrir cette magnifique Afrique noire et sa culture. J'ai adoré ! NathLuce
Lien : https://chatvire.blogspot.com/

L'âme du manguier. Beatrix Delarue. JDH Éditions.

Le manguier est cet arbre symbolique qui vit pourvu qu'à ses pieds, il y ait la vie, mais qui dépérit quand celle-ci s'éloigne. L'autrice en fait un personnage à part entière qui recevra, comme nous, de l'amour puis de la désaffection. Ce roman émouvant et sensuel est aussi la nostalgie d'une certaine Afrique, pas « le piteux résultat et ce vilain côté de l'emprise blanche » (sic), mais celle celle des souvenirs peuplés de personnages aux qualités multiples, Mara, Amadou et Mia. Nous sommes dans le Golfe de Guinée dans la première moitié de l'autre siècle, puis plus tard, dans un pays devenu libre, à cheval sur deux continents, avec une deuxième génération. Tout ce temps relate la vie de Joséphine venue s'occuper de la femme du gouverneur qui a perdu le goût de la vie. Joséphine a presque 17 ans et elle va s'épanouir à Tabou, au domaine de Malaguette de la mission de Binger. S'épanouir pour elle, c'est vivre, avec Christie la reporter, une belle sensualité de femmes qui ouvre la première partie ; c'est aussi, au fil des pages, la découverte d'autres émois avec Paul, le jeune géographe, enfin, la première fois avec Alexander, le gouverneur qui sait magnifier le corps de la jeune-fille. Ensuite il y aura Pierre puis les autres hommes du chemin. La beauté du corps qui se déploie longuement, celle des sensations comme celle des paysages et des éléments à la belle force et qui nous impliquent, rendent le texte haletant. Nous tombons sous son charme. Il y aura la seconde génération avec Jasmine, la fille de Paul ou d'Alexander, Jasmine, qui cherchera une vie son jumeau Lou qui n'a pas vécu. Jasmine narrateur omniscient fera ce chemin de la première génération puis le sien, en France, car l'Afrique n'est pas sa vie à elle mais celle de sa mère Joséphine. Pas plus qu'Alexander, un amant possible car il fut celui de sa mère. Son père à elle aussi, qui sait. L'âme du manguier semble être un roman de la transmission et pourtant... « On transmet, dit l'autrice, mais jamais on ne transmet un mot, une pensée de tendresse » Un livre fait de saveurs, oui, d'odeurs et de visions, de senteurs et de caresses aussi, un récit qui nous interpelle. Une écriture ample qui dit sûrement la nostalgie du paradis perdu même si l'Afrique gronde et se rebelle dans l'histoire écrite par Béatrix. Des lignes qu'on relit à voix basse, ému et avec la crainte d'avoir négligé une sensation. Un ouvrage qu'on garde sur sa table de nuit pour les heures de non-sommeil. Des pages vibrantes… Je vous les offre en partage.

Compte-rendu de lecture : Elisabeth Fabre Groelly. Décembre 2021


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